Djihadistes: un interne en médecine à Marseille mis en examen et écroué
"Ex-interne" en médecine de l'hôpital de la Timone à Marseille et djihadiste: "récent" ?
Chirurgien voilé, en armes |
Amine L., médecin diplômé de l'hôpital de la Timone à Marseille, expulsé de Turquie le 25 décembre, a été mis en examen et écroué jeudi soir, soupçonné d'apologie du terrorisme et d'avoir voulu se rendre dans la zone irako-syrienne, a-t-on appris de source judiciaire.
Ce médecin n'a pas de nom: Amine L. ou Mustapha Z., allez savoir ! Il se faisait surnommer "Albistouri" ou "Elbistouri" sur internet, mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle" et placé en détention provisoire conformément aux réquisitions du Parquet de Paris, a précisé la source anonymée.
Agé de 29 ans (ce qui fait grandement avancer l'information du peuple!), il avait été présenté à un juge antiterroriste jeudi dans la journée après avoir passé quatre jours, depuis le 25 décembre, en garde à vue dans les locaux de la sous-direction antiterroriste (SDAT), à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), à sept heures de route et près de 800 kilomètres de Marseille.
L'ancien interne, qui travaillait toutefois toujours dans les services hospitaliers marseillais depuis trois ans, et avait effectué un stage en orthopédie à La Timone de mars à octobre, s'est radicalisé au contact de certains membres de la mouvance radicale, a précisé une source proche de l'enquête, elle-même non précisée...
Le "jeune homme" (à 29 ans, quand sera-t-il un "homme"?) consultait régulièrement des sites "jihadistes" ['djihadiste', en français] et il menaçait sur Twitter de commettre des attentats, ce qui lui avait valu d'être signalé à plusieurs reprises en 2015 aux autorités par des internautes sur la plateforme Pharos, mise en place pour dénoncer des contenus illicites sur les réseaux sociaux. La presse - toujours impunie - est en revanche à l'abri des dénonciations...
Amine L. s'est rendu en Turquie en octobre
La France n'avait rin tenté contre lui, jusqu'à ce que la Turquie l'ait interpellé, expulsé quelques jours avant Noël et mis sur les bras de ceux qui fermaient les yeux, malgré l'état d'urgence. "On ne sait pas encore exactement pourquoi ils l'ont arrêté, mais dans tous les cas, il était sur écoute et on attendait son retour, début janvier, pour le serrer", assurait un informateur, mardi 27. Il est de longue date soupçonné d'apologie du terrorisme.
Les enquêteurs pensent qu'il souhaitait rejoindre la zone de combat irako-syrienne.
Selon sa famille, interrogée par les services du renseignement, le "jeune homme" était en contact avec quelqu'un en Syrie. Ce que l'enquête n'aurait pas encore confirmé.
Amine L. n'avait plus donné signe de vie depuis fin octobre, date à laquelle il aurait quitté le territoire. "Il devait enchaîner sur un nouvel internat, toujours à la Timone, au 1e novembre, mais il ne s'est jamais présenté", précise un cadre de l'AP-HM. Juste avant Noël, le médecin a été interpellé par la police turque. La petite chambre qu'il occupait dans le bâtiment des internes de la Timone a été perquisitionnée, mais rien d'alarmant n'y aurait été découvert.
Ses collègues hospitaliers le décrivent comme "intelligent, professionnel et passionné, tout en étant, certes, taciturne et solitaire". Mais d'autres témoins assurent auprès du quotidien régional La Provence qu'"il menaçait souvent de commettre des attentats, c'est un type très inquiétant".
Un schizophrène qui sera sorti du circuit par un placement en hôpital psychiatrique, en sorte que la justice n'ait pas à le condamner à de la prison ?
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