D. Medvedev pour "le soutien le plus large à l'islam" en Russie
Le président russe, Dmitri Medvedev, a appelé mardi les organes du pouvoir à accorder "le soutien le plus large à l'islam" modéré en Russie, afin de "gagner un combat idéologique contre les radicaux" islamistes (ci-contre).
"Il faut instruire (la population) et accorder le soutien le plus large à l'islam" en Russie, a-t-il ajouté à Vladikavkaz (sud-est de la Russie), lors d'une réunion consacrée aux mesures antiterroristes dans l'instable Caucase du Nord.
Pourtant, le projet russe de normalisation est passé par une mise en valeur des traditions tchétchènes avec un fort retour à l’islam traditionnel mais on voit aujourd'hui ce que cela a donné. Au bout de l’avenue Vladimir-Poutine, en plein centre-ville, une immense mosquée a été érigée, “la plus grande d’Europe, capable d’accueillir 10 000 fidèles“, rappelle fièrement un jeune Tchétchène venu y prier. Avec son parc (14 hectares), son institut islamique et son hôtel pour pèlerins, la mosquée fait des envieux dans tout le Caucase. Bilan ?
"Celui qui veut changer doit obtenir une chance, et celui qui veut faire couler le sang doit se noyer dans son propre sang", a encore dit M. Medvedev, qui a appelé les autorités à être plus actives sur Internet.
"Il faut créer ses propres sites, être présents dans les réseaux, créer des sites religieux et donner la parole à des prêtres musulmans", a-t-il estimé.
En quête de “normalité”, la population voit d’un bon oeil le nouveau projet de moralisation de la société, selon Le Monde. Désormais, le président l’a décidé, les jeunes filles doivent porter le foulard à l’université. Rien de très contraignant, au pire celles qui ne veulent pas avoir la tête entièrement recouverte peuvent se contenter d’un ruban négligemment noué sur les cheveux. En 2009, les étudiantes passeront au hidjab, une tenue plus couvrante, promise par le président, certain qu’”elles adoreront cela“.
Le rappel des normes de conduite traditionnelles est omniprésent et touche surtout les femmes. A la télévision locale, une émission met en garde contre les tenues vulgaires et les moeurs déplacées. L’idée générale est que certaines filles en prennent un peu trop à leur aise. “Tout cela, c’est la faute du portable. Avec leurs téléphones, les filles peuvent parler librement aux garçons et visionner des vidéos qui ne donnent pas le bon exemple”, croit savoir Naourbek, étudiant à l’université.
L'exemple de la Russe interpellera-t-il l'Occident ?
La situation insurrectionnelle qui se développe au Proche Orient a un précédent notable, dont l'Occident - et singulièrement l'U.E. - ne prend pas la mesure pour éclairer ses prises de positions populistes.
Le président russe, Dmitri Medvedev, a appelé mardi les organes du pouvoir à accorder "le soutien le plus large à l'islam" modéré en Russie, afin de "gagner un combat idéologique contre les radicaux" islamistes (ci-contre).
"Il faut instruire (la population) et accorder le soutien le plus large à l'islam" en Russie, a-t-il ajouté à Vladikavkaz (sud-est de la Russie), lors d'une réunion consacrée aux mesures antiterroristes dans l'instable Caucase du Nord.
Pourtant, le projet russe de normalisation est passé par une mise en valeur des traditions tchétchènes avec un fort retour à l’islam traditionnel mais on voit aujourd'hui ce que cela a donné. Au bout de l’avenue Vladimir-Poutine, en plein centre-ville, une immense mosquée a été érigée, “la plus grande d’Europe, capable d’accueillir 10 000 fidèles“, rappelle fièrement un jeune Tchétchène venu y prier. Avec son parc (14 hectares), son institut islamique et son hôtel pour pèlerins, la mosquée fait des envieux dans tout le Caucase. Bilan ?
"Celui qui veut changer doit obtenir une chance, et celui qui veut faire couler le sang doit se noyer dans son propre sang", a encore dit M. Medvedev, qui a appelé les autorités à être plus actives sur Internet.
"Il faut créer ses propres sites, être présents dans les réseaux, créer des sites religieux et donner la parole à des prêtres musulmans", a-t-il estimé.
En quête de “normalité”, la population voit d’un bon oeil le nouveau projet de moralisation de la société, selon Le Monde. Désormais, le président l’a décidé, les jeunes filles doivent porter le foulard à l’université. Rien de très contraignant, au pire celles qui ne veulent pas avoir la tête entièrement recouverte peuvent se contenter d’un ruban négligemment noué sur les cheveux. En 2009, les étudiantes passeront au hidjab, une tenue plus couvrante, promise par le président, certain qu’”elles adoreront cela“.
Le rappel des normes de conduite traditionnelles est omniprésent et touche surtout les femmes. A la télévision locale, une émission met en garde contre les tenues vulgaires et les moeurs déplacées. L’idée générale est que certaines filles en prennent un peu trop à leur aise. “Tout cela, c’est la faute du portable. Avec leurs téléphones, les filles peuvent parler librement aux garçons et visionner des vidéos qui ne donnent pas le bon exemple”, croit savoir Naourbek, étudiant à l’université.
L'exemple de la Russe interpellera-t-il l'Occident ?
La situation insurrectionnelle qui se développe au Proche Orient a un précédent notable, dont l'Occident - et singulièrement l'U.E. - ne prend pas la mesure pour éclairer ses prises de positions populistes.
Dans le Caucase du Nord, la Russie est en effet confrontée à une rébellion qui s'est progressivement islamisée après la première guerre de Tchétchénie (1994-1996) entre forces russes et indépendantistes.
L'imposition de plusieurs règles de la charia en Tchétchénie ces derniers mois signe une nouvelle prise de distance vis-à-vis de la Russie et pourrait menacer le contrôle exercé par Moscou sur sa république du Nord-Caucase.
Cette rébellion a de plus en plus débordé les frontières tchétchènes pour se transformer au milieu des années 2000 en un mouvement islamiste armé actif dans tout le Caucase du Nord.
La première guerre de Tchétchénie (1994-1996) a conféré à la lutte indépendantiste tchétchène un caractère djihadiste de plus en plus marqué. Qu'on se le dise, car Dokou Oumarov, l'émir auto-proclamé du Caucase en 2007, jure ne pas être tombé dans le fondamentalisme. A propos du terrorisme, il a d'abord déclaré: « Si nous usons de telles méthodes, je ne pense pas qu'aucun d'entre nous ne puisse garder un visage humain. Nos cibles sont les forces d'occupation russes, leurs bases militaires, leurs QG, et leurs collaborateurs locaux armés, qui poursuivent et tuent des musulmans pacifiques. Nous attaquerons où nous penserons que c'est nécessaire. Les objectifs ou les populations civiles ne sont pas nos cibles ».
Aujourd'hui il revendique les attentats de Moscou et promet aux Russes une "guerre qu'ils sentiront dans leur chair".
L'imposition de plusieurs règles de la charia en Tchétchénie ces derniers mois signe une nouvelle prise de distance vis-à-vis de la Russie et pourrait menacer le contrôle exercé par Moscou sur sa république du Nord-Caucase.
Cette rébellion a de plus en plus débordé les frontières tchétchènes pour se transformer au milieu des années 2000 en un mouvement islamiste armé actif dans tout le Caucase du Nord.
La première guerre de Tchétchénie (1994-1996) a conféré à la lutte indépendantiste tchétchène un caractère djihadiste de plus en plus marqué. Qu'on se le dise, car Dokou Oumarov, l'émir auto-proclamé du Caucase en 2007, jure ne pas être tombé dans le fondamentalisme. A propos du terrorisme, il a d'abord déclaré: « Si nous usons de telles méthodes, je ne pense pas qu'aucun d'entre nous ne puisse garder un visage humain. Nos cibles sont les forces d'occupation russes, leurs bases militaires, leurs QG, et leurs collaborateurs locaux armés, qui poursuivent et tuent des musulmans pacifiques. Nous attaquerons où nous penserons que c'est nécessaire. Les objectifs ou les populations civiles ne sont pas nos cibles ».
Aujourd'hui il revendique les attentats de Moscou et promet aux Russes une "guerre qu'ils sentiront dans leur chair".
Les pacifistes vertueux objecteront finement que le contexte proche-oriental est différent de celui du Proche-Orient [!]. Ils assureront qu'en aucun cas une situation de débordement, comme celui de Tchétchènie au Caucase, ne pourrait se reproduire d'Algérie au continent ... Et, cette fois, pas même une ligne Maginot pour nous bercer d'illusions !
Ainsi, l'Histoire se renouvelle-t-elle et,portés à la démagogie par les media populistes, les acteurs politiques français, la tête dans le guidon des primaires, n'ont visiblement rien appris du passé.
Lien PaSiDupes
Roland Dumas (PS) met en garde la France
C'est l'islamophobie qui justifiera "une révolte" des musulmans de France
Lien PaSiDupes
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