Le patron socialiste de la CFDT donne une leçon de vertu à la CGT
"Je n'ai pas changé de bureau" en succédant à François Chérèque
à une semaine des élections professionnelles.
Interrogé sur la polémique du bureau du patron de la CGT, son rival de la CFDT, Laurent Berger assure mercredi sur Europe1: "Ce n'est pas à moi de commenter; cela doit se régler en interne". La transparence n'est pas non plus le fort de la CFDT. Mais le secrétaire général de la CFDT souligne aussitôt : "Moi mon bureau, je n'y suis pas beaucoup. Je privilégie le terrain. L'important, c'est la vie des gens". Si Laurent Berger n'est ni dans son bureau, ni dans la rue aux côtés des salariés qui souffrent, où est-il ?
Et de dérouler sa propagande édifiante
"Les gens veulent être écoutés". Dans huit jours, cinq millions de salariés de la fonction publique éliront leurs représentants syndicaux. C'est la première fois que les fonctionnaires voteront le même jour. Détrônée chez Orange par la CFDT, empêtrée dans une profonde crise interne, la CGT traverse une passe difficile. "Les gens veulent être écoutés et un syndicat qui s'engage, pas qui se contente de commenter", analyse pour sa part le patron de la CFDT. Berger fustige l'exécutif, mais se comporte comme les "frondeurs" du PS en se couchant devant chaque difficulté.
"Les salariés veulent la paix en Europe". Le patron de la CFDT insiste : "il faut parler du quotidien des salariés". Dans ce cadre, il regarde avec intérêt la situation des salariés du chantier de Saint-Nazaire qui se voit fragilisé par le report sine die de la livraison du Mistral à la Russie. "Les salariés de Saint-Nazaire sont comme tout le monde : ils veulent la paix en Europe. Mais j'espère que cette situation sera vite réglée". Si ce n'est pas un commentaire...
Berger, CFDT, bras dessus bras dessous
avec François Rebsamen,
ministre du Travail de Hollande
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"Gattaz manie l'excuse". Laurent Berger rappelle que la CFDT est un syndicat "de dialogue, qui fait avancer les choses". Pourtant, une fois prononcée cette déclaration lapidaire de principe, il montre aussitôt sa difficulté à dialoguer avec le patron du MEDEF. "Pierre Gattaz manie l'excuse et l'esquive. Ce n'est jamais de sa faute, il y a toujours une raison de ne pas avancer".
On peut remplacer le nom de Gattaz par celui de Berger et on obtient le positionnement de la CFDT envers le pouvoir socialiste.
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