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samedi 20 juillet 2019

Repas polémiques des Rugy : solidaire, Richard Ferrand blanchit son prédécesseur, ancien président

Les dîners de homard et de grands crus étaient bien des repas de travail ordinaires au domicile officiel du président, concluent les enquêteurs de  Ferrand

L'enquête menée par des juges et partie conclut que les Rugy et leurs invités n'ont pas commis de faute : ils se sont pas gobergés plus que d'habitude à nos frais

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Sur la base des règles en vigueur, il n'y a rien à reprocher à François de Rugy quand il était président de l'Assemblée nationale, conclut ...l'Assemblée. Richard Ferrand est solidaire de son successeur : ses "dîners mondains" sont des "dîners de travail informels" ! Sans doute le nouveau locataire du Palais Bourbon apprécie-t-il de pouvoir profiter des travaux engagés à grands frais avant lui, pour 63.000 euros, et notamment le dressing géant flambant neuf à 17.000 euros.
Les enquêteurs de l'Assemblée nationale n'ont donc plus aucun doute sur les dîners polémiques de François de Rugy et leurs résultats seront connus mardi 23 juillet. Selon une source proche de l'enquête, ils assurent qu'il s'agirait bien de dîners professionnels à l'hôtel de Lassay, résidence de fonction du président de l'Assemblée. Le homard et les grands crus à 500 euros la bouteille sont des produits de qualité qui gardent la tête claire aux journalistes, avocats et chefs d'entreprises en vue d'une séance de travail intense, au domicile. Ces travailleurs forcenés du soir ne verront pas leurs noms livrés en pâture aux "gens qui ne sont rien", promesse de "transparence" du candidat Macron, rappel des heures sombres de l'Ancien régime...

Le rapport ne devrait pas révéler les identités de l'intégralité des invités. 
La transparence conservera donc des zones d'ombre, bien que personne n'ait rien à cacher.
On notera toutefois que l'épouse Rugy a commencé par déclarer qu'il s'agissait de "dîners entre amis". Mediapart avait alors révélé que l'ancien président de l'Assemblée nationale avait organisé des dîners sur les fonds publics attribués à l'hôtel de Lassay, affirmant que ces soirées relevaient de "soirées entre amis" et l'épouse de Rugy avait confirmé. 
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Fin août, le roman d'Emilie Frèche, compagne 
de l'ex-mari de Séverine Servat, épouse de Rugy, 
Jérôme Guedj, paraîtra dans les librairies
Les images des dîners organisés à l'hôtel de Lassay, lorsqu'il présidait l'Assemblée nationale, auraient été transmises par une femme présente et qui pourtant avait manifestement des comptes à régler avec Séverine Servat, épouse Rugy. Séverine de Rugy l'avait glissé au Point, le 11 juillet, puis l'avait répété auprès de ses bienveillants confrères de Paris Match, le jeudi suivant. "Piégée par une amie qui a donné, selon elle, les photos à Mediapart [...], elle plaide "l'imprudence"", écrit ainsi l'hebdomadaire.

L'épouse, journaliste people à Gala, aurait joué un rôle important dans l'organisation de ces dîners "entre amis" que l'enquête interne à l'Assemblée veut faire passer pour "professionnels", notamment concernant "le choix des invités", écrit Mediapart. Ces derniers auraient, pour la plupart, été des membres du cercle amical et professionnel de la journaliste, selon le media en ligne d'investigation.

Nul n'a oublié en outre que le journaliste Jean-Michel Aphatie, salarié de la chaîne Macron-friendly de propagande en continu a déclaré 
"Moi, j'ai été associé à ce dîner car ma femme et celle de François Rugy étaient amies, et donc l'invitation est passée par ce canal amical". Des amitiés professionnelles, par conséquent...
Mais sur le volet "dîner à l'hôtel de Lassay", on s'aperçoit que ce sont bien "des dîners professionnels", assure une source proche de l'enquête.

François de Rugy est irréprochable sur ses dépenses de bouche ?


Sèche-cheveux livré avec la valise du député lambda ?

Pour les laisser aussi propres
comme ils les ont trouvés.
 
Quant au sèche-cheveux à 499 euros, "il n'existe pas", selon cette source proche de Richard Ferrand. 

Toutefois, l'acquisition d'un modèle de la même marque haut de gamme a bien été "constatée". Il a été abandonné dans l'appartement de fonction : c'est donc madame Ferrand qui en a hérité, pour un usage personnel avant d'aller à la poissonnerie. Mais contrairement à ce qui a été évoqué dans plusieurs articles de presse, il n'est pas plaqué or. Selon le magazine Marianne, les enquêteurs auraient même quelques articles plaqués or à suggérer pour aller avec le sèche-cheveux... 

Des petits riens à se reprocher, mais qui nécessitent un garde-fou à venir !


Le successeur que Macron s'est choisi à Rugy, Richard Ferrand, devrait toutefois proposer de réfléchir à de nouvelles règles, en collaboration avec la déontologue de l'Assemblée. Etrange, si tout va pour le mieux dans le meilleur des "mondes nouveaux" de Macron : c'est comme Rugy qui promet de tout rembourser au centime près, alors qu'au final, il n'a commis aucune faute... L'objectif est de rendre plus transparent l'emploi du budget accordé au quatrième personnage de l'Etat et d'éviter que ne resurgissent de nouvelles tentations de faire un mauvais usage de l'argent public.

Indispensable au Palais des représentants du peuple, pour dégager les petits bouts de homard coincés entre les canines, le cure-dent en or 18 carats, Ader Nordmann & Dominique, 120 € 
Après avoir voulu s'exprimer dans le JDD de dimanche 21 juillet, voilà que le couple change finalement d'avis et s'impose une diète médiatique

Des "dîners mondains" entre amis à l'hôtel de Lassay, des mets fins dégustés entre gens de bonne compagnie, arrosés de grands crus sous les ors de la République et aux frais du contribuable dans un cadre qui pose question. Et, cerise sur le gâteau, un zeste de légèreté fiscale dans l'usage des indemnités représentatives de frais de mandat... Empêtrés dans le scandale du HomardGate, comme on le surnomme avec gourmandise dans les milieux sains de la République, depuis les révélations en cascade de Mediapart, les époux de Rugy brûlent de contre-attaquer et l'ancien patron de l'Assemblée de "laver son honneur", mais il semble bien que le président Macron les aient sommés de se faire petits.

La grenouille qui voulait se faire plus grosse que le boeuf est réduite à l'état de vermisseau.
 
L'ex-président de l'Assemblée (pendant 12 mois), devenu ministre d'Etat de Macron (pendant 10)  - démissionnaire le 16 juillet 2019 - est redevenu simple député légitimiste, un comble dans une famille orléaniste ! KO debout dans l'attente du rapport de l'inspection demandée par Matignon. Or, en matière de communication de crise, "il faut savoir préparer le match retour", assurent les spécialistes.

Pas besoin d'un communicant : les parasites auront besoin d'un avocat
Dès les premiers jours de la crise, le communicant Stéphane Fouks aurait d'abord discrètement offert ses services au couple Rugy. Une offre  logique entre copains : Léo Finkel, un ancien d'Havas, dont Fouks est vice-président, est au cabinet du ministre comme conseiller presse et communication. Mais, contacté par L'Express, l'intéressé riposte en démentant sèchement toute intervention sérieuse dans cette affaire, tout comme l'entourage de l'ancien ministre : "Il n'y a eu ni verbatim, ni plan de com', ni éléments de langage. Quand on fait face à la calomnie, on n'a pas besoin d'un communicant mais d'un avocat".
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Une nécessité corroborée par de premières maladresses, comme ces aversions supposées au champagne et cette intolérance unique aux crustacés invoquées par le ministre pour se défendre. "Une connerie. Mais c'est l'erreur d'un homme d'honneur déstabilisé par l'opprobre qu'on lui jetait au visage", minimise aujourd'hui l'entourage du couple Rugy.

L'irruption dans le dossier du pénaliste Pierre-Olivier Sur
, dès le 12 juillet, est le signe d'un changement radical de stratégie des époux dans la tourmente. L'intervention de l'ancien bâtonnier du barreau de Paris (défenseur d'Isabelle Balkany, comme du consortium dans l'affaire Tapie) a d'abord pris la forme d'une plainte en diffamation à l'égard du journal en ligne Mediapart dirigé par Edwy Plenel. Une plainte enregistrée deux petites heures seulement avant la démission de François de Rugy,  marquant symboliquement le temps de la contre-attaque juridique, si ce n'est médiatique.


Leur avocat : "La contre-attaque sera terrible"


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Dans un second temps, la communication du couple a été verrouillée : finis les JT qui sollicitaient la parole en plateau de l'ex-ministre d'Etat, fini aussi l'entretien avec le JDD qui espérait porter à sa Une dans son édition du 21 juillet deux pleines pages consacrées à la version de Séverine Servat de Rugy, indécente instigatrice des dîners de la disgrâce. L'intéressée aurait renoncé au dernier moment, prétextant des motifs juridiques. En fait, l'aveu de recommandations de son avocat de se taire.

Contacté par L'Express vendredi 19 juillet, Pierre-Olivier Sur confirme le besoin de discrétion du couple, du moins à ce stade. "
On va attendre le rapport de la déontologue de l'Assemblée - qui devrait être rendu public dans les premiers jours de la semaine prochaine. 
En attendant, on peut relever l'absence d'ouverture d'une enquête préliminaire et manifestement celle de tout motif de poursuites pénales", développe le pénaliste, indiquant que, dans l'entourage du couple, on s'attend plutôt à être conforté par ce document.

De Rugy-Borne, remplacement en grande vitesse de TGV
"Le temps médiatique et judiciaire s'est considérablement accéléré ces dernières années", commente encore l'avocat qui prévient que la riposte interviendra "sans doute dès la semaine prochaine, et autant vous prévenir que la contre-attaque sera terrible".  L'ancien ministre, dépeint comme "un type psychologiquement fragile" par un membre du gouvernement cité ce vendredi par le Parisien, n'a manifestement pas raccroché les gants. Et, dans son entourage, certains n'hésitent pas à envisager une réhabilitation. Ils ont confiance en la justice de classe pour le déclarer "déséquilibré" ?

Les investigations sont à présent terminées et le rapport est en cours de vérification, avant rédaction. Il sera remis à la présidence de l'Assemblée nationale et mis en ligne sur le site internet du Palais Bourbon, mardi.

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