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samedi 13 juillet 2019

Algérie : un islamiste élu président du Parlement

L'islamiste Slimane Chenine est le premier islamiste parvenu à la tête de la chambre basse.

Le nouveau président élu du parlement algérien est dirigeant d'une alliance parlementaire de trois petits partis islamistes

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A la tête d'un groupe parlementaire de trois partis islamistes algériens d'opposition, Ennahdha, Adala et El Bina, Slimane Chenine a été élu le 10 juillet 2019, grâce aux voix du FLN et du RND, qui détiennent à eux seuls la majorité absolue. 

Il était le candidat unique au perchoir... 

"Plébiscité" lors d'un vote à main levée en séance plénière, le candidat unique est âgé de 54 ans, marié, père de trois enfants, et il remplace Mouad Bouchareb qui, contesté par les députés, dans son parti et dans la rue, avait démissionné le 2 juillet. Il devient ainsi le premier opposant à occuper le perchoir depuis l'indépendance.
S. Chenine a été présenté par l'alliance formée par les partis Ennahdha, Adala et El Bina, qui compte 15 sièges à l'APN (chambre basse du Parlement), les députés du FLN n'ayant pas réussi à se mettre d'accord sur un candidat unique de leur parti.

Dans sa jeunesse, ce natif de Ouargla, dans le sud-est algérien, proche de la Tunisie, compte parmi les membres fondateurs de l'Union générale étudiante libre (UGEL) réputée proche des islamistes, rapporte le site algérien TSA.

Il adhère au mouvement emmené par Mahfoud Nahnah, le représentant du mouvement des Frères musulmans en Algérie. Il milite ensuite au Hamas algérien, qui deviendra le Mouvement de la société pour la paix (Harakat moujtama'a al silm, HMS ou MPS).

Devenu conseiller et secrétaire particulier de Nahnah, il dirige le service communication du mouvement qui lui permettra de se faire connaître de la presse et du grand public à la fin des années 90 et au début des années 2000. A la mort du chef historique en 2003, le MSP connaît des tensions. Slimane Chenine démissionne et participe à la création du mouvement de la Construction nationale (El Bina'a al watani). Il entre au Parlement en 2017 sous les couleurs de ce parti dont il préside le Conseil politique.

En plus de son action parlementaire, il dirige le quotidien arabophone Al Ra'id. Dès le début de la contestation populaire, il apporte son soutien au mouvement et participe aux marches d'Alger et de Ouargla.

Le FLN renonce à son droit de présenter un candidat

Il a été élu à la tête de l'APN grâce aux voix des députés du Front de libération nationale (FLN) et du Rassemblement national démocratique (RND), détenteurs à eux deux de la majorité absolue des 462 élus de la chambre basse. Peu avant le vote, le groupe parlementaire du FLN avait annoncé son soutien à la candidature de Chenine, précisant qu'il "renonçait à son droit" de présenter un candidat "par souci de faire prévaloir l'intérêt suprême sur l'intérêt partisan".
"L'opinion nationale retiendra que la majorité peut accorder à la minorité la présidence de l'APN", a déclaré le nouveau président de l'Assemblée, à l'issue de son élection.

Depuis février, l'Algérie est agité par un mouvement populaire de contestation inédit qui a poussé Abdelaziz Bouteflika à la démission, le 2 avril 2019. Les manifestants exigent désormais le départ de tous les dirigeants ayant eu des responsabilités durant les 20 ans de présidence de M. Bouteflika, parmi lesquels figurent, outre M. Bouchareb, le chef de l'Etat par intérim Abdelkader Bensalah et le premier ministre Noureddine Bedoui.

Homme fort du pays depuis la démission d'Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Gaid Salah, le chef d'état-major de l'armée, a réaffirmé le même jour le soutien de l'institution militaire au président Bensalah, dont l'intérim aurait dû s'achever le 9 juillet, mais qui reste à la tête de l'Etat en l'absence d'élection présidentielle.

1 commentaire:

  1. https://www.algerie360.com/presidence-de-lapn-slimane-chenine-un-choix-et-des-calculs/

    "En propulsant un “opposant” — “un islamiste” qui plus est — à la tête de l’institution parlementaire, ils tentent de donner l’impression d’accepter un partage du pouvoir. Inconnu du grand public, l’ancien assistant du défunt Mahfoud Nahnah passe pour “un homme nouveau”. Sa promotion a d’ailleurs commencé sur les réseaux sociaux. Autre dividende souhaité derrière cette désignation : le pouvoir cherche à crédibiliser les futures révisions des lois inhérentes à l’organisation d’une élection présidentielle projetée dans les mois à venir. Il s’agit notamment de la loi électorale qui sera adaptée à la nouvelle donne politique."

    Mais apparemment, la rue algérienne semble penser que propulser un islamiste d'un parti très minoritaire à ce poste n'est qu'un vil calcul.

    Le problème algérien reste entier, me semble-t'il.

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