"La France ne tolérera plus aucun camp de migrants", assure le président sortant
"La France ne tolérera plus de camp de migrants sur son territoire"
"Bons migrants" sélectionnés par la préfecture |
C'est la dernière promesse en date d'un président sortant à 4% de confiance dans le pays. Samedi, François Hollande a aussi confirmé l'intention du gouvernement de mener la chasse aux migrants récalcitrants à ses CAO (Centre d'Accueil et d'Orientation), et a fait procéder à l'évacuation d'un nouveau campement à Paris dans le sillage de ceui, toujours en cours, de la "jungle" de Calais.
Entamée lundi dernier, l'opération de démantèlement du campement de Calais, où vivaient plus de 8.000 clandestins, était annoncée bouclée vendredi 28, mais devrait en fait se poursuivre jusqu'à ce lundi.
Environ 5.000 illégaux ont été dispersés dans des centres d'accueil et d'orientation (CAO) disséminés sur le territoire.
Depuis novembre 2015, plus de 6.000 migrants en provenance de Calais ont été accueillis dans les 167 centres d’accueil et d’orientation dits 'historiques' (c’est à dire créés entre octobre 2015 et septembre 2016). Il a fallu demander aux préfets d'augmenter le nombre de communes impactées en créant 9.000 nouvelles places de CAO (soit 283 CAO supplémentaires), ce qui porte leur nombre total à 12.000 places (soit 450 CAO).
A noter que, selon le ministère de l'Intérieur,
"le Gouvernement est soucieux que l’insertion de ces CAO dans le tissu local qui les accueille continue de se réaliser dans la sérénité, comme c’est le cas depuis un an. C’est donc sur la base de critères démographiques [et non sociaux pré-existants] que les objectifs de capacités des CAO par région ont été fixés. Des concertations étroites ont été conduites avec les élus locaux qui ont été associés."
"Nous ne pouvions plus tolérer les camps et nous n'en tolérerons pas", a martelé le gros mou de l'Elysée à la presse dévote à l'issue d'une visite du centre d'accueil et d'orientation (CAO) de Doué-la-Fontaine (UMP), commune où est implanté un parc zoologique renommé, près de Saumur (PRG, Maine-et-Loire).
"Il y en a aussi à Paris et nous aurons à les évacuer"
Hollande prend le problème à bras le corps, affirmant toutefois que seuls quelques-uns de ces migrants venaient de Calais. Entre 2.000 et 2.500 migrants auraient rejoint le campement sauvage qui s'est formé ces derniers jours dans le nord-est de Paris, dans le quartier de Stalingrad. Le camp "ne peut pas être une situation durable", a estimé François Hollande. "On ne peut pas laisser des personnes dans le dénuement, on ne peut pas laisser les riverains subir un certain nombre de désagréments."
"Ça, nous ne pouvons pas le tolérer et donc nous allons faire la même opération [à Paris] que celle de Calais, mais dans des conditions différentes, parce que ces personnes sont là depuis peu [depuis l'annonce du démantèlement de la "jungle" de Calais] et nous allons les accueillir [de force] dans les centres d'accueil et d'orientation dès lors que ces personnes relèvent du droit d'asile", a-t-il ajouté. Or, les fuyards n'auraient pas évité les rafles en cars s'ils étaient éligibles au statut de demandeur d'asile. Il existe actuellement 34 guichets uniques pour demandeurs d'asile répartis sur l’ensemble des préfectures du territoire métropolitain.
Devenu un symbole de la crise de l'accueil des clandestins, le démantèlement du campement de Calais a suscité cette semaine des tensions entre Londres et Paris concernant le sort des migrants mineurs isolés qui vivaient dans la "jungle".
Devenu un symbole de la crise de l'accueil des clandestins, le démantèlement du campement de Calais a suscité cette semaine des tensions entre Londres et Paris concernant le sort des migrants mineurs isolés qui vivaient dans la "jungle".
Londres a appelé Paris à les protéger, suscitant la colère des autorités françaises [un mode de gouvernement socialiste, à l'instar de son chef, en état permanent de surchauffe] qui ont souligné avoir assumé leurs responsabilités "sans jamais se dérober" en "mettant à l'abri" 1.451 mineurs depuis le 17 octobre.
"Il nous reste 1.500 mineurs isolés à Calais, ils seront très rapidement acheminés vers d'autres centres", a affirmé le chef de l'Etat. "Je me suis entretenu hier avec la Première ministre britannique; Bernard Cazeneuve l'a fait également avec son homologue la ministre de l'Intérieur du Royaume-Uni, pour que les Britanniques accompagnent les mineurs dans ces centres et puissent ensuite prendre leur part pour les accueillir au Royaume-Uni." La priorité de Hollande n'est clairement pas la jeunesse.
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