La manifestation était interdite à Toulouse et Rennes, autorisée à Paris et Lille
Des centaines de personnes ont manifesté samedi à Toulouse, Rennes, Paris et Lille,
L'Etat socialiste tolère la violence d'extrême gauche |
pour dénoncer les "violences policières" après la mort de l'activiste EELV sur le site contesté de la retenue d'eau de Sivens (Tarn).
Depuis la mort du jeune homme, plusieurs dizaines de rassemblements déclarés par les révolutionnaires du NPA, avec la complicité d'Europe Ecologie-les Verts (EELV) et du Front de gauche notamment, ont souvent été l'occasion de violences urbaines dans toute la France. Les forces de l'ordre en alerte particulière ce samedi, n'ont pas pu éviter des affrontements, notamment à Toulouse où deux policiers ont été blessés par des jets de pierre et 21 personnes interpellées.
La manifestation "non déclarée" du 1er novembre a conduit à "des affrontements violents" et à "des dégradations de biens publics et privés". 13 personnes sont d'ailleurs poursuivies, dont quatre ont déjà été condamnées à des peines de prison en comparution immédiate.
Affrontements de Toulouse
Quelque 500 personnes se sont rassemblées dans le centre-ville de Toulouse (Haute-Garonne), à la station de métro Jean Jaurès, à partir de 14 heures. Vers 16 heures la tension était montée d'un cran alors qu'il restait environ 150 personnes face aux CRS et gendarmes mobiles. Deux voitures ont été incendiées, alors que des manifestants préparés au combat de rue, dissimulés derrière des foulards, pour les uns, ou casqués pour les autres, voire équipés de masques à gaz contre des bombes lacrymogènes, étaient survolés par un hélicoptère.
Les activistes de la gauche extrême, qui avaient tenté d'ériger
Au moins deux membres des forces de l'ordre ont été blessés et 21 personnes interpellées. En début de soirée, la préfecture a précisé que "plusieurs groupes d'individus masqués restaient virulents dans le centre-ville". Certaines lignes de métro et de bus ont été interrompues et des stations de métro fermées. Plus de 400 policiers et gendarmes mobilisés étaient encore mobilisés.
Des tracts diffusés dans une université toulousaine appelaient à "prendre la rue et invitent les étudiants à venir munis de masques et de casques". "La cristallisation des oppositions liée au décès" de Rémi Fraisse rend "éminemment prévisible les risques d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre", expliquait alors le préfet pour justifier l'interdiction.
A Nantes, le 1er novembre |
Ces tracts ont été diffusés par un nouveau collectif T.E.S.T.E.T ("Tous ensemble pour sauver le Testet et tout le reste") sans rapport avec le collectif à l'origine de l'opposition au barrage de Sivens. Le "Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet" a d'ailleurs souligné vendredi qu'il n'appelait pas à cette manifestation, car il "appelle ou soutient uniquement les manifestations dont l'appel indique clairement qu'il y a volonté de manifester pacifiquement".
Le NPA et les co-signataires, Alternative Libertaire, Comité syndicaliste révolutionnaire et Union antifasciste toulousaine prétendaient dans leur appel à manifester que "le choix de la violence a été fait par le gouvernement". Selon eux, la mort de Rémi Fraisse "est un crime d'Etat", il faut "établir les responsabilités à tous les niveaux et l'utilisation d'armes par les forces de l'ordre doit être prohibée".
D'autres violences urbaines ont meurtri la Bretagne
Une manifestation interdite par les autorités s’est ainsi tenue à Rennes, réunissant près de 300 personnes.
Des violences ont également été constatées, vitrines brisées et poubelles incendiées dans le centre-ville. Des manifestants étaient casqués ou portaient des foulards et certains ont cherché l'affrontement avec la police, selon des témoins. Plusieurs personnes auraient aussi été interpellées et placées en garde à vue.
A Nantes, l'hommage s'est traduit pars des violences
L' hommage pacifiste au jeune militant a dégénéré, tournant à l'affrontement entre des manifestants et les forces de l'ordre et faisant 21 blessés à Nantes.
Cours des 50 otages, à Nantes |
A Nantes, ville de Jean-Marc Ayrault (PS) |
Peu avant 15h45, la manifestation du 1er novembre
a dégénéré, arrivée au Cours des 50 otages, principale artère de la ville. Les manifestants ont envoyé des projectiles vers les policiers qui ont répliqué par d'importants jets de grenades lacrymogènes.
Les policiers ont également reçu des bouteilles d'acides, a assuré le préfet.
Les manifestations autorisées se sont déroulées dans le calme
La manifestation autorisée de Paris a rassemblé plus d'un millier de personnes, le 8 novembre 2014. Le cortège, qui a réuni 1.400 personnes selon la Préfecture, est parti vers 14h00 de la place de la Bastille et a défilé dans le calme. La manifestation a été émaillée de tensions, notamment des jets de projectiles sur un cordon de CRS, qui ont repondu avec un jet de gaz lacrymogène. Elle s'est achevée dans le calme.
A Lille, ils étaient 130 personnes selon la police, 200 selon les journalistes (et non la police !) pour une une manifestation non déclarée mais non interdite. Vers 18 h, ils ont déambulé "pour la mémoire de Rémi Fraisse et contre les meurtres policiers dans les rues de la ville, en criant "police assassine", notamment rue Solférino. Des murs ont été tagués et des affiches collées sur les vitrines de certains commerces, surtout bancaires. Certains journalistes ont reçu de l'eau.
A Marseille, quelque 180 manifestants, selon la préfecture, ont manifesté vendredi soir à Marseille contre "les violences policières", après le décès de Rémi Fraisse. D'abord réunis sur une place en haut de la Canebière, ils ont ensuite descendu la célèbre artère de Marseille derrière une banderole appelant aux incivilités ("La police tue, révolte") et en criant "Tout Marseille déteste la police". Certains, le visage masqué, ont lancé des pétards et allumé des fumigènes avant d'être bloqués par un important dispositif de CRS portant la tenue anti-émeutes. Après avoir insulté les policiers pendant quelques minutes, ils ont fait demi-tour, et remonté la Canebière, puis ont poursuivi leur route dans les rues du quartier populaire de la Plaine.
Manuel Valls a qualifié les violences et les saccages d'"insulte à la mémoire de Rémi Fraisse".
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