Visée par une enquête, Sarnez porte plainte
L'actuelle ministre des Affaires européennes de Macron au gouvernement Philippe est suspectée par le Parquet de Paris
A la différence de Richard Ferrand qui bénéficie de protections au plus haut niveau, le bras droit de François Bayrou est soupçonnée d'"abus de confiance" lorsqu'elle était eurodéputée. Après l'opération immobilière de Richard Ferrand, c'est la ministre Marielle de Sarnez qui se trouve au coeur d'une enquête préliminaire. Actuellement ministre des Affaires ...européennes, elle se défend farouchement de toute irrégularité.
Marielle de Sarnez, ministre des Affaires européennes du gouvernement Philippe voulu par le président Macron (En marche!), est soupçonnée par la justice française d'emploi fictif concernant son ex-attachée au Parlement européen rémunérée par l'UE pour un travail supposé pour son parti, le MoDem.
Selon Le Parisien, celle qui se flatte de soutenir la loi de moralisation de vie publique est visée depuis le 22 mars par une enquête préliminaire du parquet de Paris pour "abus de confiance". Et pourtant nommée ministre du gouvernement...
De son côté, la ministre dément tout délit. Sur Twitter, elle a d'ailleurs annoncé avoir «saisi le procureur de la République d'une plainte en dénonciation calomnieuse contre Mme Sophie Montel [l'eurodéputée FN qui a signalé son cas]".
Selon Le Parisien, celle qui se flatte de soutenir la loi de moralisation de vie publique est visée depuis le 22 mars par une enquête préliminaire du parquet de Paris pour "abus de confiance". Et pourtant nommée ministre du gouvernement...
De son côté, la ministre dément tout délit. Sur Twitter, elle a d'ailleurs annoncé avoir «saisi le procureur de la République d'une plainte en dénonciation calomnieuse contre Mme Sophie Montel [l'eurodéputée FN qui a signalé son cas]".
Je saisis le Procureur de la République d'une plainte en dénonciation calomnieuse contre Mme Sophie Montel (FN).— Marielle de Sarnez (@desarnez) 30 mai 2017
Marielle de Sarnez, députée MoDem d'Ile-de-France jusqu'à sa nomination au gouvernement, a affirmé lundi soir sur Twitter que le contrat de travail de son assistante parlementaire a été, "comme celui de tous (ses) assistants, validé et approuvé par le Parlement européen, encadré par des règles européennes bien plus strictes que les règles en vigueur en France".
Cette assistante européenne basée en circonscription étant par ailleurs élue locale, conseiller régionale du MoDem, "sa situation a été déclarée et vérifiée par le Parlement européen", a ajouté Mme de Sarnez, qui assure que le travail en question "a été accompagné de rapports d'activité réguliers et consultables", rapporte Le Parisien.
Philippine Laniesse, élue du 19e arrondissement de Paris, est née à Landerneau où son don d'ubiquité va faire du bruit... Située à 1.000 kms de Strasbourg et 10 heures de route, cette commune du Finistère est dans le département de Jean-Jacques Urvoas et ...Richard Ferrand.
Agée de 28 ans, elle est d'ailleurs la promesse du renouvellement de la vie publique, selon Macron et son allié Bayrou, patron du MoDem
Marine Le Pen ne fait que contre-attaquer dans l'affaire des assistants parlementaires
Au lendemain de la présidentielle, le Front national a engagé deux procédures distinctes auprès de l'Olaf (Office européen de lutte contre la fraude) et du Parquet national financier (PNF). Cette démarche concerne une quarantaine d'assistants parlementaires associés à une trentaine d'eurodéputés français représentant divers courants politiques.
L'objectif du FN est de faire respecter le "principe d'égalité de traitement".
Le parti de Marine Le Pen souhaite que des "enquêtes préliminaires", des "perquisitions" et des "convocations d'élus" soient réclamées, au même titre que les procédures engagées à son encontre. De manière discriminatoire, la présidence du parlement européen avait en effet alerté l'Olaf et la justice française après avoir jugé que la fonction d'assistant parlementaire européen est incompatible avec d'autres fonctions hors du parlement. "En toute logique, le même traitement devrait s'appliquer à l'ensemble des députés," espère-t-on au FN.
Convoquée par la justice, Marine Le Pen - en campagne présidentielle - avait refusé de se rendre séance tenante à la convocation du juge et proposé de le rencontrer plus tard, après les élections, au nom de son immunité parlementaire de députée européenne. Elle avait fait valoir qu'elle n'avait pas à se soumettre au calendrier judiciaire en pleine période électorale.
"Il faut lever le doute sur cette dénonciation du FN calomnieuse", juge Castaner
Alors que le président Macron a fait notamment campagne sur le thème de la moralisation de la vie politique, cette affaire est très commentée.
Sur LCI, le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a cherché à minimiser cette enquête visant Marielle de Sarnez. Mais il souhaite que la justice aille au bout. "Il faut évidemment lever le doute sur cette dénonciation du FN, dont je suis convaincu qu'elle est calomnieuse", a-t-il préjugé. Bien que le FN qui en est à l'origine, soit lui-même visé pour les mêmes motifs par une enquête, "c'est quand même le Front national qui fait une lettre, s'est-il insurgé, avant d'évoquer, aussi classiquement que facilement, une époque lointaine, où "on avait des lettres anonymes; là au moins, elle est signée", notant aussi qu'à la suite de cette lettre "immédiatement, la justice européenne étudie cette demande", ce qui est "légitime", juge le porte-parole du gouvernement qui n'a pas hésité à rappeler, jugeant la démarche des juges démocratique, que la présidente du FN ne s'était pas rendue à leur convocation lancée en pleine campagne présidentielle. "Si Marielle de Sarnez était convoquée, elle s'y rendrait; c'est la vraie différence avec le FN", s'est-il risqué à avancer a priori, sans consulter l'intéressé.
Florian Philippot ne cachait d'ailleurs pas sa satisfaction sur Europe 1. "Nous disons que ces cas ne sont pas illégaux, comme les nôtres ne le sont pas", a défendu le n°2 du FN, soulignant que "les foudres de la justice du parlement européen ne s'étaient abattues que sur le Front national". "Cela, a ajouté Philippot, ne préjuge pas du tout d'une culpabilité. Il n'y a rien d'illégal à faire travailler des militants comme assistants parlementaires. C'est même beaucoup plus sain".
Jean-Luc Bennahmias;
Jean Arthuis est eurodéputé depuis 2004;
Jean-Marie Cavada siège aussi à Strasbourg depuis 2004;
Robert Rochefort : au cours de l'été 2016, Robert Rochefort est signalé par un agent de sécurité du magasin Castorama de Vélizy-Villacoublay pour, selon le journal Libération, s'être masturbé "à proximité d'enfants". Il est interpellé le 31 août pour exhibition sexuelle, condamné après avoir reconnu les faits reprochés, mais la peine n'est toutefois pas rendue publique...
Si la moralisation est en marche au MoDem, elle encore du chemin à parcourir...
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