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samedi 14 septembre 2019

La politique de Macron reste impopulaire et les Français soutiennent donc toujours les urgentistes et les Gilets Jaunes

Ouest-France manipule l'opinion avec son interprétation d'un sondage pour La Tribune

"Une majorité des Français en a assez des Gilets jaunes
," lance le site détenu par un homme politique monégasque.

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"Nous vivons une époque où rien ne nous est épargné,"
s'est plaint Macron en juillet
A une petite majorité, 52 % des Français sélectionnés souhaitent que le mouvement des Gilets jaunes s’arrête dans les prochaines semaines. C’est ce qui ressort d’une enquête publiée ce mardi matin par BVA pour le quotidien La Tribune, qui touche des subventions de l’Etat français: 2,53 millions d’euros du fonds d'aide à la modernisation de la presse entre 2003 et 2010... Autant dans la période suivante ?

Dix mois après le début de la grogne des Gilets jaunes aux ronds-points, un peu partout dans les rues de France, et après la relance de la mobilisation le week-end dernier, une majorité des Français (52 %) qui effectuent leur rentrée ne souhaiterait pas que ce mouvement se poursuive dans les prochaines semaines: est-ce à dire qu'ils attendent de l'arrogant Macron qu'il quitte sa posture de rigidité C’est l'interrogation que pose ce sondage BVA réalisé pour le quotidien La Tribune, auprès de mille personnes, entre les 5 et 6 septembre, en pleine rentrée scolaire.

Les personnes les moins réceptives au combat des Gilets Jaunes sont les retraités (63 %), les cadres (61 %) et les professions intermédiaires (58 %), notamment les petits commerçants, tous craignant les débordements des éléments les plus radicaux. 
Evidemment, les sympathisants de La République en marche sont également 93 % à dire leur ras-le-bol face à cette contestation de la politique de leur idole, Manu 1er et de leur icône, Brigitte. 
Ils ne sont plus que 73 % chez les proches du parti Les Républicains, dont des Juppéistes.

A contrario, 52 % des employés et ouvriers soutiennent toujours la mobilisation sociale, qui ne sont la cible ni commerciale, ni éditoriale de La Tribune. 
Sont pareillement hostiles, 47 % des Français vivant en zone rurale, 80 % des sympathisants de La France insoumise et 64 % des proches du Rassemblement national. 
BVA souligne enfin que " le mouvement des Gilets jaunes reste encore très populaire auprès des catégories de population l’ayant porté à l’origine".

Les Français sont encore assez partagés sur l'avenir qu'il voient à cette lutte pour leur pouvoir d'achat.
 
Si 38 % d’entre eux pensent que la mobilisation va regagner en intensité, avant même que la réforme de leurs retraites ait pris tournure, ils sont seulement 30 % à estimer qu’elle va s’essouffler, puisque les réformes vont pleuvoir, annonce-t-on, et donc 18 % qu’elle va s’arrêter dans les semaines qui suivent. 
85 % des personnes se déclarant Gilet Jaune restent convaincus que la mobilisation va s’intensifier rapidement.

Fin juillet, Macron ne jouait pas aux apprentis-sorciers de BVA et prévenait que la crise n’est pas "derrière nous".
Alors que plusieurs centaines de 
Gilets jaunes s'étaient rassemblés à Perpignan, le samedi 27 juillet, et que de nombreuses permanences de députés-godillots étaient taguées par des exploitants agricoles dénonçant leur soutien au CETA, le président Macron était résigné sur le sujet sur son lieu de vacances, parmi quelques militants volontaires et "bagués" de bracelets verts ou bleus pour assurer le déroulement harmonieux de la causerie, à Bormes-les-Mimosas (Var).
"Il y a des problèmes profonds dans notre pays qui sont liés à l'injustice, aux difficultés économiques qu'on connaît depuis très longtemps", avait admis l'ancien conseiller de Hollande à l'Elysée (2012-2015) et ex-ministre de l'Economie jusqu'en 2016. Et d'ajouter: "Je ne crois pas du tout que ce qui à un moment créé la colère sincère d'une partie de la population soit derrière nous". BVA cherche-il à polémiquer avec Macron ?...
La Tribune n'a retenu que l'épisode précédent où le chef de l'Etat avait donné le sentiment qu'il considérait que la contestation était de l'histoire ancienne. Lors d'un dîner avec ses ministres, il avait en effet lancé que le pays était "passé des Gilets jaunes au maillot jaune", en référence au coureur français Julian Alaphilippe, un saillie qui aura laissé Brigitte de marbre, mais un trait d'humour que la presse au premier degré avait manifestement mal "décrypté"! 


Il est vrai que Macron a bel et bien estimé que le gouvernement a su répondre à une partie de la colère à l'origine du mouvement des Gilets jaunes. Mais il reste l'autre partie et du travail. "Il y a une partie à laquelle nous n'avons pas encore répondu parce que ça prend du temps, s'est-il justifié. Il y a aussi une colère à laquelle il n'y a pas forcément de réponses immédiates", a aussi prévenu le président à qui on ne peut demander de décrocher la lune. Le mirage jupitérien a passé... "Redonner du sens à l'action, parce qu'il faut, non pas chercher à éteindre les peurs mais à redonner une perspective," tel est le message. Ca ne mange pas de pain. Ca n'en donne pas non plus. 
Le président disait enfin avoir "beaucoup de détermination et d'humilité". Un point commun avec les Gilets Jaunes...

Autre point scruté par BVA, le soutien - ou non - des Français à la politique économique de Macron 

Les indicateurs du climat des affaires dans les services comme dans le bâtiment sont, quant à eux, restés stables à respectivement 100 et 104.

Ils sont toujours une majorité à critiquer les choix du gouvernement en la matière (55 % les jugent mauvais),
mais  La Tribune fait valoir qu'ils sont moins nombreux (- 7 points) qu’en juin. Plus heureux qu'au Portugal ?
"Aujourd’hui, une personne sur trois (33 % ; + 5) juge positivement la politique menée sur le plan économique, indique BVA: c'est l'effet retour de vacances, mais c'est-à-dire que deux sur trois ne sont pas contents ! Ces perceptions sont d'ailleurs toujours aussi clivées selon la catégorie sociale des personnes interrogées : La Tribune n'a pas retenu que seulement 25 % des ouvriers et des employés émettent un jugement négatif, contre les 45 % de cadres qui se disent ravis et qui intéressent le site.

Il y a quelques jours, le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, avait confirmé la prévision de son gouvernement d’une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 1,4% pour l’ensemble de l’année 2019. "La France a un niveau de croissance solide : 1,4%. Je confirme ce chiffre pour 2019", déclarait-il dans un entretien à La Croix.

Mais, lundi 9 septembre, la Banque de France avait confirmé sa prévision d’une croissance de l’économie française de 0,3% au troisième trimestre par rapport aux trois mois précédents, sur la base de son enquête mensuelle de conjoncture d’août. La croissance du produit intérieur brut de la France demeurerait ainsi sur le même rythme qu’au cours des deux trimestres précédents.
Mais il misait sur 0,4%...

Une majorité des personnes interrogées soutient encore plus fortement le mouvement social dans les urgences hospitalières

Le premier dure depuis dix mois; le second, depuis seulement cinq, moitié moins...
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Des patients soignés dans les couloirs
Selon BVA, "alors que la santé est une préoccupation grandissante dans le pays, la situation des urgences hospitalières est un sujet qui interpelle nettement les personnes interrogées, quel que soit leur profil socio-démographique".


Les Français sont inquiets de l'avenir de la contestation dans la moitié des services hospitaliers en France.
La quasi-totalité des personnes interrogées (87 %) approuve la grève dans les urgences hospitalières. Selon BVA, "alors que la santé est une préoccupation grandissante dans le pays, la situation des urgences hospitalières est un sujet qui interpelle nettement les personnes interrogées, quel que soit leur profil socio-démographique".


Les annonces de la ministre de la Santé Agnès Buzyn, lundi soir, ne sont pas parvenues à convaincre et à rassurer une majorité de Français ?
Insatisfait par les mesures annoncées le 10 septembre par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, pour régler la crise de l'hôpital public, l'association des médecins urgentistes de France (AMUF) de Patrick Pelloux a décidé de se joindre au mouvement de grève qui touche 250 services dans toute la France. Il était accompagné notamment d'Hugo Huon, le président du collectif Inter-Urgences à l'origine de la grève. "Nous demandons aux médecins urgentistes de se déclarer grévistes dans les services déjà en grève", a déclaré Patrick Pelloux, lançant "un appel aux autres syndicats (de médecins hospitaliers) pour qu'ils prennent leurs responsabilités". L'intersyndicale Action praticiens hôpital s'est jointe au mouvement. Message également reçu pour l'intersyndicale Action praticiens hôpital qui a décidé jeudi en conseil d'administration de se joindre au mouvement, a annoncé son vice-président, le Dr Renaud Péquignot.

Un "plan inutile" pour le docteur Patrick Pelloux 
"On n'est pas du tout d'accord" avec les mesures dévoilées lundi par le gouvernement et chiffrées à 750 millions d'euros jusqu'en 2022. "Cet argent est totalement inadapté", a-t-il souligné. "On sait pertinemment que cet argent est pris aux autres", a-t-il lancé, plaidant pour une prise en compte de "la problématique globale de l'hôpital".

"Le problème des urgences c'est celui de l'hôpital tout entier", a fait valoir le président d'APH, le Dr Jacques Trévidic. "On veut la réouverture des lits, la réembauche de tout le personnel qui a été supprimé au fil du temps et une revalorisation qui corresponde simplement au rattrapage de dix ans de blocage de salaires", a expliqué le Dr Péquignot.

"Ce plan est inutile et délétère, il ne répond pas aux problèmes qu'on a depuis des années", s'est agacé Patrick Pelloux, déplorant notamment le futur "service d'accès aux soins" promis par la ministre pour réguler les appels aux secours, "irréalisable compte tenu des problèmes de recrutement dans les Samu."

Le plan de "refondation" des urgences hospitalières présenté lundi par Agnès Buzyn prévoit également des "admissions directes" sans passage aux urgences pour les personnes âgées et une meilleure "gestion des lits" disponibles dans les hôpitaux.
Mais pas de revalorisations salariales de 300 euros net mensuels ni de lits et d'effectifs supplémentaires réclamés par le collectif, qui a voté mardi la poursuite du mouvement.
"Le 26 septembre, on appellera chaque médecin (pas seulement les urgentistes) à rejoindre les actions localement prévues » par le collectif Inter-Urgences et « on se joindra à une journée de grève nationale dont la date doit être décidée avec le collectif pour la mi-octobre", a précisé Pelloux.
L'AMUF s'associera désormais à toutes les actions prévues par le collectif, comme les rassemblements locaux prévus le 26 septembre, a précisé Patrick Pelloux. Or, d'après l'Inter-Urgences, 250 services étaient déjà en grève en début de semaine.

BVA et son donneur d'ordres, La Tribune, ont l'air de quoi, avec leur sondage à côté de la plaque ?

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