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lundi 22 février 2016

Crime de lèse majesté à Canal+: Ségolène Royal abandonne le plateau du "Supplément"

Un p'tit tour et puis s'en va: la ministre rompt son engagement auprès de Canal+

Ségolène Royal n'a pas craint de planter 
les autres invités qui souhaitaient échanger avec elle

La ministre de l'Ecologie et de l'Environnement n'a pas caché que le reportage diffusé, "Encore plus de Royal" de Jérôme Bermyn, n'était pas à son goût. L'invité politique du "Supplément" sur Canal+ a eu le sentiment d'"une caricature," alors elle a pris ses cliques et ses claques, "droit dans ses bottes"...
Le reportage  confirmait la rivalité entre Laurent Fabius, lors de la COP21, et Jean-Marc Ayrault, nouveau ministre des Affaires étrangères. Inamovible du gouvernement, selon Mediapart, quoiqu'arrivée tardivement, en avril 2015, Ségolène Royal avait pourtant donné son accord à la production pour être suivie dans son bureau et ses déplacements et se faire redresser le portrait dans l'opinion.

Elle a sorti son chapelet habituel de phrases moralisatrices

"Les petites histoires, heureusement que ce n'est pas que ça la politique ! C'est beaucoup de travail ! La politique, ce n'est pas des conflits permanents, vous faites un sujet uniquement sur des problèmes de conflits interpersonnels", a-t-elle éructé en retour plateau à Ali Baddou. 
L'entretien n'aura pas duré plus de six minutes avant que Ségolène Royal plaque tout le monde.
Que reste-t-il de sa "démocratie participative"? En 2007, la presse vantait son "parler vrai", sa simplicité et son style participatif subvertissant les codes !... Mais, pour occuper l'agenda médiatique, il fallait alors lancer des discussions encadrées autour de ses propositions, en suivant ses règles de débats participatifs arrangés. La totalitaire ne supportait déjà ni contradiction, ni critique: elle n'accordait aucune liberté et ne supportait aucune spontanéité.
"Vous ne souhaitez pas rester avec nous jusqu'à la fin de l'émission, c'est votre droit, on vous libère", lance l'animateur. "Merci de votre invitation, à une autre fois", répond Royal dans un grand sourire.

Le reste de l'émission se passera de l'"hyper ministre" du gouvernement Hollande. 
Vincent Dedienne qui a dû réduire sa "Bio Interdite" s'en amuse à la fin de l'émission : "Ségolène Royal, elle est à la cantine ? On va commencer sans elle, ça ne la fera pas revenir comme on dit pas...". 
Malgré cette absence, "Le Supplément" a réalisé son record d'audience de la saison.

La communication de Canal+ assure que Ségolène Royal n'est pas partie "agacée" après la diffusion de son sujet et que
son départ du plateau après six minutes d'émission était "prévu" !

La numéro trois du gouvernement est restée à son poste, à l'issu du dernier remaniement en forme de replâtrage

François Hollande ne l'a  pas promue et Ségolène Royal, 63 ans – dont 35 de politique – stagne. 
Avec le départ de Laurent Fabius pour la présidence du Conseil Constitutionnel, elle se voyait déjà aux Affaires étrangères et aux relations internationales sur le climat. Mais les ambassadeurs en ont eu des suées. "Elle au Quai ? Non, non, c’est l’accident assuré", s’inquiéta récemment un diplomate. 
Et mercredi 17 février, à la stupéfaction générale, Royal annonça d'autorité qu'elle présiderait elle-même la COP21 jusqu'en novembre prochain, une mission onusienne que Fabius aurait aimé cumuler mais à laquelle il a dû renoncer. Royal a gagné une souffre-douleur, la secrétaire d’État Barbara Pompili, ancienne députée d'EELV qui prend en main le dossier de la biodiversité. Le discret socialiste Alain Vidalies, chargé des transports sous l’autorité de Royal depuis deux ans, est maintenu. Elle a en effet souhaité ne pas s'embarrasser de dossiers piégés (Air France, SNCF, SNCM, etc.) dont la ministre se désintéresse au quotidien.


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