Comme chaque samedi, sans interruption depuis le début du mouvement, des Gilets Jaunes ont à nouveau défilé ici et là en France
Près d'un millier de GJ a manifesté à Toulouse, où la police a fait usage de gaz lacrymogènes et d'un canon à eau à plusieurs reprises
Des voitures endommagées par des tirs de grenades lacrymogènes visant à disperser les Gilets jaunes |
Partis à 14h00 ce samedi 28 septembre 2019, pour la 46e fois depuis le début du mouvement, les réfractaires à la politique de Macron, dont la Gilet Jaune Geneviève Legay, ont défilé derrière une banderole proclamant un mécontentement social fort : "Marre de survivre. On veut vivre".
A leur arrivée sur la place du Capitole, où se déroulait une manifestation dédiée aux seniors, les GJ se sont trouvés confrontés aux forces de l'ordre, qui ont fait usage à plusieurs reprises de grenades lacrymogènes, noyant la place sous un épais nuage de fumée, et créant des mouvements de panique parmi les badauds.
Encore un acte de violence policière aujourd'hui pendant la manifestation des #GJ à Toulouse 😡😡😡 pic.twitter.com/MoRSbYGnRf— Antoine Bertrand (@ABERTRANDFI) February 23, 2019
Un parasol a pris feu devant le Mc Donald's, alors que des vigiles tentaient de baisser le rideau de fer. Des tags "Toc Toc Moudenc" - référence au maire LR qui a repris la ville à la gauche - et "Nos désirs sont désordre" ont aussi été inscrits sur la façade de l'hôtel de ville.
Aucun blessé n'a été officiellement recensé par la préfecture. Toutefois, dans un communiqué, l'Observatoire des pratiques policières (OPP) de Toulouse - émanation de la LDH - a fait part d'un "nouveau blessé" parmi ses membres, par les forces de l'ordre. Lien PaSiDupes
Aucun blessé n'a été officiellement recensé par la préfecture. Toutefois, dans un communiqué, l'Observatoire des pratiques policières (OPP) de Toulouse - émanation de la LDH - a fait part d'un "nouveau blessé" parmi ses membres, par les forces de l'ordre. Lien PaSiDupes
Aujourd'hui des observateurs de la Ligue des Droits de l'Homme se sont fait tabasser en pleine rue et les journalistes empêchés de filmer.— Jean Hugon🔻 (@JeanHugon3) September 28, 2019
Tout va bien.#Acte46pic.twitter.com/1CnlMhLnvI
Des personnes ont été verbalisé sur les Champs-Elysées pour regroupement interdit alors qu'ils étaient juste en train de boire un café.— Jean Hugon🔻 (@JeanHugon3) September 7, 2019
L'arme du crime : un pins trouvé au fond du sac lors de la fouille.
pic.twitter.com/wWeJI0Pmla
Un petit groupe de GJ s'est constitué Place de la Bourse à Paris, bien que le lieu de convergence de la mobilisation ait été Toulouse. Face à eux, les forces de l'ordre étaient en surnombre. Ou alors les GJ étaient plus nombreux que ce qu'en dit la Préfecture de police...
Des GJ se sont joints au cortège de "teufeurs" de la Techno parade dédiée cette année à Steve Maia Caniço, retrouvé noyé dans la Loire à Nantes, suite à une charge de police lors d'une Fête de la musique marquée par une opération policière aussi musclée que controversée.
Voyez les "quelques dizaines" de manifestants parisiens, aux dires d'une certaine presse:
🔴Sur les derniers kilomètres, la distance entre le plus gros du cortège des Gilets Jaunes et le reste de la Techno Parade est plus que flagrante avec plusieurs dizaines de mètres.#GiletsJaunes #TechnoParade #Paris #Steve #Acte46 #GJ pic.twitter.com/2SJ14EpWTM— Charles Baudry (@CharlesBaudry) September 28, 2019
Les GJ, c'est aussi ça :
— Jean Hugon🔻 (@JeanHugon3) September 28, 2019
A Bordeaux, ville d'Alain Juppé, maire rallié à Macron, des GJ, pour la plupart sans gilet, ont défilé samedi avec les manifestants pour le droit à l'avortement, emmenée par une "batucada féministe". Le cortège a réuni 700 personnes et n'a donné lieu à aucun incident ni interpellation, selon la police.
Les défenseurs de l'IVG ont mené la marche avec slogans et chants féministes et les GJ ont suivi en scandant leurs propres rengaines.
Avant le départ de la manifestation, des GJ ont déversé du colorant jaune fluo dans la fontaine de la Place de la Bourse, leur lieu de rendez-vous traditionnel depuis le début du mouvement, il y a près d'un an.
Des évocation de l'ex-président Chirac
"Notre démocratie brûle, vous regardez ailleurs" : ainsi, à Nice ou Toulouse, des GJ ont-ils rendu hommage à Jacques Chirac récemment décédé, avec la volonté, comme à Bordeaux, de rassembler les Français.
"C'est Chirac et son ''la maison brûle et nous regardons ailleurs'' qui m'a inspiré" cette pancarte, explique un Toulousain de 48 ans. "Mais, mis à part qu'il était bien sympathique parce qu'il n'a pas suivi les Américains sur l'Irak, il n'a rien fait. Rien pendant ses 12 ans de mandat" entre 1995 et 2007, a caricaturé un homme revêtu d'une chasuble jaune. En revanche, selon un autre manifestant de Toulouse, "avec Chirac, c'était beaucoup mieux". Macron, à ses yeux, n'est qu' "un apprenti" qui n'aurait pas su dire 'non' aux Américains.
A Nice, Joëlle Cerruti, fonctionnaire territoriale et fervente Gilet Jaune, tresse des lauriers au président défunt, un homme bienveillant, à qui un hommage populaire sera rendu dimanche à Paris. "Il était proche de son peuple, il a été un politicien formidable, j'ai voté pour lui, je l'ai aimé, ça n'a rien à voir avec les politiciens d'aujourd'hui." "Il n'y a pas de comparaison possible avec Macron, c'est le diable et l'ange", lance-t-elle.
A son côté, un quadragénaire, employé communal, se dit aussi "plus angoissé avec notre président actuel qu'avec des gens comme Chirac", avec qui "on avait l'impression qu'il ne jouait pas la comédie". Suivez son regard, vous allez croiser celui de l'actuel cabotin de l'Elysée.
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