Cécile Duflot s'est faite évacuer dès le premier tour de la primaire écolo
Les votants de la primaire EELV doivent désormais départager Yannick Jadot de Michèle Rivasi
Cécile Duflot craignait un ras-le-bol du parti exprimé lors de cette primaire, un phénomène "Tous contre elle", et elle a vu juste. Mi-octobre, pour rameuter les électeurs, la magouilleuse faisait mine de ne pas se considérer comme "la favorite". "Normalement, cette élection, je la perds", avait-elle mis en garde. Et d'ajouter : "Mais tant pis, nous verrons; c'est la campagne que je veux faire".
Cécile Duflot avait en mémoire la défaite de Nicolas Hulot en 2011: le grandissime favori que la poisseuse soutenait, avait été battu par Joly Eva (ci-contre, soutenue par Julien Bayou) à qui elle fit pourtant des grâces. Mais surtout celle de Noël Mamère, qui avait été battu au second tour par Alain Lipietz, alors que le député de Gironde était arrivé très largement en tête au premier tour.
"Cécile a fait une campagne tournée vers l'extérieur; sa stratégie de l'écologie majoritaire n'a pas été retenue", racontait sa directrice de campagne, la détestable clitocrate Caroline de Haas, au Figaro, le soir du cinglant désaveu. En croyant que c'était arrivé, cette arrogante (ci-contre) - ancienne porte-parole de 'Osez le féminisme' - avait beaucoup paradé sur les plateaux des media, car elle ne manqua pas d'idées pour mettre en places de nouvelles actions contre la Loi travail et s'illustra au côté de 'Nuit debout', également moribond.
La démocrate exemplaire, féministe et sectaire, avait réécri l'Histoire, soutenant qu'"Alain Finkielkraut n'a pas été viré de l'AG de Nuit debout sous les huées"... La donzelle écrivit ainsi dans... Le Monde qu'Alain Finkielkraut, "en spécialiste de la provocation et de l’invective", armé de son épée d’académicien, a commis l’irréparable ce samedi-là. Il n’aurait jamais dû se rendre sur l’Esplanade des mosquées, pardon la place de la République, pour "déverser sa haine des autres" et ainsi déclencher une nouvelle Intifada !D’après l'ex-collaboratrice de Najat Vallaud-Belkacem au ministère du Droit des Femmes, ce "polémiste réactionnaire, vulgaire, aux relents xénophobes" ne mériterait pas l’ombre d’une réfutation argumentée. Et la malade parle de "provocation et d'invective" ? La défaite de Haas et Duflot, c'est aussi l'échec de Vallaud-Belkacem.
"Elle [Duflot, ci-contre escortée de Julien Bayou] a parié sur une écologie de dépassement [ce qui signifie quoi: répressive ?]; cela n'a pas été compris", ajoutait un soutien public de l'ancienne ministre et qui plus est secrétaire national du parti, David Cormand, qui met en cause l'intelligence des militants. En somme, Cécile Duflot se serait trompée de campagne, s'adressant aux sympathisants de gauche sensibles à une candidature écologiste, avant de s'adresser aux adhérents et militants du parti, plus modérés.
Résultats du premier tour de la primaire écolo
Les électeurs de la primaire écologiste ont décidé de retirer leur confiance à Cécile Duflot, sans doute trop marquée par son positionnement gauchiste et la démonstration au gouvernement de son incompétence.
Ils départageront Michèle Rivasi et Yannick Jadot dans un second tour qui livrera son verdict dans deux semaines, pour déterminer le candidat vert à la présidentielle 2017.
Yannick Jadot : 35,61 %
Michèle Rivasi : 30,16 %
Cécile Duflot : 24,41 % (plus de 10 points derrière le premier)
Karima Delli : 9,82 % (ci-contre)
Que disent de la primaire les statuts d'EELV ?
Prête pour
la course en sacs
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C'est un parti de chaos, en proie aux divisions internes, mais Europe Ecologie-Les Verts est un parti qui compte encore peser dans les media au cours des mois et les années à venir, à défaut de consistances idéologique et politique. Au risque de nuire au candidat de la gauche le mieux placé, les écologistes sont déterminés à présenter un candidat au premier tour de l'élection présidentielle de 2017, afin de relancer leur dynamique écologiste alternative à celle que pourrait initier le parti socialiste, qui organisera sa primaire en début d'année 2017.
L'organisation de la primaire écologiste figure dans les statuts du parti.
En 2011, Eva Joly avait battu Nicolas Hulot, en 2006, Dominique Voynet avait remporté l'élection interne face à Yves Cochet.
Après avoir participé aux gouvernements successifs de Hollande, avec l'incompétente Duflot, puis l'inutile Placé, l'invisible Pompili et Cosse, la volumineuse brasseuse de vent, les écologistes d'Europe Ecologie-Les Verts ont finalement choisi de se démarquer de la majorité gouvernementale.
Barbara Pompili, secrétaire d'Etat chargée de la biodiversité (ex-EELV), accuse Cécile Duflot d'avoir "abîmé l'écologie", Placé dénonce "une forme de suicide collectif" et Cohn-Bendit estime que Duflot est "plus proche de l'asile que de l'Elysée"...
Ils ont également été pressés de définir une stratégie pour 2017 après le retrait de Nicolas Hulot, qui a finalement décidé de ne pas concourir à la course à l'Elysée. Le conseil fédéral du parti a acté début juillet l'organisation de la primaire, avec plus de deux tiers des voix.
Calendrier de la primaire EELV
Les inscrits à la primaire écologistes -tout au plus 17.000 personnes- avaient jusqu'au lundi 17 octobre 2016 au soir pour participer au vote du premier tour par correspondance pour départager Cécile Duflot, Yannick Jadot, Michèle Rivasi et Karima Delli. Les résultats ont été publiés le mercredi 19 octobre.
4 novembre - Dernier jour du scrutin du 2nd tour pour les Français résidents en France
6 novembre - Annonce des résultats du second tour
Le parti écologiste a fixé les dates des deux tours du scrutin : le 19 octobre et le 6 novembre 2016. Les modalités pratiques ont été arrêtées lors du conseil fédéral du samedi 24 septembre 2016. Les candidatures ont été déposées et validées : trois femmes et un homme se faisaient face désormais et c'est l'homme qui s'est nettement détaché pour l'investiture du parti.
EEVL a donc choisi d'organiser sa compétition interne avant la primaire PS de "la Belle alliance", qui se cherchera un candidat officiel du Parti socialiste et de ses proches alliés en janvier 2017. En juin, David Cormand, secrétaire national d'EELV, avait fustigé cette procédure qui, pour l'heure, semble faite sur-mesure pour François Hollande : "C'est l'ardoise magique, ce jeu pour enfant : on dessine dessus, on la secoue et on repart à zéro. Cette opération, au mois de janvier, je crois, aurait pour vertu de faire oublier ce qui s'est passé depuis quatre ans. Je ne suis pas sûr que les Français soient prêts à effacer l'ardoise".
Menacé d'exclusion d'EELV en 2006 par Dominique Voynet, candidate des Verts à l'élection présidentielle, après qu'il a appelé à la candidature de Nicolas Hulot, David Cormand peut-il encore décemment se maintenir à la tête d'EELV ?
Les écologistes ont enregistré l'inscription sur le site de près de 10.000 personnes. Au total, avec les adhérents et coopérateurs EELV inscrits automatiquement, ce sont près de 17.000 personnes qui peuvent participer au vote par correspondance. Pour tous les votants résidant en outre-mer ou bien à l'étranger, le vote s'effectue... par Internet. Un mode de scrutin que Les Républicains se sont refusé, le jugeant suspect !
Le porte-parole du parti, Julien Bayou, sort de l'affaire un peu plus ridicule.
Bayou, ci-contre à droite) avait fait savoir à l'issue du conseil fédéral du parti que la primaire est ouverte à "la possibilité de candidatures de la société civile". Et d'ajouter : "Si on a par exemple le leader d'une grande association paysanne ou écologiste qui veut se présenter, il sera accueilli, je pense, avec bienveillance". Pour être candidat, il suffisait d'obtenir le parrainage de 36 conseillers fédéraux (sur un total de 240).
A l'arrivée, les candidats sont des (euro)députés
Cécile Duflot (congédiée) - L'ancienne ministre du Logement avait ouvertement suspecté ce mode de désignation, mais avait dû se soumettre. Le 20 août, Cécile Duflot s'est passée des media pour annoncer sa candidature directement aux militants, par emails. "Je mesure la responsabilité qui est la mienne. La notoriété que j'ai acquise dans nos combats communs grâce à la confiance que les militantes et les militants m'ont accordée. Je me dois de la mettre au service de l'intérêt général. C'est un immense honneur bien évidemment, mais c'est avant tout une épreuve", expliquait la politicienne en gros sabots.
Dans une autre lettre adressée aux militants, mais publiée début juillet, elle se montrait réticente à l'exercice : "La règle n'a souffert aucune exception : une primaire pousse les candidats à dire du mal des autres et encore davantage les candidats les moins connus à taper sur les plus connus pour - notamment - que leur nom figure dans le journal". Cependant, Cécile Duflot n'a jamais caché ses ambitions. Il y a quelques semaines, elle a lancé le site Internet "Jesignepourlecologie.fr" visant à s'assurer un nombre important de parrainages.
Yannick Jadot - L'eurodéputé, 50 ans en juillet, ancien dirigeant de Greenpeace France (2002-2008), est à l'origine du mouvement initié pour l'organisation de la primaire. Le 13 juillet, il a officialisé sa candidature. Dans une interview à Presse Océan, le 6 juillet, ce cadre d'EELV s'était dit prêt à se lancer dans la course : "J'avais dit que si Nicolas n'y allait pas, j'envisagerais de proposer ma candidature pour porter la parole écologique dans la campagne présidentielle, y compris pour défendre le projet européen, qui est très malmené à l'heure actuelle".
Jadot a dirigé les campagnes de Greenpeace France entre 2002 et 2008.
VOIR et ENTENDRE la tentative de prise d'assaut de l'Assemblée nationale par Greenpeace:
Greenpeace tente l'ascension de l'Assemblée... par liberation
VOIR et ENTENDRE la tentative de prise d'assaut de l'Assemblée nationale par Greenpeace:
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Michèle Rivasi - L'ancienne dirigeante de Greenpeace (2003-2004), 63 ans, députée européenne depuis 2009, s'est lancée dans la course le 1er août 2016. "Je suis candidate pour représenter le peuple de l'écologie (et les autres?), la voix des lanceurs d'alerte et des défenseurs des Biens communs en 2017", écrivait-elle dans un communiqué, dans lequel elle revenait sur ses plus solides convictions. "Tous mes combats, que ce soient contre le tout nucléaire, les grands projets inutiles ou l'accès à la santé pour tous et la reconnaissance du facteur environnemental dans l'explosion de maladies émergentes ou d'épidémies de cancers ont été centrés sur la lutte contre l'opacité et le mensonge, les conflits d'intérêts et la corruption qui gangrènent trop souvent notre démocratie et sapent nos fondements républicains".
Elle a présidé la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl de 1986, concluant que le nuage toxique venu d'Ukraine s'était arrêté à la frontière française...
VOIR et ENTENDRE la manifestation de Greenpeace (décembre 2009) à l'intérieur de l'Assemblée nationale:
Greenpeace perturbe la séance des questions à l... par rmc
VOIR et ENTENDRE la manifestation de Greenpeace (décembre 2009) à l'intérieur de l'Assemblée nationale:
Greenpeace perturbe la séance des questions à l... par rmc
Karima Delli (éliminée) - La députée européenne de 37 ans, ancienne membre du collectif "Jeudi noir", a décidé de se lancer dans la course pour, écrit-elle dans un communiqué daté du 23 août, "faire vivre l'autonomie de l'écologie politique dans ce beau pays". "Les mauvaises langues diront que je vise trop haut. Qu'elles se rassurent. Je ne suis pas là pour le coup d'après, ou pour négocier en douce une place aux législatives ou un poste ministériel", poursuit cette jeune figure de l'aile gauche de EELV.
Primaire EELV : les sondages
Une primaire vraiment utile ?
Selon une enquête réalisée par Elabe pour BFMTV, 53 % des Français jugent "inutile" la présence d'un candidat écologiste à l'élection présidentielle, mais surtout selon les socialistes...
Ils sont pourtant 59 % à considérer que la priorité du parti EELV pour l'élection présidentielle de 2017 doit être "la défense de l'écologie même si cela divise la gauche".
Quel que soit le candidat investi, les sondages sont peu reluisants pour les écologistes. Le parti EELV est crédité d'entre 1 et 3 % pour le premier tour. Les instituts de sondages ne s'étaient toutefois intéressés qu'à la configuration où Duflot serait sélectionnée: la ministre aurait recueilli 2 % des intentions de vote, selon l'enquête BVA menée du 8 au 10 juillet 2016. Nicolas Hulot était alors crédité de 10 % d'intentions de vote le 21 juin dernier, selon une enquête Elabe.
En janvier 2016, 85 % des Français ne souhaitaient pas une candidature de Cécile Duflot à l'élection présidentielle, selon un sondage Odoxa pour Le Parisien-Aujourd'hui en France.
VOIR et ENTENDRE l'investissement de Cécile Duflot et de son acolyte, C. de Haas, dans une campagne bulldozer pour la présidentielle:
La victoire de Michèle Rivasi et Yannick Jadot, une "volonté de renouvellement" au sein d'EELV ?
so cute!
RépondreSupprimerWish your comment were smart !
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