Des expériences historiques de troïka à faire peur
Raffarin au Sénat, resteront Juppé et Fillon
Staline-Zinoviev -Kamenev |
Martine Aubry, Jack Lang et Dominique Strauss-Kahn étaient la troïka socialiste chargée d'apporter un fondement au projet socialiste de 2007 et
aucun de ses membres n'a réussi à se détacher et participer à la course pour
aucun de ses membres n'a réussi à se détacher et participer à la course pour
l'Elysée, puisque c'est un tocard qui les a coiffés sur la ligne. Manipulateur plus que brillant, comme Aubry, Staline était, comme Hollande, un personnage en apparence terne et peu porté aux discours théoriques mais, comme lui, il joua pendant des années au modéré et laissa aux diverses factions ou courants le soin de l'invective et du discrédit, tout en tissant sa toile. Aubry s'abandonna au complot et la violence, DSK au stupre.
Que peuvent espérer les Français de Juppé et Fillon?
Tandis que la montée du Front National et l' "azimutage" de Hollande inspirent à BHL un besoin d' "union nationale", l'UMP appelle à un renouvellement de son Bureau national. Raffarin ne devrait pas connaître le destin de Trotski puisqu'il ambitionne la présidence du Sénat, mais qui de Fillon ou Juppé sera le Staline de la troïka UMP ? Les Grandes Purges que Fillon met en œuvre conduiront-elles Juppé à la mort politique ou est-ce lui qui fera exécuter le premier?
Le triumvirat Juppé-Raffarin-Fillon est un comité auto proclamé
L’ex-ministre UMP Rachida Dati aurait préféré des personnalités " neutres" plutôt que des candidats potentiels à l'Elysée. Elle a donc désapprouvé mercredi sur RTL ce " comité auto désigné" Juppé-Raffarin-Fillon mis à la tête du parti de droite après la démission, la veille, de son président, suite à des soupçons de surfacturation de la campagne 2012 par Bygmalion
une société pourtant sulfureuse, alors co-fondée et dirigée par Bastien Millot (ci-contre), un proche de l'UMP qui s'avère être un ami de l'actuelle maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo.
L'eurodéputée estime que Jean-François Copé a bien "pris la bonne décision" en démissionnant. Depuis la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012 l’UMP "n’était plus un parti, c’était des clans", faute de leader charismatique, avec "des fracturations à petit feu" a-t-elle déploré. Selon elle,"Bygmalion est l'apogée de l'apogée" des fractures qu'a connu l'UMP depuis la défaite de Nicolas Sarkozy. "Le combat Copé/Fillon a généré des haines, cite-t-elle en exemple. Ce n'est pas digne".
Cette situation aurait dû mener à la nomination de personnalités moins impliquées. "C’est pour ça que le comité auto désigné hier, moi j’étais réticente". " J’aurais préféré avoir totalement des personnalités neutres et qui n’ont pas participé, été complices de ces haines fratricides qui ont abouti à ce qui s’est passé hier", a expliqué l’ex-Garde des Sceaux. En attendant un congrès à l’automne, trois anciens premiers ministres n'ont rien voulu lâcher :l’actuel favori des sondages, Alain Juppé, le sénateur Jean-Pierre Raffarin et François Fillon vont prendre les rènes du cheval fou UMP, à la mi juin.
VOIR et ENTENDRE Rachida Dati sur rtl-fr
Des sympathisants de l'UMP sollicités pour la collecte "sarkothon" se porteraient partie civile dans l’affaire Bygmalion
Comme RTL lui demandait s’il fallait rembourser les militants qui ont versé 11 millions d’euros au "sarkothon" l’été 2013, après l’annulation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, pour cause de dépassement du plafond de dépenses autorisé, celle qui fut sa garde des Sceaux a répondu : " pour une association ou un parti politique, s’il y a eu des détournements, c’est ce qu’on appelle un abus de confiance". " Si l’abus de confiance est avéré, il y aura des personnes condamnées et dans ces condamnations, il y aura des dommages et intérêts puisqu’il y aura un préjudice qui sera évalué", a poursuivi Mme Dati.
" Les militants pourraient se constituer partie civile s’il y avait ce type d’affaires", a ajouté la maire UMP du VIIème arrondissement. " Il faut que le détournement soit établi avant de procéder à un remboursement. Vous pouvez avoir des mythos, des gens qui en rajoutent, des gens qui veulent se défausser ou des gens qui sont responsables et qui n’ont encore rien dit ou n’ont pas été mis en cause", a-t-elle observé.
Selon l’ex-directeur-adjoint de cette campagne présidentielle Jérôme Lavrilleux, environ 11 millions d’euros de dépenses ont été "ventilés", c'est-à-dire redistribués ailleurs, plutôt que sur le compte du candidat, plafonné à 22,509 millions d’euros, mais réglés par l’UMP.
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