Le révolutionnaire garde toujours un fer au feu
Plenel, ennemi déclaré de Manuel Valls
"Manuel Valls, c’est lui notre honte", selon le co-fondateur du site Médiapart. Edwy Plenel estime que "Madame Le Pen, l’extrême-droite, les fascistes" sont déjà connus des "républicains". Avant d’ajouter : "c’est lui notre honte".
L'appréciation du trotskiste ne manque pas de sel de Silésie. Le directeur de Médiapart affirme dans Politiques, l'émission (LCP) de Serge Moati, socialiste grand teint, que le danger vient des responsables politiques qui cèdent à l’extrémisme, "qu’ils soient de droite comme de gauche". "C’est ceux-là qui font la politique du pire", assène-t-il alors. Pour le co-fondateur du pureplayer, "le danger, c’est pas Madame Le Pen. Le danger, c’est Manuel Valls."
Moati opine.
Un mois plus tard, le patron du site d'information Mediapart se livre à une nouvelle charge violente contre le ministre de l'intérieur Manuel Valls, le 13 octobre 2012 de Marianne. Pour Edwy Plenel, Manuel Valls n'est pas de gauche et n'a rien à faire dans un gouvernement qui se dit de gauche, celui de Jean-Marc Ayrault. Valls incarne même la trahison des idéaux et d'un programme de gauche sur lequel François Hollande a été élu.
" Manuel Valls sait-il que la France a voté le 6 mai 2012 ? ", interroge Plenel.
Ses reproches à Manuel Valls se résument à ceci: il a abandonné l'obligation de récipissé des contrôles d'identité; il a poursuivi la lutte contre l'islam radical; il a poursuivi la destruction des campements illégaux de Rom clandestins et il milite contre le droit de vote des étrangers aux élections locales.
Pour étayer son propos, le trotskiste cite quelques extraits de l'un de propres livres de Manuel Valls, 'Pour en finir avec le vieux socialisme', publié en 2008. "Le socialisme, ça a été une merveilleuse idée, une splendide utopie", écrivait Valls. C'est l'une des citations amenées par Plenel. Et ce dernier conclut, sans détour: "nulle surprise dans l'agenda politique du ministre Valls: il applique sa ligne, celle d'un futur ex-socialiste converti au libéralisme économique et à l'autoritarisme étatique."
Edwy Plenel tacle la gauche caviar.
Occultant la France et les Français, il s'indigne des propos du ministre, "un entêtement à ethniciser la question sociale, (...) caractéristique des idéologies conservatrices qui la dépolitisent et la dévitalisent", accuse l'internationaliste Plenel, qui pense trouver un double défaut de gauchitude à Manuel Valls: ce qu'il a dit et ce qu'il fait aujourd'hui. Qu'il y ait un évident partage des rôles avec Christiane Taubira, il ne le commente pas. Que Valls autorise le congé parental aux familles homoparentales de la police et de la gendarmerie, il ne le commentera pas. La cause de Plenel est celle des étrangers.
Plenel milite contre Valls à Matignon
Fin mars 2013, Edwy Plenel assure: "Il n'y aura pas de Manuel Valls Premier ministre", assure-t-il sur BFMTV et RMC, le vendredi 28 mars 2014. "C'est impossible."
"La ligne Manuel Valls a été sanctionnée dimanche", a-t-il souligné, au lendemain du vote à l'arrache du plan d'austérité de Valls, dit "plan de stabilité", qui impose 50 milliards d'économies aux Français.
Un article du directeur de Marianne Maurice Szafran, aujourd'hui limogé, suppliait Mélenchon d’être moins con, parce qu'il insulte les Bretons, pour mieux lutter contre Marine Le Pen.
Aujourd'hui Plenel nazifie Valls.
Autant lui demander de ne pas être trotskiste, de ne pas insulter les Français et d'être moins con.
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