Des milliers d'opposants en France contre la "politique d'austérité du gouvernement Valls"
La lutte contre "l'austérité" du gouvernement a rassemblé des milliers de d'extrémistes de gauche un peu partout en France, samedi.
Front de gauche dans la rue? le 11 novembre 2014: une insulte aux combattants pour la France ? |
Rien qu'à Paris, ils étaient déjà 30.000 à marcher dans la rue à l'appel du collectif "Alternative A l'Austérité" (3A), composé de partis de la gauche révolutionnaire, de syndicats et d'associations d'extrême gauche, pour "dire non à la politique d'austérité du gouvernement Valls".
Le collectif 3A organisait aussi une trentaine de manifestations dans plusieurs villes de province, dont Toulouse, Bordeaux ou Strasbourg "contre le budget d'austérité inefficace", qui doit être voté mardi à l'Assemblée, et la "répression accrue des mouvements sociaux, écologiques et citoyens", suite à la mort de Rémi Fraisse à Sivens (Tarn).
Le plus large front de gauche depuis l'arrivée de Hollande
Dans la capitale, le défilé entre la Place Denfert-Rochereau et l'Assemblée nationale a réuni entre 7.500, selon la Préfecture de police, et 30.000 opposants à la majorité présidentielle, selon le Parti de gauche. Au total, "100.000 personnes" étaient dans la rue en France, a affirmé le PG.
Dans le cortège parisien, flottaient côte à côte les drapeaux du PG, du PCF ou du NPA. On apercevait les autocollants et pancartes de Nouvelle Donne un bric-à-brac (éléments venus du Front de gauche, d'EELV, du PS, du MoDem, des précaires, ainsi que des figures médiatiques, tels Bruno Gaccio, Patrick Pelloux, Dominique Meda, conseillère de Ségolène Royal en 2007, ou Edgar Morin), Ensemble, Gauche unitaire (de Christian Picquet, ancien dirigeant de la Ligue communiste révolutionnaire, LCR, et du Parti de gauche) ou encore les altermondialistes de Cécile Duflot (EELV).
Des responsables d'associations féministes, de lutte contre le chômage, des syndicalistes de la CGT et FSU, Solidaires, FO, étaient aussi présents, soit une large part de la nébuleuse communiste et révolutionnaire "une centaine d'organisations mobilisées", selon Eric Coquerel, coordinateur du parti de Gauche. "C'est la plus grande diversité politique syndicale et associative depuis l'élection de François Hollande, de ce côté de l'échiquier politique", s'est-il félicité.
"On ne l'a pas élu pour ça"
"A ceux qui veulent nous vendre à la finance, le peuple répond résistance !", scandaient les manifestants anti-libéraux en tête de cortège, aux côtés de nombreux élus, dont Jean-Luc Mélenchon (PG), Marie-George Buffet (PCF), Olivier Besancenot (NPA), Isabelle Attard (Nouvelle Donne), Clémentine Autain (Ensemble) ou Liem Hoang-Ngoc, ex-député européen PS représentant les "socialistes affligés".
"François Hollande doit comprendre qu'il n'est pas notre roi, il est juste notre élu", a lancé Jean-Luc Mélenchon devant la presse. "On ne l'a pas élu pour ça !", a-t-il poursuivi. "On ne l'a pas élu pour couper dans les dépenses publiques, couvrir des bavures policières, mépriser la vie des gens ordinaires et prétendre que c'est du courage, que de les amputer de ce qu'ils ont besoin tous les jours", a-t-il fustigé, ajoutant: " Ca suffit ! "
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