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vendredi 27 septembre 2019

Mélenchon qualifie les policiers de "barbares" et leur chef Castaner en prend ainsi pour son grade

Le chef des forces de l'ordre dénonce une "insulte inacceptable"

Le "flic bashing" du député LFI de Marseille a dépassé les limites
  

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Mélenchon 
s'était vu tendre la perche avec une question de la presse sur les violences policières lors des manifestations. Le patron de La France insoumise en avait profité pour décharger sa colère et s’en est pris aux forces de l’ordre, provoquant l’indignation du ministre de l’intérieur. 

Les journalistes ont profité d’un rassemblement contre la réforme des... retraites, ci-dessus, mardi 24 septembre, pour lancer l'ancien ministre délégué de Jospin sur le sujet qui fâche, puisqu'il sort tout juste d'un procès qui l'oppose aux policiers qui ont perquisitionné plusieurs locaux lui appartenant ou à son mouvement. Son exécration de la police n'ayant d'égale que son mépris des journalistes provocateurs de buzz, il a traité les policiers de "barbares", en référence aux mutilations subies par ses militants, du fait des ordres de fermeté de Castaner et de l'usage du LBD 40 par ses troupes. Depuis, la presse qui va à la gamelle des subventions l'accable  sans relâche et réalise à nouveau la convergence police-justice-presse 

Pas plus que la presse, Mélenchon n’a fermé les dossiers. 
Il a donc réagi sans langue de bois à l'incitation et son réquisitoire est véhément. Le député LFI des Bouches-du-Rhône, qui est passé la semaine dernière au tribunal correctionnel pour la perquisition houleuse du siège de son parti, s’est exclamé : "C’est des barbares, soyez prudents, parce qu’ils ne s’arrêtent plus, maintenant !" 
Avant de glisser à son interlocuteur, sous l’œil des caméras aux aguets: "Samedi, si j’y avais été [à la manifestation pour le climat], ils me tuent, tu vois, ils attendent le prétexte."
Clément Lanot [journaliste free-lance de l'agence française CLPRESS]
@ClementLanot
Un manifestant interpelle @JLMelenchon sur les violences policières :
« C’est des barbares, soyez prudent, ils ne s’arrêtent plus maintenant ! »
VOIR et ENTENDRE la scène et le commentaire de CNews: 


Une insulte globale qui a fait réagir le ministre de l’Intérieur
Christophe Castaner s'est contenté d'un tweet: " Inacceptable insulte à nos forces de l’ordre mobilisées, chaque jour, pour protéger les Français, au péril de leur vie. Jean-Luc Mélenchon leur doit le respect et, désormais, des excuses." 

J.-L. Mélenchon a répliqué sans attendre, lui aussi sur son compte Twitter, estimant qu’il revient à Castaner de présenter "des excuses aux Français" pour "un déchaînement de violences disproportionnées".
Christophe Castaner
@CCastaner
Inacceptable insulte à nos forces de l'ordre mobilisées, chaque jour, pour protéger les Français, au péril de leur vie.@JLMelenchon leur doit le respect, et désormais des excuses. https://twitter.com/clementlanot/status/1176485964367171584 … 
Les syndicats policiers ont également réagi vivement. 
"[Jean-Luc Mélenchon] a des idées dangereuses, nauséabondes [qualificatif jusqu'ici associé à l'extrême droite], qui nourrissent la violence à notre encontre : quand on a un député qui a ces propos, c’est indigne de sa fonction et c’est anti républicain", a estimé Linda Kebbab, du syndicat Unité SGP Police-FO (dominant au ministère de l’Intérieur), interrogée sur LCI. 
De son côté, le syndicat Alliance Police Nationale a lancé mercredi un appel à ses adhérents à un rassemblement de protestation jeudi matin devant le siège de La France insoumise à Paris.

Changement de discours chez LFI
La France insoumise a pris conscience des dommages d’une telle sortie. La garde rapprochée de Mélenchon tente de convaincre une presse vindicative que leur 'lider maximo' désignait le gouvernement, sans viser Macron, mais pourtant  "tous ceux qui nous tapent dessus". Cette nouvelle polémique illustre, cependant, une réelle inflexion dans le discours de la gauche radicale à l’égard des forces de l’ordre. Pendant longtemps, les mélenchonistes étaient brocardés par le reste de la gauche extrême comme des "pro-flics".

En septembre 2017, le bretteur de LFI ironisait d’ailleurs sur les félicitations que la préfecture de police lui avait adressées pour le bon déroulement de sa "Marche contre le coup d’Etat social" organisée contre la réforme gouvernementale du code du travail. Et il n’avait pas de mots assez durs pour dénoncer les militants radicaux qui se constituent en black bloc lors des manifestations. Dans son livre 'Et ainsi de suite', sorti le 19 septembre, Mélenchon l'assure : "Ma culture politique personnelle ne fait de moi ni un antiflic ni un antimagistrat." 

Mais, le bouquin, c’était avant les perquisitions du 16 octobre 2018 et son renvoi devant le tribunal correctionnel de Bobigny pour actes d’intimidation envers l’autorité judiciaire, rébellion et provocation. Lors de l’audience, l’un des prévenus, le député de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière, a d’ailleurs martelé qu’il n’est pas "antiflic". Deux policiers sont venus lui serrer la main à l’issue de son intervention...

Mélenchon considère cependant qu’il est victime d’un de ces procès politiques comme on en constate la multiplication en France depuis deux ans, la police et la justice sont instrumentalisées au service du pouvoir. 

Dans ce schéma du lawfare (guerre judiciaire) qu'il dénonce et qui n'échappe plus à l'opinion, les journalistes sont également des supplétifs chargés de mettre au "pilori médiatique" les opposants. Jeudi, toute la journée, les Français ont pu assister au haro sur Mélenchon, quelle que fût la chaîne de télévision ou de radio. A l’aune de ce concept, le populiste de gauche se hisse lui-même à la hauteur de figures politiques de gauche condamnées ou exécutées pour leurs convictions : dans son livre, il évoque ainsi Louise Michel, Léon Trotsky et Jean Jaurès.
En réalité, ses déclarations ne sont rien d'autre qu’une nouvelle déclinaison de sa conviction d’être un opposant pris pour cible par le gouvernement.
Depuis, le tribun l'a mise en veilleuse et la mort du président Jacques Chirac, annoncée ce jeudi, tombe à pic pour le faire oublier.

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