43% en redemanderaient !...
Et puis il ya les "cons",
comme dit Hervé Morin !
Edition du (un clin d'oeil à ceux et celles qui n'aiment que moyennement les blogs de 'coloristes'...)
Titre:
Assiste-t-on à un tournant de l'opinion?
Le jugement des Français sur les mouvements de grèves contre la réforme des retraites évolue et se complexifie. L'idée d'un soutien massif et persistant à la mobilisation semble s'effriter. Le sondage de l'institut OpinionWay pour Le Figaro constate notamment une forte montée de la désapprobation à l'égard des blocages dans les raffineries ou dans les lycées. Mais le point le plus nouveau de ce sondage est aussi le souhait par 56% des sondés que les syndicats «respectent le vote de parlementaires» dès le moment où la réforme des retraites sera adoptée, et «arrêtent le mouvement». Un point de vue qui est partagé à une très large majorité au MoDem, à l'UMP, et aussi au FN - pourtant très antiparlementariste de tradition.
La stratégie du Blitzkrieg
Cette validation de la République parlementaire est le premier élément venant conforter la thèse de l'Élysée, qui a toujours soutenu qu'il ne fallait pas prendre les Français par surprise en faisant voter la loi pendant l'été ou au tout début du mois de septembre, alors que, ces derniers temps, certains considéraient dans la majorité que la stratégie du Blitzkrieg, souhaitée à l'époque par Xavier Darcos, aurait dû être préférée. «Le temps de la consultation et de la discussion parlementaire a été totalement respecté», défend un proche du chef de l'État, «et les Français l'ont vu». «C'est aussi une façon de reconnaître que la méthode Sarkozy n'était pas particulièrement autoritaire, sauf à considérer qu'un ou deux millions de manifestants ont forcément raison contre le président et le Parlement», note un fidèle du chef de l'État. L'accélération finale des débats au Sénat a été la seule entorse au respect du rythme parlementaire.
Reste que, depuis le début du mois de septembre, le débat parlementaire n'avait pas été forcé. Instruit de l'échec du CPE en 2006, Nicolas Sarkozy a été guidé par l'idée de ne pas s'exposer au reproche de prendre les Français en traître, et cela d'autant plus que cette réforme des retraites n'était pas une promesse de campagne. Il a choisi cette méthode au risque d'un conflit social difficile à négocier. «Ce sondage montre que la loi de la rue ne l'emportera pas contre la loi du Parlement», conclut un proche du chef de l'État. Cet optimisme est néanmoins tempéré par l'Élysée, qui n'exclut pas totalement une poursuite du mouvement de protestation sur «d'autres thèmes autour d'un ras-le-bol contre le président».
Une différence entre «compréhension» et «soutien»
Notre sondage OpinionWay montre aussi que l'opinion a un point de vue plus complexe et plus nuancé que prévu sur le conflit. Il y a par exemple un écart significatif entre la «compréhension» - plus passive - du choix de manifester ou de faire grève, et le «soutien» - plus actif - à ces manifestations. Les sondés «comprennent», à 61%, les manifestations et les mouvements de grève contre la réforme des retraites. Mais ils ne sont que 51% à les «soutenir». «L'idée du soutien est beaucoup plus engageante. En général, les Français sont sondés sur leur sympathie à l'égard du mouvement, ou leur approbation. Mais l'approbation est une notion beaucoup moins impliquante que le soutien», analyse Bruno Jeanbart, de l'institut OpinionWay.
Cette nuance de vocabulaire, qui peut paraître secondaire, a son importance. Elle explique aussi la différence entre le taux de soutien recueilli par ce sondage et les taux très élevés publiés par d'autres instituts, comme BVA (69% d'approbation aux grèves). Par ailleurs, le quasi-équilibre entre le soutien et le non-soutien - 51% contre 48% - fait apparaître un retour du clivage entre la droite et la gauche, à la faveur de la radicalisation du conflit. On retrouve une présence massive de la droite et d'une partie du MoDem dans la désapprobation du mouvement lycéen (55% des sondés). Et cette mobilisation de la droite est encore plus nette contre le blocage des raffineries (désapprouvé par 59% des sondés). L'intervention du gouvernement pour débloquer les raffineries est même plébiscitée à 63%, au-dessus des 61% d'approbation aux manifestations. La réaction du «touche pas à ma voiture» a donc joué à plein contre les «bloqueurs» et les «casseurs», qui privent les Français d'essence ou brûlent leurs voitures. «Cela veut dire que les Français ont une bienveillance pour les manifestants qui n'autorise pas tout», ajoute un sondeur. Un point que Nicolas Sarkozy a bien compris, jeudi, en choisissant la ligne dure face à la radicalisation du conflit.
Malgré ces évolutions favorables de l'opinion, l'Élysée prend acte de l'un des échecs de sa communication: la réforme des retraites a été jugée comme inévitable, mais «injuste» par les Français. Le prélèvement annoncé sur les hauts revenus - première entorse au bouclier fiscal - n'y a rien changé. «La visibilité du mouvement social a été beaucoup plus forte que notre pédagogie», admet un conseiller. «Quand le président prendra la parole, ce sera l'occasion pour lui de redire cela calmement», ajoute-t-il.
Une fois encore nous avons assisté à un simulacre de contestation des syndicats et de l'opposition. Pourquoi? Parce qu'ils doivent exister, c'est leur raison d'être , leur "métier". Ils doivent produire de la contestation. Ceux qui les payent ? les ouvriers, les naïfs...Cette réforme devrait faire vomir. Mais ceux qui touchent des dividendes, qui spéculent, rient.
RépondreSupprimer