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jeudi 28 octobre 2010

La gauche se fait encore voler des ordis: c'est cyclique !


Une technique inusable de diffamation ?




Me J.-P. Mignard, à gauche, et Ségol'haine Royal, à droite

Désirdavenir Royal en campagne s'était déjà faite dépouiller !

Nous n'évoquons pas les bulletins de vote qui auraient été pris à Sa Cynique Majesté Royal et attribué par inadvertance à la Ch'tite Aubry. Ce dépouillement aurait permis à Martine Aubry de prendre le PS pour en faire un bateau ivre, livré aux courants contraires, à des coups vents de révolte et des bordées d'injures.

Nous n'évoquons pas non plus les vols d'ordinateurs de Désirdavenir Royal
La candidate malheureuse de la gauche à la présidentielle est une victime née, car elle n'en était pas en effet à son premier vol.
D'abord en août 2006, son appartement aurait été visité, selon elle, sans que les cambrioleurs ne trouvent rien et évidemment pas le début de l'ébauche d'un projet présidentiel. Mais la vertueuse candidate en avait fait tout un chabichou, pensant que les malheurs de Ségo avaient des chances d'émouvoir l'opinion et que ce montage pourrait expliquer son absence de programme.
Ensuite en novembre 2006, Sophie Bouchet-Petersen (ci-contre), la conseillère spéciale de l'imaginative socialiste dans sa campagne à l'élection présidentielle de 2007, déclara le vol d'un ordinateur portable. Autant de vols ne firent pas suspecter son adversaire qu'elle ne manqua pas d'accuser aussi sec, mais bien plutôt le sens socialiste de l'ordre et du rangement.
En juin 2008, pour la troisième fois en deux ans, Ségol'haine Royal se dit à nouveau victime de cambrioleurs. Son appartement de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, aurait été visité, sans que rien de valeur n'ait été volé chez cette humble socialiste, mais son entourage parla toutefois d'un «grand remue-ménage» dans sa chambre. Les ordinateurs auraient, disent des proches, été «mis par terre». L'équipe de l'ex-candidate malencontreuse de la gauche à l'élection présidentielle dénonça une «pratique d'intimidation».

Or,
à son tour, la presse engagée subit actuellement une étrange vague de vols d'ordinateurs
Comme les écoutes téléphoniques, ce serait cyclique. Tous les trois ou quatre ans, le PS connaît une nouvelle vague de cambriolages.

La presse engagée applique toujours la même méthode

Les accusations

Les enquêtes concernant Liliane Bettencourt, 17e fortune mondiale, visent l'appropriation de son argent par son entourage par abus présumé de sa faiblesse, mais aussi l'UMP, accusé d'un possible financement illicite avec sa fortune. Or, la machination a aussitôt sauté aux yeux, puisqu'elle cible l'ex-trésorier de ce parti qui n'est autre que l'actuel ministre du Travail, Eric Woerth, alors qu'il a pour mission de mener à bien la réforme sensible de l'âge de départ à la retraite.

Le site Mediapart, qui a publié les premières révélations de l'ex-comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thibout, ensuite partiellement contredites, avait lancé l'affaire Woerth-Bettencourt. Le site explique maintenant avoir constaté qu'avaient été dérobés dans ses locaux deux ordinateurs de la responsable de la communication et d'une stagiaire.
Le bureau ciblé dans le vol était mitoyen de ceux des journalistes Fabrice Lhomme et Fabrice Arfi, travaillant sur l'affaire, qui n'avaient pas laissé leur ordinateur dans les locaux ce soir-là.
Mediapart dit avoir déjà déposé plainte, mais ne pas l'avoir fait savoir alors, car, prétend-il, il ne soupçonnait pas que ce cambriolage d'un organe de presse - en pleine affaire politico-judiciaire - puisse être autre chose qu'un acte ...crapuleux ! Et pourtant,un journaliste de l'hebdomadaire Le Point a relevé que plusieurs vols d'ordinateurs portables étaient intervenus ces dernières années au sein du moulin magazine.

Mais, les vols mis au jour ensuite au magazine Le Point (ordinateur d'Hervé Gategno) et au journal Le Monde (celui de Gérard Davet), auraient finalement éveillé l'attention du site Mediapart (vraiment si peu suspect de suspicion) et suscité de nouvelles recherches en son sein, ont permis de réaliser, explique-t-il, que les CD-Roms des enregistrements clandestins de Liliane Bettencourt (réalisés en secret par un de ses fidèles employés) avaient aussi été volés dans ses locaux. Un grand malheur pour Mediapart, puisque la publication de l'intégrale de ces enregistrements était jusqu'ici réclamée en vain. Malheur ou bonne affaire ?
Fuites ou investigation, des documents confidentiels sur la société Mediapart et des archives ont aussi été volés. Mediapart entend donc compléter sa plainte à la police.

Plus c'est gros, mieux ça passe ?

Trop de vols tuent l'accusation de vols
Gérard Davet, reporter au Monde, dit s'être fait dérober la semaine dernière à son domicile son ordinateur et un équipement GPS qui sert à trouver son chemin en voiture et permettrait donc de retracer ses déplacements.
Samedi, dans les locaux du magazine Le Point les ordinateurs de deux journalistes, une qui ne travaille pas sur l'affaire Woerth-Bettencourt et Hervé Gattegno, spécialiste de ce dossier à l'hebdomadaire, ont été volés. Un câble qui protégeait son ordinateur a été cisaillé.
Gérard Davet et Hervé Gattegno auraient confié à des collègues anonymes qu'ils jugeaient troublants ces vols, mais précisent en choeur n'avoir aucun élément pour dire qu'ils sont liés à leurs articles. Les anonymes se chargent du reste.

La presse a fait l'objet de deux enquêtes de police
visant à identifier ses sources dans l'affaire Bettencourt.

  • La première, menée l'été dernier par le contre-espionnage, portait sur les articles de Gérard Davet. Elle a identifié un magistrat du ministère de la Justice, qui a été limogé.
  • La seconde a été menée ce mois-ci à la demande du procureur de Nanterre Philippe Courroye qui souhaitait vérifier si les investigations des deux journalistes du Monde profitaient de fuites en provenance de la présidente du tribunal, Isabelle Prévost-Desprez.
    Le procureur a fait examiner par la police les factures détaillées de communications téléphoniques de ces deux journalistes. Le quotidien a déposé plainte, jugeant qu'avait été violé le secret des sources, protégé par la loi.
  • Le procureur de Paris Jean-Claude Marin n'a pas encore donné suite à ces plaintes, mais il a demandé au contre-espionnage de lui livrer les éléments de son enquête, ce que le service a refusé en invoquant le "secret-défense", également protégé par la loi.
  • Michèle Alliot-Marie, impartiale
    La ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, interrogée sur France Inter avant ce nouveau développement, avait estimé qu'on ne pouvait tirer pour l'instant aucune conclusion de ces faits. "Il y a une enquête, puisqu'on a déposé plainte (...) Quand on saura des choses certaines, je pourrai vous faire un commentaire", a-t-elle dit.

    Mediapart veut garder la primauté

    Le journal d'Edwy Plenel tient à son rang de première victime présumée.
    Ce matin, s'adressant aux contre-facteurs, il titre en effet: "Avant «Le Point» et «Le Monde», un cambriolage à Mediapart"... Tel un créateur de LVMH qui combattrait les contrefaçons, il revendique une sorte de 'copyright'sur le buzz : "Dans la nuit du 7 au 8 octobre, deux semaines avant le vol des ordinateurs des journalistes du Monde et du Point en charge de l'affaire Bettencourt, les locaux de Mediapart ont été cambriolés. Là encore, deux ordinateurs portables ont été volés. Un disque dur externe contenant des données confidentielles et deux cédéroms regroupant les enregistrements réalisés chez Liliane Bettencourt ont également disparu. Une plainte a été déposée." Dans cette nouvelle opération médiatique, Mediapart évalue les pertes financières et donc le manque à gagner, si, déloyale, la concurrence exploite à son tour le filon. Le journal anti-libéral refuse de se laisser voler le concept, de se faire souffler le produit et les recettes afférentes.

    Un fil conducteur royal

    Comme celui d'Edwy Plenel, le patron de Mediapart, le passé politique de Sophie Bouchet-Petersen est trotskiste: en 1966, elle était membre de la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR) au côté de Daniel Bensaïd, avant qu'il ne deviennela LCR, puis le NPA de Besancenot. Elle collaborera ensuite avec Mitterrand, sur le sujet des PME. Puis, en 1999, elle rejoindra le cabinet de Désirdavenir Royal, alors ministre de l'enseignement scolaire, et ministre déléguée à la famille et à l'enfance, mars 2000. Enfin, elle conseille l'amère Royal, d'abord au Conseil régional Poitou-Charentes, puis dans son équipe de campagne, où elle participe au lancement de son site Internet, avec Me Jean-Pierre Mignard.

    Ex-PSU, au temps de Rocard, Me Jean-Pierre Mignard a été un associé de Henri Leclerc, un ancien président de la LDH (Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen), de 1995 à 2000.
    Le grand public l'a découvert comme conseil dans l'affaire des écoutes de l'Elysée, au temps du président Mitterrand, dans laquelle le journaliste Edwy Plenel, ancien directeur de la rédaction du quotidien Le Monde était au cœur des débats et également en pointe dans l'affaire Greenpeace dans laquelle est impliqué un 'homme au bonnet rouge', un frère de Ségol'haine Royal, Gérard.
    Il s'est ensuite illustré comme avocat de jeunes délinquants de Seine-Saint-Denis où il s'est installé (émeutes de 2005 à Clichy-sous-Bois, quand des jeunes de 15 et 17 ans étaient déjà "assez grands" pour manifester, se cacher dans un transformateur électrique et u mourir électrocutés, et encore en 2007 lors des émeutes de Villiers-le-Bel, à la suite de nouvelles violences urbaines liées à la mort de jeunes de 15 et 16 ans qui, à deux sur une mini moto, avaient percuté une voiture de police.
    On le retrouve enfin dans l'affaire Clearstream, qui accusait Nicolas Sarkozy.

    Or, il se trouve que Me Mignard, par ailleurs membre du Conseil d’administration de l'hebdomadaire Témoignage chrétien (groupe Le Monde), fut surtout le président (de 2007 à 2009) de l’association Désirs d'avenir, mouvement de soutien à Ségol'haine Royal lors de la campagne présidentielle de 2007.
    Lire PaSiDupes: un habitué des sales besognes


    Et qui est donc aujourd'hui l'avocat du site Mediapart ?

    Me Mignard ?
    Eh bien, oui !
    Il en faut bien, mais il est toujours là où il faut. Gardons-nous pourtant de tirer toute conclusion que ce soit sur ces coincidences, aussi nombreuses et fortuites que troublantes.

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