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vendredi 7 octobre 2016

Centre de migrants: des communes choisies avec la CGT en Loire-Atlantique, Isère ou Essonne et dans le Var

Les récalcitrants à l'implantation de migrants expulsés de Calais se rebiffent en régions

Hollande a choisi  la résidentielle station balnéaire de Saint-Brévin-les-Pins pour y 
installer des migrants 
Des tirs ont été entendus à Saint-Brévin-les-Pins, DVD, 13.000 habitants. 
Le préfet de la Loire-Atlantique a lancé vendredi un "appel au calme" après qu'un futur centre d'accueil de migrants de la "Jungle" de Calais a été la cible de tirs. Henri-Michel Comet a promis des "moyens totaux" pour retrouver l'auteur des coups de feu qui ont criblé les baies vitrées du centre, mardi dernier.

Ce "centre d'accueil et d'orientation" (CAO) doit s'installer de façon temporaire dans un centre de vacances de la Caisse centrale des activités sociales (CCAS) des personnels des industries électriques et gazières, le "comité d'entreprise" d'EDF, géré par... la CGT.
Considérée comme "le plus gros et le plus riche comité d'entreprise de France", la CCAS est un organisme qui - depuis sa création (CCOS par Marcel Paul) en janvier 1947 - gère les activités sociales dont les séjours de vacances, les assurances et la restauration d’entreprise des salariés  des Industries électriques et gazières en France (IEG), principalement EDF et GDF et leurs filiales (ERDF, RTE, GRTgaz et GRDF) mais aussi les entreprises locales de distribution de gaz et d'électricité et les nouveaux entrants sur le marché de l'électricité et du gaz pour leur partie production (E.ON, une société européenne, anciennement société par actions de droit allemand, ENEL, société nationale italienne d'électricité, ou Poweo, fournisseur et producteur français privé d'électricité et de gaz, qui a fusionné avec Direct énergies et mis fin au monopole d'EDF et de GDF en 2002...). Les bénéficiaires actifs ou retraités, ainsi que leurs familles représentent 677.578 personnes en 2008.
Le CAO doit permettre aux migrants de "réfléchir à leur projet" pendant plusieurs mois et de déposer par la suite, s'ils le souhaitent, une demande d'asile en France. Ce CAO n'accueillera que "cinquante personnes maximum", promet-on actuellement, et non plus soixante-dix comme cela avait d'ailleurs été initialement envisagé (lien Ouest France).

"De quoi parlons-nous ? 
D'accueillir une cinquantaine de personnes, dans une commune de 13.500 habitants, pendant quelques mois", a souligné le préfet lors d'une conférence de presse commune avec le maire (divers droite) de Saint-Brévin, Yannick Haury. En 2007, Saint-Brevin-les-Pins vota majoritairement pour M. Sarkozy (50,15 %), devant Mme Royal (49,85 %). Si les scores avaient été inversés, on aurait pu avancer que les Brévinois étaient récompensés par l'arrivée de migrants...

Le maire de la station balnéaire, qui voit sa population multipliée par trois ou quatre l'été, a salué "la qualité des échanges" avec le préfet mais s'est dit "convaincu que le choix de ce lieu n'est pas adapté."

Le préfet de la Loire-Atlantique a rappelé que le dispositif "fonctionne très bien partout ailleurs" : 117 migrants sont déjà accueillis dans trois autres CAO du département.

Depuis un an, quelque 5.500 migrants ont ainsi été pris en charge en France dans 164 centres d'accueil et d'orientation répartis dans 80 départements. Certains ont été accueillis par des maires qui en ont depuis perdu la trace... Selon les services de l'Etat, 90% d'entre eux auraient déposé une demande d'asile par la suite, alors qu'ils devaient originellement retrouver des parents au Royaume-Uni, disaient-ils. Auraient-ils renoncé au regroupement familial allégué Outre-Manche ?

Les pouvoirs publics se targuent d'avoir procédé à 1.300 refoulements -qualifiés d'"éloignements"- depuis le début de l'année pour les étrangers qui ne correspondent pas aux critères de la demande d'asile.

VOIR et ENTENDRE Yannick Haury, le maire de la commune confirmer avoir été mis "devant le fait accompli. Il n'y a eu aucune concertation avec moi et l'équipe municipale. Nous n'avons aucune indication sur la durée de cet hébergement, sur l'éventuelle participation de l'État, sur les mesures de sécurité qui seront apportées". Début septembre, il comptait écrire au ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve pour lui "faire part de nos interrogations".
 


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