Cinq arrestations, cinq jours avant le second tour de la présidentielle
Quatre hommes et une femme ont été arrêtés mardi dans plusieurs villes de France
Les services de l'antiterrorisme qui craignaient une possible action violente ont saisi des armes, a-t-on appris de sources judiciaire et proches de l’enquête. 
Les interpellations ont eu lieu notamment à Bihorel, près de Rouen (PS, administrée par Yvon Robert, collaborateur de L. Fabius, A. Savary, P. Bérégovoy, M. Rocard et C. Bartolone et est élu maire le 6 juillet 2012, à la suite de la démission de Valérie Fourneyron, devenue ministre des Sports de Hollande), Roanne (ville socialiste prise à Jean Auroux par l'UMP en 2001) et Villeneuve d’Ascq (commune socialiste qui fait partie de la Métropole européenne de Lille dont le maire appartient à l'équipe de Martine Aubry à Lille Métropole), où un couple a été arrêté.
Jean Auroux est reconnu coupable de prise illégale d’intérêts, le 27 mai 2011, mais dispensé de peine par la chambre d’instruction de la cour d'Appel de Lyon. En qualité de maire de Roanne, ill était président d'une association d'aide aux personnes âgées dirigée par sa compagne, que finançait la ville de Roanne à travers une subvention, puis une délégation de service public.
Deux pistolets 9 mm et deux fusils-mitrailleurs, modifiés pour ne plus permettre de tirer en rafale, ont été retrouvés lors d’une des perquisitions au domicile de l’un des "hommes" (?) en garde à vue, près de Rouen, a "précisé" une source anonyme proche de l’enquête.
Les armes étaient détenues légalement par cet "homme", demi-frère d’un autre suspect, les deux fusils-mitrailleurs n’étant pas dans cet état considérés comme des armes de guerre, a indiqué la même source. Les deux hommes figurent parmi les personnes en garde à vue.
Quatre des cinq suspects sont âgés de 17 à 24 ans
A Villeneuve d’Ascq, un homme de 22 ans et sa compagne de 20 ans ont été interpellés vers 06h00 en présence du Raid, a indiqué une source policière informatrice de la presse.
"Ils sont dans la mouvance radicalisée", pour ne pas dire islamiste, a précisé cette source non identifiée, selon laquelle le couple a été transféré au siège de la Sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (Sdat) à Levallois-Perret, en banlieue parisienne.
Certains des suspects étaient en contact sur internet, via les réseaux sociaux, et des messages échangés ont fait craindre la possibilité d’une action violente, a ajouté une source "proche de l’enquête".
Les arrestations ont eu lieu dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte au Parquet antiterroriste depuis mars et confiée à la Sdat et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), a précisé la source judiciaire. Le Procureur de la République de Paris, François Molins, est le chef de la section anti-terroriste du Parquet de Paris.
Des opérations anti-terroristes de circonstance
Le soir du 20 avril, trois jours avant le premier tour de la présidentielle, Karim Cheurfi, 39 ans, a tué un policier de 37 ans, Xavier Jugelé, de deux balles dans la tête sur les Champs-Élysées. Il a aussi blessé deux autres agents et une passante allemande, avant d’être abattu. L’attaque a été presque aussitôt revendiquée par l’organisation djihadiste État islamique (EI), à l’origine de la plupart des attentats qui ont fait 239 morts depuis 2015 en France.
Parce que la période était électorale et sur de simples soupçons d'une intention de commettre un attentat,
deux individus avaient été arrêtés à Marseille et la garde à vue de Clément Baur et Mahiedine Merabet avait été prolongée de 96 heures, de manière exceptionnelle et médiatique. Un important arsenal aurait été découvert dans l’appartement marseillais loué par l’un des deux suspects, Clément Baur, un converti: un fusil-mitrailleur, deux armes de poing, des sacs de munition, trois kilos d’explosifs de type TATP, dont une partie prête à l’emploi, et une grenade artisanale.
Le 21 mars, dans une opération de communication, le Premier ministre Bernard Cazeneuve avait affirmé que cinq projets d’attentats avaient été déjoués depuis le début de l’année 2017, après 17 projets en 2016.
Mais, depuis 2016, neuf attentats n'ont pas été déjoués en France
Le 7 janvier 2016, un islamiste marocain portant une fausse ceinture attaqua des policiers à l'aide d'un couperet à viande et fut abattu.
Le 11 janvier 2016, un adolescent turc âgé de 15 ans agressa à la machette un enseignant juif. L'agresseur dit avoir agi "au nom d’Allah" et de l’organisation État islamique.
Le 13 juin 2016, un double meurtre est commis à Magnanville, visant un commandant de police (Jean-Baptiste Salvaing) et sa compagne (Jessica Schneider), fonctionnaire du ministère de l’intérieur, sont assassinés devant leur domicile à Magnanville par Larossi Abballa. L'attentat est revendiqué par l'organisation État islamique.
Le 14 juillet 2016 à Nice, le jour de la fête nationale, un Tunisien, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, fonça dans la foule au volant d'un camion sur la promenade des Anglais, tuant 86 personnes et en blessant 286, avant d'être abattu par les forces de l'ordre. L'État islamique revendique ce carnage d'innocents.
Le 26 juillet 2016, lors d'une messe, deux islamistes munis d'armes blanches prennent en otage plusieurs personnes dans l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray, près de Rouen. Un prêtre est égorgé, et un paroissien est blessé. Les deux terroristes sont abattus par les forces de l'ordre, l'un d'eux était fiché S. Selon le Président de la République, "les deux terroristes se réclament de Daech". L'attentat est revendiqué via Amaq, l'agence de presse de l’État islamique.
Le 12 septembre 2016, au Havre un Français de 25 ans, converti à l'islam, tua sa mère en l'étranglant avec un lacet car elle se serait opposée à sa volonté de partir pour le djihad en Syrie.
Le 3 février 2017, au Carrousel du Louvre à Paris, un ressortissant égyptien de 29 ans,s'attaqua à quatre militaires en opération Sentinelle (3.500 militaires déployés), une agression "à caractère terroriste", selon B. Cazeneuve, alors que la France est toujours en alerte selon le Plan Vigipirate. Et depuis les attentats de novembre 2015, l'état d'urgence est en vigueur. On est sans nouvelles d'Abdallah El-Hamahmy pourtant mis en examen.
Le 18 mars 2017, un homme s'empara de l'arme d'un militaire à Orly avant d'être abattu.
Le 20 avril 2017, un homme ouvrit le feu à l'arme automatique sur des policiers le long de l'avenue des Champs-Elysées, vers 21 heures. L'un d'entre-eux fut tué au cours de l'attaque; deux autres, ainsi qu'une touriste, furent blessés. L'assaillant fut abattu et l'attaque revendiquée par l'Etat islamique.
Combien d'opérations anti-terroristes médiatisées sur la base de soupçons ?
A la mi-février 2017, au début du contrôle par le Conseil supérieur de l’Audiovisuel des temps de parole et d’antenne des candidats et de leurs soutiens, des hommes de la DGSI venus de Paris, sous la protection du Raid interpellèrent un jeune homme à Wattignies près de Lille (Nord). Il fut soupçonné de préparation d'un attentat à Lille.
Les agents de la DGSI et du RAID ponctuèrent également la période de réception et de traitement des parrainages par l'interpellation le 28 février 2017 d'une lycéenne de 18 ans à Creil (Picardie), pour son implication présumée dans la préparation d'un attentat en lien avec Daech. Elle serait membre d'un groupe de jeunes filles radicalisées qui se seraient surnommées 'Les Lionnes' et auraient été en relation avec des djihadistes en Syrie, et notamment le célèbre Rachid Kassim, bien que mort lors d'une frappe de drone le 8 février en Irak.
Deux hommes de 19 et 27 ans, interpellés à Marseille et Clermont-Ferrand, également soupçonnés d'un projet d'attentat, avaient été mis en examen et écroués le 25 février.
Soupçonnés par la justice anti-terroriste d'avoir projeté un attentat en France, fin mars 2017, dans la semaine de la publication de la liste officielle des candidats au Journal Officiel, quatre proches de l'ex-braqueur converti au djihadisme, Reda Kriket, âgés respectivement de 25 ans, 26 ans, 35 ans et 37 ans, ont été interpellés par les policiers de l'anti-terrorisme, à Athis-Mons (Essonne), Courbevoie (Hauts-de-Seine) et Roubaix (Nord) et placés en garde à vue.
Le Français Reda Kriket avait été arrêté en mars 2016 en possession d'un arsenal impressionnant, dans un appartement d'Argenteuil (commune communiste de 1945 à 2001, Val-d'Oise), nous avait-on dit (kalachnikov, armes de poing, et du TATP), et mis en examen le 30 mars 2016, notamment pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Manuel Valls avait annoncé le lundi 18 juillet 2016 qu'un attentat possiblement très meurtrier avait été déjoué ...juste avant l'Euro-2016 de football.
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