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samedi 8 novembre 2014

Education nationale: polémique sur un film "pédagogique" sur l'homosexualité diffusé dans les lycées et collèges

L'Education nationale ne respecte pas toutes les sensibilités

Le gouvernement fait la promotion de l'homosexualité dans les collèges et les lycées



Le réalisateur préfère "s'en amuser", selon Europe 1. "Gay-friendly", Benjamin Parent raconta une "histoire familiale" personnelle dans  une première version du scénario, quand son père steward avait fait son coming-out. "Les enfants sentent qu'il y a quelque chose qui va pas", indique-t-il.

L
'initiative "pédagogique" de la gauche progressiste présente les hétérosexuels comme des ringards
, voire des pervers, mais un collectif s'en indigne et veut interdire la diffusion dans les lycées de "Ce n'est pas un film de cowboys", clin d'oeil trouble à l'oeuvre de Magritte "Ceci n'est pas une pipe". 
Après Tomboy, un film de cow-boys. La gauche réformatrice de la société trace sa route, comme après le Pacs, le mariage homosexuel. A chaque rentrée sa polémique et son film anti-genre, donc. 
Après avoir tenté début 2014 d'empêcher la diffusion sur Arte du film Tomboy - l'histoire d'une fillette de 10 ans qui se fait passer pour un garçon - la "droite traditionaliste et religieuse" informe l'opinion de ce qui se passe dans les collèges et les lycées, à leur insu. Le court-métrage "Ce n'est pas un film de cowboys" du réalisateur Benjamin Parent, en effet, ce n'est pas un western, et cette fois, c'est  diffusé dans les établissements scolaires. A défaut de la PEEP, la présidente de la "Manif pour tous Loire-Atlantique" a donc adressé il y a deux mois un courrier à 1048 directeurs/trices d’établissement leur demandant de ne pas évoquer de sujets liés à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre.

Ce court-métrage cru, co-produit par le CNC (Centre National du Cinéma, présidé par la socialiste Frédérique Bredin), établissement public dont les missions principales sont de réglementer, soutenir et promouvoir l'économie du cinéma en France et à l'étranger grâce à la levée de l'impôt au corps défendant de nombre de contribuables, et Canal+, récompensé dans plusieurs festivals (notamment le Festival de Cannes 2012, présidé par l'homme d'affaires Pierre Lescure, fils de journaliste au quotidien communiste L'Humanité, mais ex-Pdg du groupe ...Canal+ de 1994-2002), et sélectionné pour un César 2013, après "J'aurais pu être une pute (de Baya Kasmi) en 2012, raconte l'histoire de quatre adolescents qui discutent entre eux du film Le Secret de Brokeback Mountain qu'ils ont vu la veille à la télévision.

L'occasion d'échanger autour de l'homosexualité - dans les toilettes plutôt qu'à la cafétéria - et surtout d'aborder le sujet qui tient tant à coeur à la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem: la théorie du genre, l'égalité entre les sexes ou encore de la tolérance au collège et au lycée. Vincent, un lascar ému comme une femmelette, a été perturbé par le film. À la récréation, il s'ouvre de son trouble en racontant à Moussa, son camarade de classe, ce film vu la veille. De l’autre côté du mur, dans les toilettes des filles, Jessica, elle aussi marquée par ce film, questionne son amie Nadia sur son père homosexuel.

VISIONNER
le "teaser" de "Ce n'est pas un film de Cow-boys" :


"Rien de pédagogique", estiment les  partisans de l'hétérosexualité. 
Le 25 septembre dernier, la section Loire-Atlantique de la Manif pour tous et le collectif Vigi-Gender ont envoyé un courrier aux responsables des lycées pour demander le retrait pur et simple du film de la programmation. Dans cette lettre, les deux mouvements vigilants pourfendent "un militantisme qui n'a pas sa place dans un établissement scolaire" et dénoncent un film prosélyte "primé au festival du film gay et lesbien de Saint-Etienne" qui "ne traite pas d'égalité garçon-fille (et) n'a rien à faire dans un parcours pédagogique".

Les projections maintenues

"Si offrir des espaces de parole aux jeunes relève du militantisme, alors oui, nous sommes militants ! ", admet Sylvie Clebecq, la responsable du Festival du film de l''éducation en Pays-de-La Loire. Le court-métrage sera projeté, comme prévu, à Nantes, Saint-Nazaire et au Mans entre les 17 et 28 novembre. Mais le réalisateur comme les organisateurs du festival veulent à tout prix éviter des débordements, le jour de la projection du court-métrage, assure-t-on du côté militant.
Offensive de la mairie de Paris?
La capitale fait aussi de la pédagogie...

(bientôt en régions !)


Les parents n'auraient plus aucun droit de regard ?

Pub Orangina:
ceci n'est pas un puma gay
"Les enseignants n’ont pas à être sous surveillance, estime William Marois, le Recteur de l’académie de Nantes. Ils enseignent les principes de la République, loin des fantasmes développés dans ce courrier par quelques groupes." 
Même position du côté de Thierry Chouquet, le principal du collège Salvador-Allende (tout un programme!) à Rezé (PS), qui se dit "assez mécontent" d’avoir reçu un tel courrier. "On a le sentiment d’être sous une éventuelle surveillance en dehors de tout cadre légal. On a l’impression qu’il se passera quelque chose si ces organisations estimaient qu’on ne fait pas notre travail. Je serais bien incapable d’enseigner la théorie du genre et je pense que les enseignants de nos établissements, pour eux c’est quelque chose qui n’existe pas." Circulez, il n'y a rien à voir ? 

Dans le département de Seine-et-Marne, où le court-métrage est mis à la disposition des profs, l'accueil réservé au film a été chaleureux. "J'ai eu un rendez-vous il y a trois semaines à Chelles, avec une quarantaine d'enseignants pour leur donner des clefs de lecture et engager des thèmes de discussion, ça s'est très bien passé", se félicite le réalisateur Benjamin Parent, alors que les autorités rectorales cautionnent ainsi la formation des professeurs par des militants et des artistes. 
Les parents comprendront-ils que la réforme des rythmes scolaires vise à remettre les clés aux associations partisanes et à déléguer l'éducation des enfants à des intervenants échappant à tout contrôle.
Vous avez dit "complot" ?

"Ils n'ont même pas vu le film !" prétend Benjamin Parent qui, avec mépris,  dit aux uns qu'il est "fier de devenir la cible de la Manif pour tous" avec "qui il ne parlera définitivement jamais la même langue", et aux autres qu'il en a été "presque amusé". "En 24 heures, il a été visionné par 6.000 internautes, se félicite par ailleurs ce réalisateur, et pas un seul visiteur ne serait un opposant !
"Dès lors qu'il a été primé dans un festival LGBT, ils voient ça comme un outil de propagande", polémique le cinéaste. "Quand j'ai eu connaissance de l'existence de cette lettre, j'ai d'abord trouvé ça risible, ensuite, je dois reconnaître que ça m'a inquiété, c'est révélateur d'une montée de l'obscurantisme en France", lance Sylvie Clebecq, qui trouve le court-métrage "bourré d'humour et de tendresse". Mais la dame est la responsable du ...Festival du film de l'éducation en Pays-de-La Loire, faut-il le rappeler.
La Manif pour tous, "meilleur attaché de presse du cinéma français", ironise le site socialiste Slate, pour qui s'est un "formidable" court-métrage (12mn) "qui parle d'homosexualité, d'homophobie, de virilité, de tolérance avec une intelligence rare. Forcément, ça ne pouvait que déplaire aux membres de la Manif pour tous..."  

"Nous nous battons pour que les sexes homme-femme et fille-garçon soient respectés en tant que complémentarité, et pas indifférenciés", a déclaré la présidente de la section Loire-Atlantique au micro de France Bleu Loire Océan (à partir de 2’40).
LIRE la lettre envoyée par La Manif pour tous : 

Après les dangers de la masturbation qui rend sourd, l'hostilité à la Manif pour tous qui bloque les synapses.


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