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dimanche 9 octobre 2016

Assez d'avantages fiscaux pour les journalistes partisans et donneurs de leçons d'exemplarité

Mettons fin aux privilèges fiscaux des journalistes
     
TOUS LES FRANÇAIS SONT CENSÉS ÊTRE "ÉGAUX" DEVANT L’IMPÔT. L’ARTICLE 13 DE LA DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN RAPPELLE QUE LES IMPÔTS "DOIVENT ÊTRE ÉGALEMENT RÉPARTIS ENTRE TOUS LES CITOYENS EN RAISON DE LEURS FACULTÉS". VOILÀ, LE PRINCIPE INSCRIT DANS NOTRE CONSTITUTION, MAIS EN RÉALITÉ, CERTAINS BÉNÉFICIENT DE PASSE-DROITS TRÈS AVANTAGEUX. C’EST LE CAS DES JOURNALISTES, LESQUELS BÉNÉFICIENT ENCORE AUJOURD’HUI D’UNE "NICHE FISCALE" CRÉÉE EN 1934.
Une déduction d’impôt corporatiste coûteuse pour les contribuables !

Inscrite à l’article 81 du code général des impôts, cette disposition permet aux journalistes de déduire directement 7.650 euros de leur revenu imposable pour "les frais inhérents à leur fonction": un flou peu artistique cachant un gros méchant loup goulu. Peu importe que l’activité de journaliste soit exercée à temps plein ou à temps partiel ! Peu importe que le journaliste soit détenteur d’une carte de presse ou non, contrairement à ce qui est communément véhiculé.

Concrètement, si un journaliste gagne 3.000 euros par mois, il verra, grâce à ce dispositif, le montant de ses impôts divisé par près de deux. Il ne paiera que 2125 € d’impôts par an, alors qu’avec les mêmes revenus que lui un autre contribuable sera imposé à hauteur de 4 153 euros. Le manque à gagner pour l’Etat est, dans cet exemple, de 2028 € par journaliste.

Un privilège que rien ne justifie

A l’origine, cette mesure pouvait s'expliquer en raison de l’impossibilité pour la plupart des journaux français d’après guerre de disposer des ressources financières suffisantes pour rembourser l’intégralité des frais professionnels. Dans ce contexte, l’Etat a accepté d’assumer ces défraiements. Et ça dure ! On comprend ainsi pourquoi cette presse claironne que nous sommes en guerre contre l'Etat islamique...

Cependant, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, les conditions salariales des journalistes ont évolué. Désormais, les frais professionnels de la plupart d’entre-eux sont pris en charge par leurs journaux et la publicité (que les organes de presse nous forcent à payer pour eux, péage obligé pour avoir accès à leurs sites). Les journalistes peuvent donc cumuler les remboursements effectués par leur entreprise et celui de l’Etat ! Sans compter que cette presse est mal gérée, avec pléthore de journalistes pour que chacun gagne plus en travaillant moins.

Une garantie anti-contrôle fiscal

Ce double remboursement est d’autant plus scandaleux que l’article 81 du Code général des impôts précise que les frais professionnels des journalistes "sont toujours réputés utilisés conformément à leur objet et ne peuvent donner lieu à aucune vérification de la part de l’administration". Bercy ne demande aucun justificatif... Cela veut donc dire que les défraiements de journalistes ne peuvent faire l’objet d’aucun contrôle fiscal !
"Les gens" qui choisissent l''option déduction des frais réels sont, comme les journalistes, des salariés. Mais s'ils peuvent déduire le montant exact de leurs dépenses professionnelles plutôt que la déduction forfaitaire de 10% (déplacements, repas, double résidence, formation, matériels professionnels...) tous les frais inhérents à l'emploi sont déductibles, les salariés doivent fournir les justificatifs. Or, les journalistes ne subissent pas cette contrainte.
Et les journalistes en veulent plus : -40% d’impôts pour usage de... mascara !
Ruth Elkrief, femme libre,
entretenue par le fisc
Dernièrement, les journalistes de l’audiovisuel ont réclamé le droit à un abattement fiscal de 40 % de leur revenu, dont 10% au titre du remboursement des "frais esthétique". Pour reprendre l'exemple d’un journaliste gagnant 3.000 euros par mois, si cette mesure était appliquée, il ne paierait plus que 1.180 euros d’impôts soit 2.973 euros de moins qu’un autre contribuable disposant des mêmes revenus... 

Les stars du JT apprécieront cette attention. 
Les mieux payés de nos "stars du petit écran" profiteront d’un cadeau fiscal pouvant atteindre 80.000 euros.

Signez la pétition !

Recevant des représentants syndicaux de journalistes durant sa campagne présidentielle, le candidat Hollande n’a écarté aucune de leurs revendications. Cela explique sans doute la bienveillante présentation de sa campagne par une grande partie des media.

Le gouvernement Valls prévoit des cadeaux fiscaux à l'approche des élections présidentielle et législative de 2017, après que Hollande et Ayrault ont matraqué les travailleurs et a aussi supprimé de nombreuses "niches fiscales" dont certaines bénéficient aux familles, nous exigeons de Michel Sapin, le nouveau patron de Bercy, Economie, Finances et Commerce extérieur, qu’il mette fin aux privilèges exorbitants et archaïques bénéficiant aux seuls journalistes.

Si vous pensez donc qu’en période de crise il est anormal que les membres d’une corporation hautaine et donneuse de leçons en matière d'exemplarité et de solidarité bénéficient d’une niche fiscale aussi avantageuse qu'injuste, votez contre les candidats dont le programme n'y met pas le holà.

4 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  2. Si vous pouviez aussi faire un article sur les avantages fiscaux des députés et peut être aussi des sénateurs........Merci

    Peut on mettre en parallèle le plafonnement des abattements fiscaux des retraités............plafonné à 3 660 € par foyer fiscal oui oui oui par foyer fiscal!.....

    Décidément, les français ne sont pas tous traités avec la même considération!

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    1. Les parlementaires bénéficient d'avantages fiscaux importants en effet, mais ce sont, eux, des élus qui servent les Français.

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  3. Suite
    C'est tout bon pour les politiques qui ne se mangent pas entre eux tant qu'il s'agit de leurs priviléges, les journaleux et les intermittents du spectacle!.........

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