Lancé ce matin
Alors que les sites de news nouvelle génération -pure players- connaissent un indiscutable succès depuis cinq ans aux Etats-Unis, en Espagne, et en Italie, en France, il subsistait des créneaux à explorer dans l’information sur Internet .
Il restait à créer un " facilitateur d'accès à l'information " digne de ce nom en France. Ce sera désormais le rôle d'Atlantico.fr.
Paradoxalement, alors que l’offre de sources d’informations disponibles explose sur la toile, les internautes n’accordent à l’actualité qu’un temps d’attention limité, quatre à cinq minutes en moyenne par jour. Nos concitoyens sont plus saturés d’infos qu’il ne leur en manque.
Le projet d’Atlantico.fr (lien) est né d’une frustration de consommateur ne trouvant pas d’équivalent français aux sites tels que le Huffingtonpost.com ou Thedailybeast.com.
Son nom, « Atlantico », est quant à lui inspiré des sites américains The Atlantic et Politico .
Sa vocation première est d’être une plateforme d’aiguillage vers une information fiable et adaptée aux nouveaux modes de consommation de l’information sur Internet.
Mais, si Atlantico est un outil, c’est aussi un site construit sur une véritable ambition éditoriale et journalistique. Un journalisme qui pour être moins présent sur « le terrain » ne renonce en rien à des exigences de qualité, de curiosité et de réactivité. La sélection de sources pertinentes, le décryptage de l’actualité, le choix d’ouvrir la ligne éditoriale à 300 contributeurs ainsi qu’à de nombreux éditorialistes permettent d’offrir aux lecteurs une autre vision de l’actualité.
Atlantico.fr est ainsi un site qui ne s’interdit aucun sujet, et surtout pas ceux qui provoquent les débats les plus passionnés. Il se donne pour objectif de regarder ce monde en accélération constante tel qu’il est et non tel qu’on voudrait qu’il soit.
Son directeur de la rédaction et cofondateur, Jean-Sébastien Ferjou, vient de LCI et TF1
Alors, Arnaud Dassier, actionnaire minoritaire, doit déjà faire face à la stigmatisation de ses intolérants confrères.
« Nous avons parmi nos contributeurs des conservateurs, des libéraux mais pas que ça. Nous avons surtout des individus. » Il insiste : " Cela ne nous dérange pas que vous disiez que nous avons une sensibilité de droite, mais nous ne le revendiquons pas. Nous ne sommes pas un site militant." Rue89 peut-il en dire autant ?
Une équipe de trentenaires
Christian de Villeneuve est également au conseil de surveillance. L'ancien patron du JDD (et du Parisien) n'est pourtant pas un passionné d'Internet : « Mais c'est aujourd'hui un passage obligé. Ma passion c'est l'information, qu'importe qui est le lecteur. »
Une dizaine de journalistes constitue l'équipe rédactionnelle : ils ont tous moins de 40 ans et viennent en majorité de la télévision et de la radio.
Le modèle est gratuit. L'objectif est d'atteindre 600 000 visiteurs uniques d'ici un an. L'équilibre pourrait être atteint d'ici 36 mois, grâce à une politique de diversification pour apporter des revenus complémentaires (« comme Rue89 »).
Lien vers les contributeurs
Côté actionnariat
Jean-Sébastien Ferjou précise qu'il se divise en deux parties :
Les actionnaires de cette holding sont des « investisseurs innovants issus du Web ».
Environ un million d'euros ont été levés auprès de dizaines de personnes, dont trois actionnaires ont retenu l'attention de Rue89:
•Marc Simoncini, Web-entrepreneur et fondateur du site de rencontre Meetic ;
•Charles Beigbeder, ancien PDG de Poweo, candidat à la présidence du Medef en 2005 et très proche de l'UMP;
•Xavier Niel, PDG de Free et actionnaire du journal Le Monde (avec les Inrockuptibles, qui ne sont guère marqués à droite, c'est le moins qu'on puisse dire).
Rue89, c'est ...Libération
Atlantico.fr vient en concurrence de Mediapart et Rue89.
Créé en mai 2007, Rue89 annonce une levée de fonds de 1,1 million d'euros, dès le 27 juin 2008.
En décembre 2009, Rue89 réclame encore de l'aide, non pas à Libération, mais à la Direction du développement des media et entire 249 000 euros.
Or, la direction relève de l'autorité du ...Premier Ministre. Ce qui autorise donc les journalistes d'opposition à dire - en toute bonne foi - que la presse est aux mains du pouvoir !
Ses actionnaires sont principalement les fondateurs (Arnaud Aubron, Laurent Mauriac Pascal Riché et Pierre Haski -tous 2 missionnés par Libération) à 44%, mais ce serait trop simple et ils sont parfois 'floutés' derrière les « Amis de Rue89 » ou les « Habitants de Rue89 » uand ils ne portent pas le masque des "autres actionnaires" (31%)...
Quant au journal Libération ?
Il a aujourd'hui pour actionnaire de référence Édouard de Rothschild (38,87%), ancien membre de la commission exécutive du CNPF (Medef) et grande fortune française.
Lu sur Atlantico deux analyses du discours de N.Sarkozy de dimanche soir, toutes deux critiques plutôt négatives, ainsi qu'un article de Koz blogueur catholique " déçu du sarkozysme "
RépondreSupprimerSi le but de Atlantico est de donner plus de visibilité à une droite anti-sarko à côté des médias de gauche anti-sarko, cela ne me parait pas indispensable.
C en effet un souci.
RépondreSupprimerMais attendons de vérifier sur le court terme.