Et le côté montant pour les femmes; descendant pour les hommes ?
Ou le trottoir à l'ombre pour les hommes, au soleil pour les femmes ?
Les trottoirs sont de fait interdits aux femmes |
Caroline de Haas a encore frappé !
Son cheval de bataille pour cette campagne des législatives a mérité son poids de picotin. Depuis la parution d’un article du Parisien, jeudi 18 mai, sur le harcèlement de rue dont les femmes du quartier Chapelle-Pajol sont les victimes à Paris, quelles que soit les 50 nuances de leurs peaux. Elles se plaignent de ne pas pouvoir se déplacer sans essuyer les insultes des hommes plongés dans une misère sexuelle noire. Nombreux sont les responsables politiques qui se sont saisis de ce problème, après l'avoir ignoré, à l'instar de la maire PS de Paris à qui rien de social ni sociétal n'est étranger.
La première, la présidente LR de Région, Valérie Pécresse, a demandé vendredi 19 mai au président de la République "d’agir" vite. Puis, le député PS sortant de l’Essonne, Malek Boutih, a proposé une solution plus radicale ce dimanche 21 mai : "Dégager tous les gens [pas seulement les hommes, notamment les migrants concentrés sur cette zone de non-droit] qui emmerdent les femmes". Savoir où placer le curseur: un regard et c'est le début des emmerdes?
"Pour La Chapelle, c’est clair : il faut dégager tous les gens qui emmerdent les femmes. Les dégager, d’une manière ou d’une autre. Sur la voie publique, ceux qui agressent les femmes n’ont pas leur place. Ils doivent être arrêtés. J’ai lu que le préfet avait donné des chiffres à la maire de Paris mais les chiffres, ça ne veut rien dire. On demande une chose qui est très claire : il n’est pas acceptable de laisser la situation en l’état et de dire que dans deux mois, dans quinze jours, dans trois semaines… Dans les jours à venir, ces personnes-là doivent disparaître de ces trottoirs."
Plus concrète au risque d'atteindre à la stupidité, une autre proposition avancée ce lundi 22 mai, "Élargir les trottoirs",est due à la fondatrice d'Osez le féminisme, Caroline de Haas, infatigable dans l'ineptie...
Son verbe haut et ses raisonnements au ras du gazon maudit lui ont valu d'être appréciée de Najat Vallaud-Belkacem qui en a fait une conseillère au ministère des Droits des Femmes. Caroline de Haas est également candidate aux législatives dans la 18e circonscription de Paris, contre la ministre socialiste du Travail, Myriam El Khomri... Des militant.e.s écologistes, puis des communistes lui auraient, selon elle, proposé d’être candidate, mais c'est le PS qu'elle représentera. Selon elle, le problème du harcèlement de rue relève surtout de l’aménagement urbain. "On pourrait élargir les trottoirs pour qu'il y ait plus de place et qu'il n'y ait pas de cohue dans ces endroits-là", assure-t-elle sur franceinfo, dimanche 21 mai :
Dans tous les quartiers où il y a un problème d'espace, où il y a une concentration de personnes qui restent à la même place toute la journée, il y a des violences à l'encontre des femmes. On pourrait élargir les trottoirs pour qu'il y ait plus de place et qu'il n'y ait pas de cohue dans ces endroits-là. On pourrait aussi mettre de l'éclairage pour faire en sorte que, quand on circule dans la rue, il n'y ait pas de coins sombres."
Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a ironisé sur la solution avancée par Caroline de Haas, sur son compte Twitter :
L'idée saugrenue de Caroline de Haas est également critiquée par Aurore Bergé, autre membre d'En Marche!, dans la 10e circonscription des Yvelines. "Rallongeons les jupes des femmes aussi", a-t-elle ironisé dans un tweet :
Caroline de Haas regrette "profondément cette polémique inutile".
Bien qu'elle l'ait initiée, elle estime que "sa parole a été extrêmement réduite" dans le reportage de France Télévisions. Une réduction des hanches des femmes serait, à ce propos, tout aussi maligne. Dans un post de blog publié dimanche 21 mai sur Mediapart, elle expliquait comment régler le problème du harcèlement de rue contre les femmes. "Il existe plusieurs moyens pour faire reculer les violences", tente, pour se relancer, la candidate ridiculisée:
On connaît les solutions [car ce type d'individu sait tout sur tout], à La Chapelle comme ailleurs : 1. la prévention et l'éducation [idée passe-partout increvable] (les moyens ne cessent de se réduire du côté des centres sociaux) 2. les sanctions [la fessée?] (elles existent mais ne sont jamais appliquées; essayez d'aller porter plainte pour harcèlement de rue) [qui peut imaginer que c'est une expérience personnelle] 3. l'aménagement de l'espace urbain (plus d'espace, de l'éclairage). Pourquoi ne les met on pas en place ?
"Que l'extrême-droite s'en moque, rien de nouveau", accuse Caroline de Haas, plutôt que de mettre en cause la Mairie de Paris. "Mais voir la droite et les macronistes monter au créneau, c'est dire l'état de la politique...", déblatère la conseillère de Vallaud-Belkacem.
Mal dans sa peau, la détestable sexiste se dit "fatiguée des insultes, des violences que ces militantes et militants d'extrême-droite déversent sur les réseaux sociaux. Lutter contre les violences faites aux femmes en insultant une femme. Les champions...", ironise la pompière incendiaire. "Depuis 4 ans, je forme des professionnel.le.s à comprendre l'ampleur des violences et à les faire reculer," selon des méthodes qui la font réprouver et devraient conduire à une décision d'interdiction. Moraliser la vie publique consisterait à l'en débarrasser de ses Haas.
Haas en campagne s'en prend ensuite frontalement à Christophe Castaner et Aurore Bergé.
De combien de tweets la désoeuvrée est-elle l'auteure hargneuse ?
La fondatrice d'Osez le féminisme attaque ensuite la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse. Caroline de Haas est "exaspérée" de "voir Valérie Pécresse expliquer qu'il faut agir alors qu'elle coupe les budgets de formation sur les violences me met en colère" :
Cette impulsive qui déteste et s'en prend au monde entier est clairement sexuellement insatisfaite. Elle devrait donc se tourner vers une psychologue clinicienne. Puisque la politique aggrave son cas, c'est en effet une thérapie qui s'impose d'urgence.
Vendredi 19 mai, la maire de Paris Anne Hidalgo a assuré de son côté qu'elle ne tolérera pas "qu’un quartier soit en proie à des actes de discrimination à l’égard des femmes. Cela ne correspond ni aux valeurs de Paris, ni aux valeurs de la République". Une généralité sans valeur...
Par ailleurs, le collectif de lutte contre le harcèlement de rue du quartier La Chapelle sera enfin reçu par le gouvernement, ce lundi 22 mai. Est-ce à dire que Marlène Schiappa, la déjà très controversée secrétaire d'État en charge de l'Égalité entre les femmes et les hommes dans le gouvernement Édouard Philippe, va connaître la vraie vie ? Son titre de gloire ? Elle est fondatrice et présidente du réseau 'Maman travaille'... Du coup, elle est même écrivaine ! Responsable du pôle 'égalité femmes-hommes' du mouvement politique En marche ! du président Macron, la trentenaire va pouvoir faire ses preuves ou partir. Puisqu'elle est la fille du président de l'Institut de recherche et d'étude de la libre-pensée, elle a des atouts à mettre en oeuvre...
Haas fait du quartier de La Chapelle-Pajol et du harcèlement de rue un terrain d'affrontement politique avant les législatives. Pas sûr donc que la quiétude des femmes soient le centre d'intérêt réel et vrai de cette féministe politique.
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