Pris au piège de ses profondeurs favorites
Entre scatologie et satire, la position de l'hebdo est difficile à tenir
Ils ont porté la paillardise au plus bas et la pilule bleue de l'alibi rabelaisien ne parvient plus à les redresser. "On a beau être économes, bricoleurs et débrouillards, il est devenu difficile pour nous de résister à ce qu’on appelle depuis trop longtemps la "crise de la presse", qui engloutit peu à peu les titres imprimés sur du bon vieux papier.
Et de poursuivre: "Des éditeurs de presse qui se financent avec la pub ont trouvé malin de mettre gratuitement le contenu de leur publication sur le Net. La pub devait payer le journal."
Mais pour Charlie Hebdo, "la pub sur le Net paie que dalle ou pas assez, du coup les éditions numériques deviennent toutes peu à peu payantes. Les lecteurs, à qui on a fait croire que l’information pouvait être gratuite, rechignent à débourser quelques centimes pour lire ce qu’ils ont pris l’habitude de lire gratuitement. Entre-temps, les marchands de journaux, concurrencés déloyalement par les éditions numériques gratuites, ont mis la clé sous la porte…" Ils n'ont pas tort et regrettent amèrement leur conservatisme...
"Moins on vend de journaux, plus ils coûtent cher à fabriquer et à distribuer, alors on augmente leur prix", ajoute le journal, qui évoque également la crise économique comme raison de la baisse des ventes. Poutine et l'Ukraine ? "Les ventes ne couvrent plus le coût de fabrication du journal, sa viabilité est menacée. Il n’est pas question pour nous d’augmenter le prix de vente de Charlie, et pourtant il faut qu’on trouve rapidement les moyens de continuer à exister sans dépendre d’actionnaires extérieurs ou de l’attaque de banques", peut-on lire avant que le communiqué ne se termine par un appel aux dons.
Charlie est en danger. Si vous le pouvez, merci de nous aider! http://t.co/5LrRdeZLoc pic.twitter.com/FnQmu4EPJX
— Charlie Hebdo (@Charlie_Hebdo_) 4 Novembre 2014
De l’autre côté de l’échiquier journalistique, le journal Minute par exemple doit également subir les persécutions judiciaires en tout genre et n’aura, lui, pas la chance de L’Humanité de voir l’Assemblée nationale annuler ses dettes pour lui venir en aide.
L'Humanité ne bénéficie pas de la proportionnelle
Le quotidien communiste gagne 7 millions d'euros en dormant. Beaucoup trop, au regard de son lectorat. En faisant moins de 2,5 fois de lecteurs, L'Humanité reçoit en effet moitié autant que Le Monde.
Les anars de Charlie hebdo suggèrent donc que l'Etat oppresseur répartisse la manne gouvernementale plus équitablement, quitte à faire le jeu des "fascistes"...
Les Vécés des soutiens de sans-papiers se retrouvent fermés de l'extérieur.
Quand le trou de Charlie hebdo manque de papiers de banque, l'argent versé au pot n'a pas d'odeur.
Hommage aux victimes de terro-dictature: https://www.facebook.com/photo.php?fbid=771218806297666&set=a.364777280275156.85626.100002286611021&type=1&theater
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