Grands principes dans la poche
Le président américain Barack Obama est arrivé dimanche soir à Shanghai, capitale financière de la Chine.
Sa visite d'Etat de trois jours dans ce pays est destinée à resserrer les liens entre les deux grandes puissances.
Barack Hussein Obama est arrivé en provenance du Japon (Lire PaSiDupes) via Singapour, où il a participé au Forum Asie-Pacifique, après Tokyo, et sa visite en Chine est la plus longue d’une tournée asiatique qui le conduira ensuite en Corée du Sud.
Elle en constitue aussi le point fort, Obama a insisté sur le fait qu’il tenterait de convaincre ses hôtes chinois que « les Etats-Unis ne cherchent pas à contenir la Chine » ni se poser en rival mais veulent au contraire renforcer leur partenariat avec Pékin.
« L’émergence d’une Chine puissante, prospère peut être une force pour la communauté des Nations », a expliqué M. Obama dans un discours à Tokyo, alors que les relations sino-américaines se portent plutôt bien et n’ont pas connu de crise grave depuis son arrivée à la Maison blanche en janvier.
Le programme officiel
A Shanghai, qui accueille l’Exposition universelle l’année prochaine, le président américain, surnommé Maobama ou Obamao, a rencontré des étudiants lundi matin.
Il doit aussi s’entretenir avec le maire et le chef du PCC de la métropole de 19 millions d’habitants.
La secrétaire d’Etat Hillary Clinton, qui l’accompagne, doit pour sa part se rendre sur le site de l’exposition universelle qui se tiendra de mai à octobre, sur le site du grand pavillon américain.
Le président du plus puissant état capitaliste a gagné Pékin dès lundi après-midi pour des entretiens avec le numéro un Hu Jintao, président de ce pays de 1,3 milliard d’habitants et chef du parti communiste, qu’il a déjà vu à Singapour au cours du Forum Asie-Pacifique (Apec) et plusieurs fois en marge de grands sommets multilatéraux tel le G20.
Obama est venu prendre la température chinoise
Cette visite d'Etat intervient précisément avant la conférence de Copenhague et alors que les différends commerciaux et financiers (yuan sous-évalué selon Washington) tendent les relations et que le problème de la prolifération nucléaire en Corée du Nord et Iran et celui des droits de l’Homme devraient être les grands sujets incontournables du président Obama à Shanghai et surtout Pékin.
De plus, les défenseurs de l’environnement qui espéraient un accord entre les deux plus grands pollueurs de la planète seront probablement déçus. Ceux des droits de l’Homme ont déjà été avertis que c’est « sans rancoeur », donc avec beaucoup d’égards, que M. Obama évoquera cette délicate question avec Hu Jintao. Mais ce sera en privé !...
A Pékin, M. Obama, hormis le président Hu, s’est entretenu avec le Premier ministre Wen Jiabao et le chef de l’Assemblée nationale populaire Wu Bangguo.
Le programme personnel de Maobama
L'emploi du temps du président VRP, bien que chargé, ménage une plage pour un peu de tourisme : visite de la Cité interdite et de la Grande Muraille, symboles de la Chine éternelle, avant son départ mercredi en fin de journée pour Séoul.
et la 'bravitude' ?
Il est également prévu que ce voyage financé par le peuple américain offre l'occasion au Président de renconter l'un de ses demi-frères, qui vit en Chine depuis 2002, a épousé une Chinoise. Mark Okoth Obama Ndesandjo, un cadet du président, est né aux Etats-Unis et a été élevé au Kenya avec leur père commun. Dans un roman semi-autobiographique sur le point d'être publié, Mark Ndesandjo révèle avoir subi des violences de son père, Barack Obama senior.
Les deux hommes s'étaient vus pour la dernière fois à Washington, en janvier 2009, lors de la cérémonie d'investiture du président Obama. Lire PaSiDupes
Le camouflet américain à Reporters sans Frontières
Le peuple chinois a eu la courtoisie d'accueillir chaleureusement un président qu’il trouve très charismatique et que les internautes n’ont pas hésité à bombarder de questions avant même son arrivée en territoire chinois.
Or, Reporters Sans Frontières et Robert Ménard, son secrétaire général, avaient mené un combat acharné, voire aggressif, contre la Chine à l'approche des Jeux Olympiques de Pékin en 2008. RSF avait mené des actions spectaculaires pour contraindre (!) la Chine à respecter ses engagements en matière de droits de l'homme. L'association avait ainsi mobilisé le grand public et des vedettes comme Vincent Perez ou Isabelle Autissier et ...Carole Bouquet.
Le secrétaire général de Reporters sans Frontières (RSF), Robert Ménard, avait poussé au boycottage (Lire PaSiDupes) et estimé que la décision de Nicolas Sarkozy de participer à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Pékin était une "capitulation en rase campagne" et s'était dit "déçu et amer". Dans quelle disposition d'esprit se trouve-t-il aujourd'hui ?
Cette semaine, le démocrate Obama est en Chine pour 3 jours, mais les arrestations n'ont jamais cessé et Reporters Sans Frontières reste mué.
En France, la presse vertueuse et militante tait ce mutisme assourdissant: les merveilles de l'auto-censure...
C'est bien de vérifier avant d'écrire : http://www.rsf.org/fr-pays57-Chine.html
RépondreSupprimerC'est encore mieux de s'interroger sur l'opportunité pour un président d'une puissance démocratique de passer trois jours en visite d'Etat d'un pays totalitaire.
RépondreSupprimerSarkozy y a passé quelques heures au nom de l'UE dont il était le président et n'a pas cautionné le régime.
Attendons de voir combien de prisonniers ObaMAO aura fait libérer:
un seul suffirait à me remplir de joie !
Quelles actions RSF envisage-t-il sur le territoire US ?
1ére observation :
RépondreSupprimerJ'adhère à cette idée que beaucoup partagent y compris au sein du gouvernement SARKOZY que le TIBET appartient à la CHINE depuis trop longtemps ( plusieurs siècles selon les historiens) pour qu'on puisse espérer soustraire un jour cette région chinoise à la souveraineté de la CHINE,sauf à vouloir recourir à la guerre.
2éme observation :
Si Reporters Sans Frontières se tait c'est peut-être parce qu'elle est subventionnée par des organismes liés au gouvernement américain.
A moins au contraire qu'OBAMA, voulant se démarquer de BUSH, ait supprimé les subventions à RSF ce qui expliquerait que faute de moyens elle soit muette.