Le candidat Macron s’est déclaré pour une intervention militaire en Syrie
Macron a réagi à chaud à l’attaque chimique dont est accusée l’armée syrienne de Bachar el-Assad
Macron (à gauche) et la pucelle d Orléans (8 mai 2016) |
dans la ville de Khan Cheikhun, fief rebelle de la province d’Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie. Ce bombardement aurait fait au moins 86 morts, dont 27 enfants et 546 blessés.
Invité de "l’Emission politique" de France 2, le candidat à l’élection présidentielle, le néophyte de la politique s’est déclaré en faveur d’une intervention militaire sous l’égide des Nations unies. "Bachar el-Assad n’en est pas à son premier crime, a affirmé le banquier. Si les faits se confirment, il faut une intervention militaire internationale sous l’égide de l’ONU. On ne peut pas laisser ce qui s’est passé sans sanction", a déclaré le va-t-en guerre.
Les Etats-Unis, la France et le Royaume-uni ont demandé au Conseil de sécurité de l'ONU de voter ce jeudi sur le projet de résolution Optimiste, le trentenaire sans aucune formation militaire a affirmé que la Russie pourrait l’accepter, ce qui serait une vraie nouveauté dans le dossier syrien.
Emmanuel Macron a néanmoins prôné le dialogue avec le clan Assad,
ce qui ne clarifie pas sa position internationale, alors que le dialogue n’a pas été la voie diplomatique choisie par le Quai d’Orsay depuis le début de la crise. "Notre priorité ce sont les terroristes. Donc, on doit d'abord les éradiquer. On doit ensuite construire une solution politique, sortir Bachar al-Assad du jeu, mais dans un premier temps cette transition se fera avec lui".
En revanche, Macron n'est aussi pas déterminé à "éradiquer" les islamistes en France, puisqu'il a accepté le soutien de l'UOIF.
A la suite de la désignation de l'UOIF comme organisation terroriste par les Émirats arabes unis en novembre 2014, le Front national demande à Hollande sa dissolution.
Sur la même ligne, un sympathisant de Macron, le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Christian Estrosi, a envisagé la dissolution de l'UOIF : "C'est l'occasion peut-être pour l'UOIF de prendre enfin des positions claires. De deux choses l'une, soit ils sont décidés à dénoncer définitivement toute forme de djihadisme et à le combattre dans leur propos, dans leur comportement, dans leur organisation, soit ils sont décidés à se reconnaître dans toutes les valeurs de la République, soit il faudra que le gouvernement en tire toutes les conséquences jusqu'à aller à sa dissolution."
Au sujet de la Russie, François Macron n'a pas hésité à dénoncer la "complaisance" de ses adversaires à la présidentielle, François Fillon, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. La Russie est "une puissance régionale importante" et il faut lui "parler", mais "elle n'a pas nos valeurs ni nos préférences", a poursuivi l'ancien conseiller de Hollande et ex-ministre de Manuel Valls.
Marine Le Pen est opposée à la politique du Hollande-bis
Candidate FN à la présidentielle, Marine Le Pen a exprimé l’opinion contraire, sur LCI, critiquant le président des Etats-Unis Donald Trump qui a évoqué une intervention. "Attention, je le dis clairement, à ne pas se relancer dans une opération militaire en Syrie. J'ai entendu des propos de M. Trump qui évoque une intervention... Je crois qu'il a tort", a-t-elle estimé. "En faisant cela, il entre dans la roue des anciennes administrations américaines, que ce soit l'intervention en Irak ou en Libye; ça n'a pas été une réussite pour le moins. Il faut être prudent avec ce type de menaces," a insisté la rivale de Macron.
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