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samedi 6 juillet 2019

Bayrou, dindon de la farce LREM-MoDem

Entre LREM et le MoDem, ça se gâte

Le parti présidentiel et celui de François Bayrou peinent à masquer leurs rivalités naissantes

Les municipales mettent au jour les stratégies divergentes des deux partis. 
"On nous parle en permanence de bienveillance à LREM, mais ils devraient quand même balayer devant leur porte avant", enrage un cadre du MoDem, après la série de provocations essuyées ces derniers jours par François Bayrou et les siens. Il y a bien sûr les récentes investitures En marche ! aux municipales, dans certaines villes où le MoDem est pourtant implanté et soutient d'autres figures locales.
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Des proies faciles :
consentantes ?
Ou encore ce document interne ayant servi le week-end dernier à la formation des futurs candidats marcheurs, lien PaSiDupes, et avec des profils politiques fictifs imaginés dans le cadre d'un jeu de rôles assez malveillant où la candidate du parti centriste s'appelle ainsi "Marielle Orange", présentée comme… "peu à l'aise dans son rôle de parlementaire". Une allusion limpide ou une agression frontale, selon les points de vue, à Marielle de Sarnez, proche depuis toujours de Bayrou. "Quand on voit comment les députés macronistes ont eu du mal à se mettre dans leurs habits politiques, c'est quand même l'hôpital qui se fout de la charité !", fulmine en retour l'état-major du MoDem, qui n'était pas aussi ombrageux jusqu'ici quand la droite républicaine était maltraitée par LREM, en interne et, par voie de conséquence, par sa presse alignée.

Le MoDem semble découvrir que LREM ne respecte rien ni personne.
Les marchandages des municipales pourraient bien aboutir à un éveil des consciences et mettre sur la place publique les coups bas ordinaires et traîtrises des cyniques du mouvement présidentiel : "L'enracinement de LREM sur le terrain, pour nécessaire qu'il soit, ne peut rimer avec le dénigrement de ses partenaires", a glapi Patrick Mignola, président du groupe MoDem, dans une lettre ouverte adressée cette semaine à Stanislas Guerini, le patron d'En Marche !, après les révélations sur les méthodes malsaines de la majorité présidentielle.

Bayrou "à fleur de peau"

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Macron est allé à Pau rouler Bayrou dans la farine
François Bayrou se prend sa fameuse maxime en pleine face - "nous sommes d'accord pour être en désaccord". Son entourage décrit le maire de Pau "à fleur de peau",  pour ne pas dire "fou de rage de voir que le deal présidentiel s'est fragilisé avec le temps". "Ils ont besoin d'envoyer des messages à leurs troupes, commente un proche du chef de l'Etat. Bayrou est un peu déstabilisé en ce moment car la campagne européenne a consacré le fait que nous étions plusieurs partenaires. Or, il veut être l'allié principal. Et il doit consolider son existant. Donc, il est inquiet."

 Nicolas Florian, actuel maire de Bordeaux, ne passe pas une semaine sans parler ou déjeuner avec Alain Juppé qui a dirigé la ville pendant près de vingt-deux ans.
Et c'est dans l'ancien fief d'Alain Juppé, Bordeaux, que les poings se serrent, dans les poches, avec un candidat marcheur investi - Thomas Cazenave très proche de Macron -, jeté dans les jambes de Nicolas Florian,  alors même que le MoDem gouverne avec le maire juppéiste sortant. Résultat, les deux alliés de la majorité feront donc campagne l'un contre l'autre…

Rivalités naissantes

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Le scénario est le même à Marseille avec Gaudin
Un cas de figure qui pourrait également se produire à Rennes. 
"Franchement, on marche sur la tête. Du grand n'importe quoi, c'est hallucinant !", gronde un parlementaire centriste, qui va jusqu'à parler de "tentation hégémonique du parti majoritaire". "Or, le pouvoir hégémonique, c'est tout ce qu'on a toujours rejeté. C'est notamment pour cela que Bayrou tourne le dos à l'UMP au moment de sa création en 2002" rappelle une élue. Le "monde nouveau" de Macron serait-il un copié-collé de l'ancien ?

"Nous pouvons avoir des différences d'appréciation avec LREM. Mais, pour nous, ces élections municipales sont avant tout locales. Et non partisanes. Il faut donc rechercher les meilleures équipes et les meilleurs projets", prêche Marielle de Sarnez.

Si, à l'heure des municipales, la stratégie macronienne du double-jeu fait naître un sentiment de maltraitance et de cocufiage maltraite ses alliés, provoquant chez eux des colères rentrées et des accès de psoriasis, sa stratégie du bulldozer ravive le sujet de la morale politique et du respect. 
L'égocentrique Macron la foule déjà aux pieds.

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