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samedi 13 juillet 2019

Meurtre antisémite de Sarah Halimi : le suspect bientôt déclaré ..."déséquilibré"

Le meurtrier pourrait être reconnu irresponsable

La faute à pas de chance : 
la sexagénaire juive Sarah Halimi assassinée en 2017 est tombée sur un gentil antisémite dérangé...
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Les juges ont le sentiment que la thèse de l'abolition du discernement du meurtrier de Sarah Halimi est plausible au moment des faitsLe criminel pourrait être déclaré irresponsable des faits qui lui sont reprochésUne telle appréciation est synonyme d'irresponsabilité pénale et d'abandon des poursuites. Donc Kobili Traoré, après un service de réhabilitation dans un département de psychiatrie. Et il serait rendu à sa famille ? 

Le suspect du meurtre de la sexagénaire juive Sarah Halimi va t-il échapper à un procès ? L'hypothèse des juges, signifiée vendredi dans une ordonnance, a relancé la crainte des parties civiles que le suspect musulman Kobili Traoré, 29 ans, ne soit jamais jugé, alors que le parquet de Paris avait réclamé le 17 juin son renvoi devant une cour d'Assises pour "homicide volontaire" à caractère antisémiteCette perspective a provoqué vendredi 12 juillet la colère des parties civiles.

Comme le prévoit la loi, les magistrats vont saisir la chambre de l'instruction "pour apprécier les suites médicales et juridiques" à donner à cette affaire, qui a déclenché il y a deux ans un vif débat médiatique.
Des avocats de parties civiles ont annoncé qu'ils feront appel de l'ordonnance des juges, devant cette même chambre de l'instruction.
De son côté, "le Parquet analyse cette ordonnance afin de déterminer s'il fait ou non appel", a-t-il indiqué.

"Bouffée délirante" après une forte consommation de cannabis


Le cannabis "récréatif" va-t-il être dépénalisé et légalisé ?

Dans la nuit du 3 au 4 avril 2017 à Paris, Kobili Traoré, pris d'une "bouffée délirante", selon les experts, s'était introduit chez sa voisine Lucie Attal - aussi appelée Sarah Halimi -, âgée de 65 ans, au troisième étage d'un immeuble HLM du quartier populaire de Belleville, après avoir traversé l'appartement d'une famille d'amis qui s'étaient barricadés dans une chambre.

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Aux cris d'"Allah Akbar", entrecoupés d'insultes et de versets du coran, ce  musulman adulte l'avait rouée de coups sur son balcon, avant de la précipiter dans la cour. "Nous attendons cette audience qui devrait conclure à ce que l'irresponsabilité pénale de Kobili Traoré soit définitivement reconnue", a réagi son avocat, Me Thomas Bidnic.
Cet avocat pourrait par ailleurs obtenir la libération de 13 braqueurs pour une erreur de ...syntaxe du juge. Soupçonnés de vols de fret en série, notamment de sacs de luxe, ils avaient, selon les enquêteurs, dérobé le contenu d'un poids-lourd plein d'accessoires Louis Vuitton. Un beau coup, selon la presse, pour un montant du butin de 1 million d'euros. Non seulement ils pourraient échapper à toute sanction mais les objets volés et leurs armes pourraient leur être ...restituées. C'est incroyable, mais c'est le droit français. 
Et pourtant, la Chambre de l'instruction près la cour d'Appel de Paris vient de décider (avril 2015) d'annuler toute la procédure. Un des suspects, incarcéré, a été remis en liberté. Un autre, en cavale, n'est désormais plus considéré comme en fuite. Leurs complices présumés, mis en examen, voient leur contrôle judiciaire interrompu. 
Tant qu'ils ne s'en prennent pas à des femmes ou des homosexuels, rien n'a d'importance... 
Au final,
les suspects se sont vu restituer les objets saisis chez eux lors des perquisitions : sacs Vuitton et Hermès, d'importantes sommes d'argent en liquide, ainsi que tout l'attirail classique des équipes de braqueurs : des dizaines de téléphones portables, des plaques d'immatriculation, des brouilleurs et des détecteurs d'ondes... Seules les armes à feu saisies restent entre les mains de la justice. N'est-ce pas trop sévère ?...Et de l'identité des 13 malfrats, ni les "sources bien informées", ni la presse n'en disent rien, pour ne pas nuire à leur réputation et leur faire du tort... 
Au terme de l'enquête pour crime anti-sémite, trois expertises psychiatriques concordent pour dire que le "jeune homme", sans antécédent psychiatrique, ne souffre pas de maladie mentale mais qu'il a agi lors d'une "bouffée délirante" provoquée par une forte consommation de cannabis. Elles divergent cependant sur la question de l'abolition ou de l'altération du discernement du "jeune homme", toujours hospitalisé. 

Abolition ou altération du discernement

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"Nous haïssons les Juifs
plus que nous n'aimons nos enfants"
L'assassin présumé n'a pas coupé en quatre les cheveux de sa victime, mais les juges, si ! Sur ce point, les juges estiment finalement qu'il y a des "raisons plausibles" de conclure à l'abolition du discernement de Kobili Traoré, selon les termes de leur ordonnance  confirmée par une source judiciaire anonyme.
Le premier expert avait d'abord conclu que le discernement du suspect devait être considéré comme "altéré", mais pas "aboli", "du fait de la consommation volontaire et régulière de cannabis" dont il ne pouvait ignorer les effets, engageant ainsi sa propre responsabilité.
La contre-expertise, menée par trois médecins, concluait au contraire à l'abolition de son discernement, synonyme d'abandon des poursuites.
La juge avait alors sollicité un nouveau collège d'experts dont l'avis, moins tranché, penche "plutôt classiquement vers une abolition du discernement" de Kobili Traoré, ci-contre, car "au moment des faits, son libre arbitre était nul". 

"Cette dernière thèse sur laquelle se sont basés les juges dans leur ordonnance m'apparaît pour le moins contestable", a estimé Me Francis Szpiner, avocat, avec Me Caroline Toby, des enfants de Sarah Halimi, qui réclame un "débat contradictoire" aux Assises.

Selon une source proche du dossier (!), les juges sont également allés à l'encontre du Parquet à propos d'un autre aspect sensible du dossier en écartant comme circonstance aggravante le "caractère antisémite" du meurtre. "Je suis nullement étonné par la décision des juges", a déploré l'avocat du beau-frère de la victime, Me Gilles-William Goldnadel, dénonçant une instruction "erratique"

Les quartiers métissés rendent la justice en France

Ce dossier avait relancé un débat sur l'antisémitisme dans certains quartiers populaires sous l'effet d'un islam que l'on dit "identitaire", pour réduire  à la marge la haine raciale des musulmans, mais omniprésent dans les faits. 
Controverse d'ailleurs ravivée un an plus tard par le meurtre d'une octogénaire juive à Paris, Mireille Knoll, sans faire bouger les lignes de la "pensée unique" internationaliste pro-palestinienne. La qualification antisémite de ce crime avait donné lieu à un bras-de-fer entre la juge, qui s'était refusée à la retenir au départ, et le Parquet de Paris qui la réclamait, soutenu par les représentants de la communauté juive.

L'affaire avait pris une tournure politique quand le président Macron avait réclamé à la justice "toute la clarté" sur les faits, mais c'était pour se faire valoir en présence du premier ministre israélien en visite à Paris en juillet 2017.

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