Ouverture d'une enquête suite à la diffusion d'images du rappeur Kaaris depuis sa prison
Le détenu a fait diffuser plusieurs vidéos et photos sur les réseaux sociaux

Plusieurs media ont relayé samedi des photos et vidéos circulant sur les réseaux sociaux : on y voit le rappeur faire les cent pas dans une cour, un selfie avec la star pris par un autre détenu et même une capture d'écran de sa fiche de détenu provenant d'un logiciel de ...l'administration pénitentiaire.
"La cellule (de Kaaris) a été fouillée vendredi soir et un téléphone portable saisi", a-t-on ajouté. De source syndicale à Fresnes (Val-de-Marne), un téléphone a également été saisi dans la cellule du détenu auteur du selfie.
Pour les syndicats, cette nouvelle fuite n'a rien d'exceptionnel.
A Fresnes, les portables sont "une plaie", a expliqué Cédric Boyer, du syndicat FO : de plus en plus petits et indétectables, les appareils "entrent par projection (par dessus les murs), par les parloirs".
Quelque 33.000 téléphones mobiles saisis dans les prisons en 2016.
Or, les prisons françaises comptaient alors autour de 68.000 détenus, selon la DAP.
Les syndicats réclament un "brouillage effectif" des téléphones et une plus grande latitude dans l'organisation des fouilles des détenus.
En janvier, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, a annoncé le lancement de deux chantiers : d'une part le déblocage dès cette année d'une enveloppe de 15 millions d'euros pour "garantir un brouillage effectif" et d'autre part, l'installation de 50.000 téléphones fixes en cellule, pour ne pas couper les détenus de leurs proches.
Le brouillage a parfaitement fonctionné au-dessus du Fort de Brégançon: alors que Sa Majesté Manu 1er était en résidence, il a permis d'envoyer un drone s'abîmer en mer.
Les deux rappeurs risquent jusqu'à 7 ans de prison.
Le 1er août, les frères ennemis du rap français Booba et Kaaris et leurs clans s'étaient violemment affrontés à l'aéroport d'Orly sous les yeux de passagers effarés. Les deux rappeurs et neuf membres de leurs clans respectifs seront jugés pour violences aggravées, le 6 septembre à Créteil. Le tribunal a ordonné leur placement en détention en attendant. L'un des proches de Booba a toutefois été libéré depuis.
Ils risquent jusqu'à sept ans de prison et 100.000 euros d'amende.
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