Les militants de la CGT n'y voient ni injustice ni gâchis!
Le logement parisien de Thierry Lepaon avait déjà été rénové avant que le syndicat ne commande de nouveaux travaux,
Pas de nuisances pour le patron de la CGT:
"ni bruit, ni odeurs des immigrés"...
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ajoute le Canard enchaîné dans son numéro du 5 novembre,
une semaine après les premières révélations de l'hebdomadaire qui expliquait comment le patron de la Confédération générale du travail (CGT) Thierry Lepaon avait fait effectuer 130.000 euros de travaux dans son appartement aux frais des travailleurs de son syndicat ouvrier.
"Pas une rénovation de haut standing", estime la feuille satirique, soudainement indulgent, mais un coup de peinture blanche sur les murs de l'appartement, une moquette toute neuve, le tout agrémenté de meubles Ikea posés dans la cuisine. "C'était parfait pour un jeune couple", commente le propriétaire de l'appartement. Le syndicat a fait arracher la moquette pour la remplacer par du parquet flottant et demandé qu'on repeigne les murs déjà rafraîchis.
Le fouille-merde du Canard WC pointe "une facture extravagante" pour les travaux réalisés, citant par exemple la somme de "4.453 euros de fournitures" pour l'adaptation des seules toilettes au séant du patron cégétiste.
Lepaon est au-dessus de la gestion comptable de la CGT
Si Nicolas Sarkozy est censé suivre chaque ligne de ses comptes de campagne, un syndicaliste peut invoquer une "faute collective qui ne masque pas des responsabilités individuelles", lorsqu'il s'exprime devant le comité central national de la CGT.
Le trésorier de la CGT aurait pris des initiatives personnelles pour complaire au patron, lequel aurait "appris par la presse" le montant des travaux réalisés à son profit. Et d'abaisser sa cote avec humilité, citant le chiffre de 105.000 euros et non pas 130.000, comme l'avait affirmé l'hebdo, et précisé que son appartement faisait 79 mètres carrés et non 120.
Le journal Le Monde évoque l'indécence cégétiste a minima
Selon son plaidoyer, la décision d'engager les travaux relevait "jusqu'à présent" "d'une seule personne" qui peut prendre "cette décision sans être tenu d'en référer a priori à nos instances", explique Lepaon dans une allusion au trésorier, Eric Lafont, qui a signé le devis.
Le quotidien socialiste d'information Le Monde tait l'adresse, au 44, avenue des Minimes, à Vincennes, juste en face du bois, dans un quartier verdoyant et calme, très recherché des nantis.
Thierry Lepaon justifie sa préférence de Vincennes sur Montreuil, par sa proximité avec le siège de la CGT à Montreuil et "la discrétion, le calme et la sécurité" et "un certain degré d'urgence", rappelant avoir logé plusieurs mois à l'hôtel. Non pas comme sans papiers, mais comme provincial monté à Paris. La note était-elle payée par les adhérents? Ni le Canard, ni bien sûr Le Monde n'a la réponse...
Pour justifier le choix de ce quartier cossu, le privilégié de la nomenklatura communiste raconte que "depuis Grenoble, Caen ou Lille, Vincennes n'a pas de connotation particulière". Et Montreuil, en Seine-Saint-Denis ?
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