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jeudi 4 juillet 2019

France : budget vacances en baisse; et pourtant, le pouvoir d'achat serait en hausse !

Les 10 milliards d’euros redirigés par l'Edouard vers les ménages cette année n'ont toujours pas atteint les Français

Le budget des Français disponible pour les vacances a de nouveau diminué
, révèle un sondage.


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Les Français se serrent la ceinture en cette période estivale, alors que, le 28 janvier 2019, gouvernement.fr clamait :"2019 : le pouvoir d’achat des Français est en hausse", précisant que "dans leurs études respectives, l’Insee et l’Institut des Politiques Publiques anticipent [sic] une forte hausse [tant qu'à anticiper...] du pouvoir d’achat des Français. Le budget 2019 et les mesures d’urgence économique et sociale décrétées par le président de la République [à la suite du mouvement des "gilets jaunes", indique l'étude de l'IPP] en sont les principaux responsables." Youpie !  Où est l'intox ?
L'IPP, associé à l'INSEE, officine de Bercy, est composé de l’École d’économie de Paris (EEP), dominée par l'EHESS, et du CREST, lequel est dirigé par un affidé de Jean-Pierre Raffarin, lequel n'a que tendresses pour Macron] précise que le "gain moyen [est] proche de 1% du revenu disponible pour une large partie des ménages". L'institut des Politiques publiques - qui, de son propre aveu, vise à promouvoir l'analyse et l'évaluation quantitative des politiques publiques - parle en outre d'"une forte hétérogénéité" masquée... Le Conseil de l'Ordre des journalistes proposé par Cédric O aurait eu beaucoup à faire avec la presse, mais avec le gouvernement, la tâche est immense... 

Où passe l'augmentation du pouvoir d’achat des ménages de 850 euros en 2019, annoncée par le premier ministre Edouard Philippe, le 7 mai 2019 ?

La baisse du budget vacances se concrétise dans les pratiques des estivants

Le baromètre RTL- Odoxa - FG2A souligne que le budget vacances des Français est en baisse cette année: 852 € contre 871 € en 2016, en moyenne. Près d’un Français sur deux (44%) ne partira pas en vacances cet été. Encore une fois, où passe donc la hausse du pouvoir d'achat de l'Edouard ?

Des chiffres qui cachent des réalités bien différentes. Les vacanciers sont à diviser en deux catégories. Ceux qui partent, allouant 1.200 euros à leurs vacances, tandis que les personnes ne partant pas en vacances y consacrent 400 euros

44% restent à la maison; 83% restent en France.
Le baromètre met par ailleurs en lumière la baisse des voyages à l'étranger, une tendance déjà perçue ces dernières années. A quoi sert-il donc que le budget des Français soit à la hausse (71 euros par mois) ? En trois ans, le nombre de voyageurs hors de nos frontières est passé de 19 à 17%. Les destinations privilégiées sont l'Espagne, l'Italie, le Portugal, la Grèce et ...le Maghreb (merci amis Franco-maghrébins]. Dans l'Hexagone, de plus en plus de vacanciers se tournent plutôt vers la façade maritime ouest, délaissant de plus en plus la Côte d'Azur et la Corse. Les effets cumulés de la canicule de juin et de la cherté de la côte du Sud-Est.

Autre tendance, la baisse de fréquentation des hôtels et centres de vacances. Outre les plateformes locatives entre particuliers, type Airbnb, quatre vacanciers sur dix sont logés par des membres de leur famille. 
La politique de Macron resserre les liens familiaux...

Le mirage des gains sociaux-fiscaux selon Macron

Le rapporteur Gaël Giraud met en évidence un problème de cohérence des chiffres présentésCe chef économiste de l'Agence française de développement (AFD, institution financière publique qui agit pour combattre la pauvreté et favoriser le développement durable et qui est dirigée par l'ex-secrétaire général adjoint du ministre socialiste des Affaires étrangères, Laurent Fabius) affirme en effet que "le calcul du gouvernement est conforme aux principes de la comptabilité nationale. Mais ces chiffres doivent être re-traités pour neutraliser certaines opérations neutres ou temporaires, afin d’avoir une vision consolidée de l’évolution des P.O. [prélèvements obligatoires] depuis le début de la législature."

Or, l'OFCE - créé par l'Etat en février 1981 - est excessivement optimiste.

Tout d’abord, l’OFCE table sur une croissance pour 2019 de 1,5% alors que le gouvernement retient seulement 1,4 (et même peut-être en dessous si l’on tient compte des éléments publiés par l’INSEE (0,3% de croissance au premier trimestre, or il faut 0,4%/trimestre pour atteindre 1,4% de croissance annuelle). On dira que cet élément est de l’épaisseur du cheveux… sans doute, mais il n’y a pas que lui.

L’OFCE retient "une forte croissance du pouvoir d’achat de +2,5%), or le PNR  (le programme national de réforme publié conjointement avec le Pstab, programme de stabilité 2019-2022) n’affiche, lui, qu’une croissance prévisionnelle de +2% du pouvoir d’achat. La différence commence à être assez significative.

L’OFCE retient "un effet des mesures socio-fiscales distribuées aux ménages de près de 12 milliards d’euros sur l’année (+0,8 point de revenu disponible brut) et la hausse significative du salaire réel (1,5% en 2019 après 0,3% en moyenne sur la période 2017-2018) liée notamment à la prime exceptionnelle défiscalisée pour les salariés et au ralentissement de l’inflation." 
En clair les 2,5% d’augmentation du pouvoir d’achat se répartiraient en deux parts :
+1,9 point par unité de consommation, lié à l’impact des mesures socio-fiscales, soit 440 euros/ménage ;
+0,6 point par U.C., lié à la prime défiscalisée et au ralentissement de l’inflation, ce qui permettrait d’atteindre +410 euros/ménage.

On remarquera au passage qu’il n’y a pas de linéarité entre la décomposition de l’augmentation du pouvoir d’achat par U.C. et les effets sur le revenu net des ménages. Mais le plus intéressant revient à l’effet des 440 euros résultant de la baisse des prélèvements obligatoires nets pour les ménages. Une mesure qui d'ailleurs reste provisoire, car comme tout le Pstab, elle ne tient pas compte des nouvelles mesures du Président à l'issue du Grand débat national (dont les 5 milliards de baisse d'IR), mais celles-ci devraient porter principalement sur 2020.

Le rapporteur Gaël Giraud cite la difficulté à bien traiter des effets de la CSG : " Par exemple, la bascule des cotisations sociales sur la CSG entraîne bien, au sens de la comptabilité nationale, une baisse de P.O. en 2019 mais cela s’explique par le fait qu’une fraction de la baisse des cotisations salariales avait été décalée du 1er janvier au 1er octobre 2018. Autrement dit, la baisse de 2019 s’explique par la hausse de 2018. Au global, la mesure est neutre."

Les vacanciers devront attendre 2020...
Ce qui n'empêche pas BFMTV de claironner "nouveau pic de popularité pour Macron et Philippe" : il suffit ainsi de matraquer les Français d'éléments de langage pour que avec 38% d'entre eux aient un sentiment favorable sur son action; 62%  des personnes interrogées restant toutefois mécontents.
Moins le pouvoir d'achat des Français s'améliore et plus le chef de l'Etat gagne en popularité : au total 9 points depuis le mois d'avril...
C'est sans doute que les Français se trouvent mieux chez eux qu'à Ibiza...

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