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vendredi 13 septembre 2019

Un diplomate français inculpé pour appartenance à une association terroriste

Ce diplomate est soupçonné d'un projet d'attaque(s) contre des musulmans et des juifs en France 

Ce diplomate se préparait à des attaques en France, depuis l'ambassade de France au Salvador

Résultat de recherche d'images pour "survivalisme"Le numéro 2 de l'ambassade de France a été interpellé à l'aéroport de Roissy par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) le 2 juin lors d'un voyage en France. Quatre jours plus tard, il a été inculpé pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", a-t-on appris jeudi "de source proche du dossier". 

Ancien consul adjoint au Gabon, Marc-Antoine G. occupait les fonctions d'adjoint à l'ambassadeur de France au Salvador.   Ce haut fonctionnaire du Ministère des Affaires étrangères, âgé de 51 ans, serait membre actif d'une cellule d'ultra-droite, l'AFO, ou Actions des forces criminelles - groupuscule antisémite et islamophobe implanté sur l'ensemble du territoire français et composé de retraités adeptes du survivalisme, convaincus que l'Etat est incapable de les protéger, et des radicalisés -, qui projetait des attaques contre des musulmans en France.  Ce n'est "pas juste un sympathisant" mais un membre "actif" du groupe d'ultra-droite Actions des forces opérationnelles (AFO), selon cette source. Le diplomate a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter la France et a été suspendu de ses fonctions. Le Quai d'Orsay n'a pas souhaité "commenter une procédure judiciaire en cours".
Ce groupuscule voulait lutter contre un "péril islamique" que Le Parisien estime "prétendu".

Treize membres présumés de l'AFO ont déjà été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" à l'été 2018. 

Ils affichaient leur ambition de lutter "contre le péril islamiste" évoquant déjà des projets d'attaques contre des musulmans. Lors de deux coups de filet et de perquisitions chez des suspects, des armes à feu avaient été retrouvées. Une haine des juifs et des musulmans unissait ce groupe hétéroclite, composé de femmes et d'hommes âgés de 33 à 70 ans. 
Ils projetaient d'attaquer des cibles musulmanes, pour lutter contre un supposé "péril islamiste". Parmi leurs projets : le meurtre d'imams, l'empoisonnement de nourriture halal dans des supermarchés, l'attaque de mosquées..

Les cinq premiers membres de cette mouvance visant des musulmans et des juifs ont été arrêtés et mis en examen entre septembre 2018 et mai 2019. Ils sont soupçonnés d’avoir projeté d’attaquer des lieux de cultes musulmans et juifs, dont le traditionnel dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). L'enquête judiciaire a mis au jour un projet d'attaque "aux contours mal définis", "susceptible de viser un lieu" de culte, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Ce groupe "à l'idéologie proche de la mouvance néo-nazie" avait évoqué "des lieux de culte juifs ou musulmans". En janvier, la section antiterroriste du Parquet de Paris s'était saisie de l'information judiciaire initialement ouverte à Grenoble le 8 septembre pour des infractions à la législation sur les armes.

Un membre "actif" qui envoyait des directives par mail
A leur domicile, les forces de l'ordre avaient retrouvé des armes à feu et des milliers de munitions, notamment des éléments permettant de fabriquer des explosifs de type TATP, signe que leurs projets étaient déjà ébauchés, bien qu'aucune date d'opération ne semble alors fixée. Le probable chef de file du groupe, un policier à la retraite, "avait la volonté de durcir l'action d'AFO", avait indiqué une source proche de l'enquête à l'époque. 
Les suspects avaient nommé leur groupe "L'Oiseau Noir". Ils communiquaient par l'intermédiaire d'un forum, dans lequel ils "discutaient de l'opportunité de commettre un attentat". Parmi les suspects figurerait un gendarme volontaire. Les enquêteurs auraient retrouvé à son domicile des explosifs, des munitions de kalachnikov, un pistolet Glock et un fusil.

Le diplomate arrêté n'était "pas juste un sympathisant" d'AFO mais au contraire un membre "actif". Il donnait des instructions, se tenait au courant de l'avancée des projets d'attaques par mail et aurait même recruté des sympathisants. "Le projet initial de l'AFO consistait, lors d'une attaque terroriste en riposte aux attentats du 13 Novembre 2005 (série de fusillades et d'attaques-suicides islamistes perpétrées dans la soirée à Paris et dans sa périphérie par trois commandos distincts - aux abords du Stade de France, à des terrasses de cafés et de restaurants des 10e et 11e arrondissements de Paris et dans la salle de spectacle du Bataclan -, revendiqués par l'organisation terroriste Etat islamique), à être en mesure dans les heures qui suivaient de frapper à travers toute la France des cibles reconnues comme étant radicales", aurait reconnu l'homme, cité par Le Parisien. Pour lui, le groupuscule comptait avant tout préparer des "mesures de représailles" mais pour certains membres "l'attaque était une option".


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