Le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, est de nouveau accusé de conflits d’intérêts
Cette nouvelle action judiciaire engagée par Anticor s’appuie sur de nouvelles révélations
Le secrétaire général de l’Elysée est-il coupable de conflits d’intérêts ?
L’association anti-corruption Anticor ne lâche pas l'affaire. Elle a déposé mercredi une plainte complémentaire pour "prise illégale d’intérêt" concernant le bras droit de Macron à l’Elysée, Alexis Kohler, déjà visé par une enquête judiciaire depuis début juin dernier à la suite du dépôt d’une première plainte.
Anticor s’appuie cette fois-ci sur des procès-verbaux du conseil de surveillance du " Grand Port maritime du Havre" (GPMH) où Alexis Kohler siégeait de 2010 à 2012 comme représentant de l’Agence des participations de l’Etat (APE) au côté du maire du Havre, l’actuel premier ministre Edouard Philippe.
Les liens familiaux au cœur de l’enquête
Ces comptes rendus de 2010 et 2011, publiés lundi par Mediapart, révèlent qu’Alexis Kohler a pris la parole et voté en faveur de contrats à venir entre GPMH et Terminal Normandie MSC (TNMSC), filiale française de l’armateur MSC fondé et dirigé par des cousins de sa mère, issue d’une famille de 'sabras' (nés en Palestine avant 1948, date de la création de l'Etat d'Israël).
Sola Hakim, la mère juive de Kohler, venue faire ses études en Europe, y rencontra un haut fonctionnaire au Conseil de l'Europe, Charles Kohler, qui l’épousa. Ainsi, Sola Kohler et Rafaela Aponte - petite-nièce du grand-père d'Alexis Kohler et épouse de l'entrepreneur italien fondateur et propriétaire de la société MSC - sont cousines germaines.
Or, dans la plainte déposée par ses avocats, l’association pointe "à défaut de preuve contraire - et notamment de la communication de sa déclaration d’intérêt dont il conviendrait d’obtenir communication", ce lien familial "a toujours été dissimulé par Monsieur Alexis Kohler jusqu’à sa révélation par le journal Mediapart".
Première plainte fin mai
L’association anti-corruption avait déjà déposé fin mai une plainte initiale auprès du Parquet national financier (PNF) contre le bras droit d’Emmanuel Macron pour "prise illégale d’intérêt", "trafic d’influence" et "corruption passive" après des premières révélations du site d’information qui avaient déclenché l’ouverture d’une enquête judiciaire.

Alexis Kohler se défend
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Deux compères soucieux |
Le PNF avait alors révélé une enquête en cours sur les conditions dans lesquelles la commission de déontologie de la fonction publique avait donné son feu vert à ce départ dans le privé, après un premier refus en 2014.
Interrogé en mai par Mediapart, le numéro deux de l’Elysée a affirmé s’être "toujours" tenu à l’écart des débats quand il a eu à connaître comme haut fonctionnaire des dossiers concernant MSC. Interrogé mardi, l’Elysée n’a souhaité faire "aucun commentaire", compte tenu de l’enquête en cours.
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