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lundi 12 décembre 2016

Primaire socialiste: Vincent Peillon rentre de Suisse pour officialiser sa candidature

Peillon s'assume comme candidat de Hollande : même pas peur ?

Se posant en garant du rassemblement et en défenseur du bilan de François Hollande, 

Vincent Peillon a annoncé dimanche soir sa candidature à la primaire présidentielle du Parti socialiste.

La candidature de l'eurodéputé de 56 ans marque son retour en politique. Il exerçait son métier de professeur de philosophie depuis son départ du gouvernement en mars 2014Alors qu'il avait été ministre de l'Education de Hollande (2012-2014), il s'était sans peine fait nommer professeur associé à l'université de Neuchâtel, dans un canton suisse à majorité de gauche, à compter du 1er décembre 2014 pour des activités de recherche et d'enseignement sur l'histoire de la démocratie, comme spécialiste de la pensée républicaine et de la laïcité dans la France des XIXe et XXe siècles. En sermonnant brutalement la direction de l'enseignement catholique, le ministre de l'Education n'avait pas craint de cristalliser le débat politique autour du mariage entre personnes du même sexe. Sans aucun égard pour la liberté républicaine de conscience, il avait puni les autorités catholiques pour avoir appelé à l’organisation de débats sur le mariage homosexuel. Le ministre parla, sans plus de précaution, de "faute". Cela était-il bien raisonnable et respectueux ?

Sa réapparition était donc inattendue à gauche. Il assure que ce serait le renoncement de Hollande qui l'aurait incité poser sa candidature, mais en vérité ce serait à l'appel de François Hollande qu'il se serait décidé à sauter le pas.

Dans les scrutins de la primaire des 22 et 29 janvier, il défiera notamment ses anciens collègues Manuel Valls, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, trois anciens ministres de Hollande,  qu'il a implicitement critiqués sur France 2 en se présentant comme le "le candidat d'une éthique politique car je suis parti du gouvernement avant ceux qui peut-être n'ont pas l'air de vouloir soutenir leur propre bilan"le candidat

Il se veut aussi le candidat de la loyauté envers François Hollande.
"Je n'avais pas prévu de l'être, parce que je considérais que le président de la République devait porter les couleurs de ce bilan et définir le nouveau projet", a ajouté ce héraut des "hollandais" qui affirme avoir pris sa décision le soir de l'annonce du chef de l'Etat, le 1er décembre dernier. "Je pensais que c'était à lui d'assumer devant les Français son bilan", a-t-il expliqué, estimant - sans expliquer son abandon - que l'Histoire saurait lui rendre justice.

"Les jugements sur sa personne comme sur son action sont injustes. Il y a un seul pays en Europe qui a maintenu sa cohésion sociale, son niveau de Sécurité sociale, qui a même créé des postes de fonctionnaires, qui a fait de nouvelles conquêtes de protection sociale", a polémiqué Vincent Peillon. 
"En même temps qu'on a réduit les déficits, on a maintenu notre modèle social et même on l'a fait progresser. Je crois que très vite les Français vont réapprécier et sa personne et ce bilan", a-t-il insisté. Tant et si bien que l'électeur comprend encore moins pourquoi le sortant s'est sorti de la compétition...

Vincent Peillon, qui fut l'artisan de la réforme contestée des rythmes scolaires, a concédé "des erreurs". "Je reconnaîtrai aussi les difficultés qui nous ont amenés dans cette situation unique sous la Ve République : qu'un président qui a bien gouverné ne peut pas se représenter", a-t-il affirmé.

Le énième candidat du "rassemblement" d'un PS en miettes

"Moi je veux être le candidat du rassemblement. Le rassemblement (...) pour gagner parce qu'on a l'extrême droite. Elle est haute (...), la droite de M. Fillon qui est en train d'affirmer des choses d'une dureté incroyable", a-t-il estimé. "La primaire est une machine à fabriquer de l'unité".

Le nouveau candidat a dit n'avoir "aucun ennemi ni dans la primaire, ni à gauche et dans le camp des progressistes". Il se déclare donc prêt à travailler avec Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, des "personnes de valeur", qui ne concourent pas dans la primaire". Ses seuls ennemis sont donc ses camarades Valls, Hamon et Montebourg !

L'ex-ministre est soutenu par quelques députés - Patrick Mennucci, ancien porte-valises de la candidate Ségolène Royal, Eduardo Rihan-Cypel et Patrick Bloche. Patrick Mennucci, député des Bouches-du-Rhône, battu à la mairie de Marseille, estime que Vincent Peillon est au "point d'équilibre" de la gauche.

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