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vendredi 14 novembre 2014

François Fillon promet de la fermeté sur l'immigration

François Fillon présente ce vendredi ses idées pour une "immigration maîtrisée"

L'ancien Premier ministre planche toujours sur "ses propositions pour la France"
 
Candidat déclaré à la primaire UMP en vue de la présidentielle de 2017, François Fillon est soupçonné dans l'affaire Jouyet où le n° 2 de l'Elysée tente de l'impliquer avec le concours des journalistes du Monde, Lhomme et Davet, mais il fait son retour sur le terrain dans les Alpes-Maritimes, démontrant qu'il n'est pas prêt de craquer face "aux tentatives de déstabilisation" dont il est actuellement l'objet.

Le membre de la troïka provisoire à la tête de l'UMP, Fillon a choisi l'épineux thème de l'immigration, dans une ville frontalière de l'Italie et lieu de passage des clandestins. Dans Le Figaro Magazine de ce vendredi, il a déjà donné la primeur des grandes lignes des idées qu'il doit développer lors de sa visite dans le Sud-Est.

Faire de l'immigration "une politique d'Etat"

Partisan d'une "immigration maîtrisée", François Fillon veut "qu'on inscrive dans la Constitution le principe que notre politique d'immigration dépend de la capacité d'accueil et d'intégration de la France".
L'ancien Premier ministre "propose que le Parlement organise un débat chaque année sur la politique nationale d'immigration, sur le nombre d'immigrés que nous pouvons accueillir, des quotas annuels, en clair, les qualifications professionnelles qu'on veut privilégier et les régions du monde vers lesquelles on veut se tourner".
"Je veux que la politique d'immigration devienne, au même titre que la politique économique ou de défense, une politique d'Etat", affirme-t-il encore, en estimant que le nombre de nouveaux immigrés arrivant chaque année en France doit être "beaucoup plus faible"que les quelque 200.000 recensés.

Rendre les politiques sociales de la France "moins attractives"
 
Avec un taux de chômage "le plus élevé de tous les pays européens et une situation économique et sociale très dégradée, nous ne sommes pas en mesure d'offrir un travail, un logement, un accès à toutes les prestations sociales à tous ceux qui aspirent à s'installer sur notre territoire", argumente-t-il. "Il y a une nécessité absolue: rendre moins attractives les politiques sociales de notre pays". Il propose donc "qu'on ne puisse avoir accès ni aux prestations d'aides sociales, ni aux allocations familiales, ni aux aides au logement moins de deux ans après l'arrivée régulière sur le territoire"

Autre mesure préconisée: "la refonte totale de l'hébergement des demandeurs d'asile" - ce qui implique de "généraliser la rétention administrative" - la suppression de l'Aide médicale d'Etat (AME), dont la situation, "avec presque un milliard d'euros de dépenses", est "insupportable".

Pour la mise en place de "quotas"

"Dans certaines parties de notre territoire vivent un nombre très important de personnes étrangères ou d'origine étrangère avec les risques de plus en plus évidents de développement d'un communautarisme totalement contraire à ce qui fonde la République", affirme-t-il également.
En conséquence, François Fillon se prononce clairement pour l'instauration de "quotas" fixés par le Parlement, pour lesquels il faudra autoriser les statistiques d'origine (nationalité, origine géographique...). Il précise que le débat au Parlement sera "bien sûr" suivi d'un vote.

François Fillon souhaite également renforcer les "conditions de toute l'immigration familiale", qui doit être "conditionnée à une véritable évaluation des perspectives d'intégration de la famille en France".

Pour que l'immigration cesse d'être "une charge", les immigrés potentiels doivent savoir "à l'avance que l'on ne peut pas débarquer en France et aller tout de suite au guichet, chercher des aides sociales, des aides au logement et des allocations familiales", poursuit l'ancien chef du gouvernement de 2007 à 2012.

Un nouveau traité de Schengen ?

Pour lutter contre l'immigration illégale, "il faut un nouveau traité de Schengen", "un Schengen, avec la création d'un corps de gardes-frontières européens", souligne encore François Fillon.

Pour le Front national, "les Français ne doivent pas être dupes". "Cette course derrière les idées du Front National est le symptôme d’une caste aux abois, prête à toutes les manipulations pour revenir dans le cœur des Français.

"Jugeant que François Fillon est "en quête d'identité", le PS a dès jeudi raillé ces propositions: "En pleine polémique, l'ancien Premier ministre et candidat aux primaires de l'UMP, François Fillon essaie de sortir la tête de l'eau en s'affirmant -comme c'est original- sur la question de l'immigration". "Allons Monsieur Fillon, ironise le communiqué socialiste, puisqu'il est question d'identité heureuse, pourquoi ne pas trouver la vôtre?"
A sujet grave dans le vécu quotidien des Français, de Menton à Calais, légèreté polémique de la réponse socialiste. 

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