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dimanche 1 septembre 2019

Braderie de Lille: bataille de chiffonniers au stand LREM

Le parti du président, poursuivi par la colère populaire où qu'il soit

Les radicaux et autres centristes - qui cherchent à se rapprocher de LREM pour sauver leur peau - font-ils le bon choix ?


Après des permanences d'élus taguées,
le stand du parti présidentiel à la Braderie de Lille au centre d'une bagarre entre militants, samedi 31 juillet.

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Une rixe a éclaté devant les stands de LREM et son voisin de la France insoumise, Porte de Paris, sur la Braderie de Lille. Un militant de La République en marche, le mouvement du président Macron, a été légèrement touché au visage et un policier a également reçu un projectile. Le stand du parti au pouvoir a dû être fermé et démonté.  

La Voix du Nord rapporte qu’une " rixe" a opposé des militants de LREM et de LFI (La France insoumise de Mélenchon)
La situation s’est envenimée après l’arrivée sur les lieux de Violette Spillebout, la candidate investie par LREM pour les municipales à Lille, et de Stanislas Guérini, le délégué général du parti, vers 18h, peu après l’inauguration du QG de campagne de la candidate.
Un comité d’accueil hostile les a pris à partie et l'affrontement verbal a dégénéré en bagarre. Selon le quotidien nordiste, des militants LREM ont été pris pour cibles, l’un a été légèrement touché au visage et il a d'ailleurs pu être soigné sur place par les pompiers. La police est intervenue, mais les agresseurs ont pris la fuite.

"Une quinzaine de personnes, alcoolisées et agressives ont jeté des projectiles et de la bière sur le stand", raconte l’équipe de la candidate. "Nous avons appelé la police et nous ne sommes pas restés sur place". La même source estime que ces violences visaient Macron et sa politique, ainsi que "le mouvement dans son ensemble," plus que la candidate, car le groupe avait commencé à chahuter le stand dès le matin aux cris de "Macron démission"

Le parti majoritaire juge "inacceptable" cette forme de contestation

"Indignée par les attaques gratuites et violentes qui ont écourté notre visite avec @StanGuerini sur les stands de @LaRemNord et des autres formations politiques Porte de Paris", a tweeté Violette Spillebout.

Violette Spillebout, candidate LREM aux municipales à Lille
L'ancienne directrice de cabinet de Martine Aubry mènera la liste La République en Marche aux élections municipales de Lille, en mars prochain et a Braderie qui se profile sera l'occasion pour la tête de liste macronienne de lancer sa campagne. Elle aurait surpris son monde, jusqu'à l'intérieur de LREM où personne imaginait il y a encore deux ans qu'elle priverait la députée Valérie Petit de l'investiture du parti présidentiel, même si au lancement du collectif Lille C en janvier 2018, elle formait déjà un ticket avec Christophe Itier, ancien référent départemental LREM, candidat battu aux Législatives 2017 par Adrien Quaténnens (29 ans, coordinateur de LFI), et aujourd'hui haut-commissaire à l'économie sociale et solidaire. Les rancoeurs minent donc chacun des partis et Christophe Itier en concentre bon nombre à lui seul: ex-directeur général de 'La Sauvegarde du Nord', l’une des plus importantes associations de protection de l’enfance du département, il a vainement tenté sa chance au PS, mais a échoué à devenir député En Marche ! sur la 1ere circonscription du Nord, alors que la vague Macron portait de parfaits inconnus à l’Assemblée. Il avait cru pouvoir se reconvertir dans le sillage de Macron, suscitant les accusations de traîtrise de ses anciens camarades. Voilà prévenus les Radicaux et centristes de l'UDI qui se préparent à la même démarche...
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Quant à Violette  Spillebout (46 ans, mère de deux enfants de 21 et 14 ans), ici au côté de S. Guerini, elle est une adhérente de fraîche date à La République en Marche mais affirme se méfier des appareils politiques et tend la main à tous les partis ! "Le clivage droite-gauche se retrouve peu au niveau d'une ville", dit-elle. Cette fille d'enseignants (une mère professeure agrégée de français au lycée catho Saint Jean-Baptiste de la Salle à Lille et un père directeur de recherche à l'INRA et professeur à l'ISA, l'école d'ingénieurs de la Catho de Lille) est arrivée à l'âge de 11 ans à Lille. Après des études de biologie (maths sup, maths spé), elle obtient un diplôme en management des entreprises. Elle découvre le monde du travail brièvement dans un cabinet d'audit à Paris, avant d'être recrutée au cabinet de Pierre Mauroy en 1997. En 2008, elle devient directrice de cabinet de Martine Aubry et y reste 5 ans avant de rejoindre la SNCF. Elle avoue un piston : "Martine Aubry m'a aidée à y entrer," assurant qu'elle a ensuite gravi des échelons de l'entreprise publique uniquement sur ses compétences. Elle se mettra en disponibilité dans les prochains mois pour être à 100% dans la campagne municipale. Lucide, elle pense ne pas représenter aujourd'hui plus de 10% des intentions de vote, mais compte progresser d'ici mars. Une ancienne danseuse classique à la Mairie de Lille peut-elle séduire les Lillois ?
En guise de
propositions, elle a dévoilé son slogan de campagne : "faire respirer Lille"...  Lutte contre la pollution ou souhait de libérer Lille de Martine Aubry ?
Le stand de la République en marche a dû être fermé et démonté, et une enquête a été ouverte.
Résultat de recherche d'images pour "Aurélien Le Coq"Les Insoumis nient toute implication. "Nos militants étaient sur notre stand quand ça a dégénéré", assure le militant LFI Aurélien Le Coq (ci-contre).
"La consigne a alors été donnée d’y rester, pour se mettre à l’abri et éviter toute ambiguïté. Nous sommes radicalement opposés à la politique du gouvernement, mais nous faisons valoir notre opposition de manière non-violente."

Dans la soirée, la maire de Lille, la socialiste Martine Aubry, a qualifié ces actes d' "inacceptables".
Patrick Kanner, président du groupe PS au Sénat, a également condamné "avec force ces événements contraires à l’esprit démocratique et populaire de la braderie de Lille".

Ces dernières semaines,
au moins une quinzaine de permanences de députés ou de locaux du parti de Macron ont été murés, tagués ou vandalisés
, suscitant une condamnation de l’ensemble de la classe politique.

Résultat de recherche d'images pour "permanence LREM taguee vandalisee" 
On dénombre 150 manifestations d'hostilité en deux ans. C'est ainsi que, depuis la validation, le 23 juillet dernier par l’Assemblée nationale, de la ratification du traité controversé, le numéro un de LREM, Stanislas Guerini, désigné par le président-souverain, a lui aussi découvert des slogans hostiles au CETA et à la police tagués sur sa permanence parisienne.

Les auteurs des violences et des insultes seraient une quinzaine de personnes.
Résultat de recherche d'images pour "permanence LREM taguee vandalisee""Plusieurs personnes se sont battues au milieu de la foule, sans que l'on connaisse le nombre de belligérants, raconte un article du quotidien régional La Voix du Nord. Quatre policiers étaient au milieu des deux camps, tentant de les séparer. 
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Cette bataille de chiffonniers a provoqué le démontage immédiat et la fermeture du stand. 

 

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