POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

mardi 3 septembre 2019

Delevoye et Djebbari entreront au gouvernement

Macron président ne respecte pas son engagement de candidat de nommer 15 ministres au maximum

Le haut commissaire à la réforme des retraites devrait entrer au gouvernement ce mardi.

Deux nouvelles têtes font leur entrée au gouvernement mardi 3 septembre.



Le haut commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, devrait ainsi continuer à piloter la réforme des retraites, mais en tant que membre du gouvernement. 
La nomination de l'ancien président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) devrait être officialisée mardi en fin d'après-midi. L'Elysée n'a pas confirmé, ni commenté ces rumeurs. "Le réaménagement du gouvernement se fera dans l'environnement du séminaire" gouvernemental de mercredi, avait indiqué l'entourage du président, un ancien élève des Jésuites, dimanche soir, après la messe. La nomination de Jean-Paul Delevoye, 72 ans, lui permettra de porter à son terme le futur projet de loi controversé réformant les régimes de retraites et de le défendre devant le Parlement.
Une nomination logique, selon la ministre des Solidarité et de la Santé, Agnès Buzyn, dépossédée de la charge du dossier des retraites. "Qu'il soit porteur de la réforme ne me choque pas", a-t-elle assuré à Franceinfo dans la matinée. "Que le haut commissaire chargé des retraites vienne en renfort au moment de la loi, on en a toujours parlé avec lui"
Derrière sa satisfaction de façade, Agnès Buzyn accuse mal le coup. Elle souhaite, en revanche, que Jean-Paul Delevoye dépende de son ministère, qui gère notamment le financement de la Sécurité sociale.



Jean-Paul Delevoye plaide notamment pour un âge pivot à 64 ans pour partir à la retraite à taux plein. Au lieu de 62 ans, actuellement. Mais la semaine dernière, Emmanuel Macron a indiqué qu'il "préfére un accord sur la durée de cotisation". Au risque de pénaliser les étudiants qui s'engagent dans des études longues et de les dissuader. Néanmoins, l'option de Jean-Paul Delevoye reste sur la table, a confirmé Agnès Buzyn à Franceinfo. 

Après 18 mois de discussions sur le futur "système universel" de retraite, syndicats et patronat doivent reprendre le chemin de la négociation, cette fois avec le premier ministre Edouard Philippe. Les partenaires sociaux seront reçus jeudi 5 et vendredi 6 septembre à Matignon.

Jean-Paul Delevoye a surpris les milieux politiques en devançant l'annonce officielle.
Dans un entretien publié mardi par La Voix du Nord, l'ancien ministre chiraquien qui avait remis mi-juillet au premier ministre le rapport qui lui avait été commandé,  a en effet prématurément salué "la confiance que (lui) montre le président par (sa) nomination". L'ancien sénateur du Pas-de-Calais (il y a 17 ans) y précise qu'il conservera le titre de haut-commissaire à la réforme des retraites, qu'il occupe depuis septembre 2017 auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn.

Jean-Baptiste Djebbari est l'autre arrivant, comme secrétaire d'Etat aux Transports


Autre nomination qui devrait être officialisée dans l'après-midi, celle d'un secrétaire d'Etat aux Transports, pour seconder Elisabeth Borne, 58 ans, qui est pourtant une experte dans ce domaine, en tant qu'ancienne directrice de la stratégie de la SNCF, avant de travailler en 2007 pour la société Eiffage (dont les multiples activités incluent le génie civil et la route d'où un risque d'accusation de conflit d'intérêts conjointement avec Alexis Kohler, alors directeur de cabinet d’Emmanuel Macron au ministère de l’Economie, elle négocia le protocole d’accord d’avril 2015 entre l’Etat et les sociétés concessionnaires d'autoroutes), mais qui trouve la barque un peu trop périlleuse et chargée, depuis qu'elle s'est fait imposer le ministère de la Transition écologique, en plus de celui des Transports, en juillet. 



Résultat de recherche d'images pour "macron djebbari"

Député La République en marche (LREM) de la Haute-Vienne, Jean-Baptiste Djebbari, 37 ans, était le rapporteur de la réforme de la SNCF en 2018. 
D'abord coordinateur ('whip') pour le groupe LREM à l'Assemblée, bien que novice en politique, il avait été fait porte-parole du groupe LREM en 2019. 
Issu d'une famille socialiste, et formé à l'Ecole nationale de l'aviation civile (ENAC), c'est Bruno Le Roux (alors député PS de Seine-Saint-Denis) qui l'a introduit en 2015 auprès de Macron, ministre de l'Economie. Paris Match indique qu' "il est le premier surpris" lorsqu'il apprend qu'il est investi dans la deuxième circonscription de la Haute-Vienne, alors il n'a "pas un mandat au compteur, ni même une distribution de tracts".

I
nitialement, ils ont été 19 ministres et 4 secrétaires d'Etat, et la parité était respectée.
Désormais, la parité est une vieille chimère : deux hommes s'ajoutent aux autres, en septembre, et ils sont 17 contre 16 femmes. 

Hollande avait eu cinq gouvernements en cinq ans, Macron en est à davantage en deux ans, mais, puisque Philippe conserve Matignon, ce sont des remaniements, malgré la démission contrainte de quatre membres du MoDem impliqués dans une affaire d'emplois fictifs au Parlement européen ou de celle de Nicolas Hulot, dépassé par les événements à l'Ecologie (et pourtant ministre d'Etat) et des ajustements liés à des bavures dans la composition (personne au Logement !).

Le nombre de ministres (19) de Macron avait enflé, notamment avec 3 ministres auprès de ministres, tandis que celui des secrétaires d'Etat, 15, avait explosé (avec Sibeth Ndiaye, G. Attal ou L. Nunez), sur à peine plus de deux ans : soit 37 membres du gouvernement. 
Macron en est aujourd'hui arrivé à 39 (23 ministres et 16 secrétaires d'Etat).
Ses amis Juppé et Raffarin avaient atteint respectivement 42 et 43. D'ici 2010, Macron fera-t-il exploser le plafond de 49 atteint par Rocard ?   

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):