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vendredi 16 septembre 2016

Sisco, Corse : violences autour du burkini, mais des sursis

Les violences communautaires de Sisco n'étaient que... "malentendu", 
selon Libération

Seul l'initiateur de la rixe de Sisco a été condamné à de la prison ferme.

Beaucoup de bruit pour un "malentendu", au tribunal de Bastia, Haute Corse.
L'acteur principal de l'altercation de Sisco a été condamné à deux ans de prison ferme. Le procureur Besson a requis la peine la plus lourde -30 mois de prison, dont 24 mois ferme et une mise à l’épreuve de 2 ans- contre  Mustafa B., le chef de bande, déjà condamné à de multiples reprises et décrit comme l’élément déclencheur des événements: provocation par privatisation de la crique à usage familial pour femmes pudiques et réactions d'indignation de la population locale. 
La censure a été relancée en juillet dernier par un éditorial du journal Le Monde: "Résister à la stratégie de la haine" sous la signature de Jérôme Fenoglio, lequel explique sans rire que pour lutter contre l’islamisme il ne faut pas… publier l’identité des terroristes afin d’éviter leur "glorification posthume". On a ainsi systématisé le camouflage de l’identité des auteurs des barbaries islamistes : un musulman qui veut assassiner "un tas de kouffars" sera rebaptisé 'François' et Fatima deviendra Lucile. Pour plus de sûreté, on se bornera à écrire qu’un individu ou même un "homme" a commis tel égorgement de vieillard en prière dans son église ou tel massacre collectif. ! Mustafa B. s'appelle Bennhadou.

Tous les autres prévenus, dont deux de ses frères -absents à l’audience- sont condamnés à des peines de sursis de 8 mois à 10 mois, au terme d'une audience de treize heures achevée au petit matin.  Un quatrième membre de la fratrie n’a quant à lui jamais été interpellé et n’a pas pu être jugé: il s'est soustrait à la justice en fuyant au bled, le Maroc.

M. Besson a aussi requis un an de prison avec sursis à l’encontre de Lucien Straboni, un boulanger de Sisco déjà condamné dans une affaire d’extorsion, et 8 mois avec sursis à l’encontre de Paul Baldi, employé municipal du village. Les deux hommes étaient aussi poursuivis pour leur implication dans les heurts qui avaient fait quatre blessés et nécessité l’intervention d’une centaine de membres des forces de l’ordre au soir du 13 août.

VOIR et ENTENDRE les témoignages recueillis au moment des violences aujourd'hui occultées par la presse et minimisées au procès:
 

La "rixe de Sisco" n'aura donc été qu'une "lamentable affaire"

Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif corse,
Jean-Guy Talamoni, nationaliste indépendantiste,
président de l'Assemblée corse,
et le maire de Sisco, Ange-Pierre Vivoni, 
étaient au tribunal de Bastia, jeudi,
pour peser sur le procès.
Si c'est le représentant du gouvernement, le procureur de la République de Bastia, Nicolas Bessone, qui le dit... Sur la même ligne, le bâtonnier de Bastia, Jean-Sébastien de Casalta, met en cause les fantasmes locaux et nationaux transfigurés en "grimace détestable". Tous s'accordent pour minimiser, voire ridiculiser, l'affaire du burkini au cap Corse, à la sortie de Sisco (Haute-Corse), samedi 13 août. Une histoire de rétrécissement et d’inflation, de proportions et de perspectives qui varient selon les prismes. Aussi bizarre que puisse apparaître l'interprétation de faits, soutenu par sa presse, le point de vue du gouvernement prévaut.

Les prévenus marocains ne répondent pas à la convocation de la Justice 
Rétrécissement numérique d’abord. Des quatre frères B. (Benhaddou) participants actifs à l'affrontement communautaire, un seul est présent dans le box ce jeudi. C'est que Mustapha, 33 ans, est le seul des cinq prévenus à avoir été incarcéré. Ses frères, Jamal et Abdelilah, ne se sont pas présentés, et le quatrième n’a pas été formellement identifié, même s’il fait peu de doute qu’il s’agisse de Moucine, en situation irrégulière, qui a donné une fausse identité lors de son audition et a disparu dans la nature -retour au Maroc pour échapper à la justice de la République. Mustapha Benhaddou  a tenté de convaincre les juges que le quatrième homme est un quidam rencontré par hasard et venu se joindre à la famille marocaine.

Seuls deux, parmi la centaine de villageois engagés dans les heurts, sont convoqués à la barre, pour un coup de pied et un coup de poing, alors que dans cette soirée folle du 13 août, on a renversé et brûlé trois voitures et tenté de pousser dans le ravin les fauteurs de troubles étrangers au village. Mais, comme le souligne d’emblée la présidente, Anne David, le tribunal ne juge pas les foules, mais "des actions individuelles". Ce qui ne l’empêche pas de juger que les hommes ont été pris d'une "furie collective" et d'engager leur responsabilité.

Une volonté politique de minimiser les faits 
"On a frôlé la catastrophe à plusieurs reprises," ce jour-là à Sisco, avait pourtant reconnu le procureur, mais tous s'accordent maintenant pour présenter les faits comme grossis sous l'effet de l’émotion qu'ils ont suscitée dans la population locale et dans l'opinion nationale, jusqu'à l'ampleur excessive prise par le procès. Mot d'ordre: jeter le voile de l'apaisement sur une provocation religieuse à la République.

VOIR et ENTENDRE 
le compte-rendu que "Corsica Sera" consacre le 14 août au "différend" opposant trois familles maghrébines résidant sur Bastia et des villageois corses: 

Des faits d'affrontement communautaire et de violences en réunion jugés à l'aune des 10 jours d’ITT pour le plus touché des cinq blessés,
consignés dans un épais dossier de 300 pages et
considérés comme négligeables: il n'y a pas eu mort d'homme.  Selon Me Philippe Ohayon, l’un des deux avocats de Jamal Benhaddou, ce qui n'aurait dû être qu’une simple "comparution immédiate"  aurait pris une "dimension invraisemblable".
C'est aussi Me Ohayon qui défendit en 2011 deux trafiquants de drogue "nantais" interpellés ("deux hommes" pourtant anonymés) avec 94 kilos de cocaïne et qui conseilla Hocine A., le braqueur d’un camion de cigarettes à Poses aux assises de l’Eure en 2012.

Cet avocat est un parent de la journaliste Danièle Ohayon: journaliste sur le service public de France Info depuis 1988 (le second mandat de Mitterrand), soit 25 années de fonctionnariat sur le service public. Pendant dix-huit mois, elle partagea alors le bureau d'Edwy Plenel, un trotskiste qui tutoie François Hollande, et la vie d’Alain Brossat, un des idéologues de la LCR - père de Ian Brossat, élu communiste né à Fontenay-aux-Roses (comme Stéphane Hessel et où 240 ménages sont redevables de l'ISF), dans les  Hauts-de-Seine, conseiller de Paris et adjoint à la maire de Paris chargé du logement et de l'hébergement.-très lié à Daniel Bensaïd et donc à Krasny (surnom de Plenel).

Beaucoup de volume pour rien à propos de tensions inter-communautaires ? 

Tellement rien que le gouvernement a renoncé à implanter des centres d'hébergement dans certaines régions
Annoncé le 9 mars par le premier ministre, Manuel Valls, sans autre précision, le premier destiné à la déradicalisation d'islamistes en devenir va ouvrir dans la précipitation et les tâtonnements fin septembre à Pontourny, joli domaine verdoyant et paisible de Beaumont-en-Véron (ci-contre), dans le canton de Chinon, entre Bourgueil et Chinon, à 25 km de Saumur, en Indre-et-Loire. Il dépend de la ville de Paris et la ministre des Affaires sociales et de la Santé de Hollande, Marisol Touraine, fut députée de la circonscription. 

Les maires des communes environnantes ont appris la nouvelle par la Matinale de France Inter... "Nous n'étions pas du tout informés, assure le maire divers droite de Beaumont. J'ai appris ça ce matin en buvant ma tasse de thé. Passé l'émoi, j'ai appelé le préfet pour savoir ce qu'il en était: il n'était pas plus au courant. Le pilotage du dossier, c'est le cabinet du premier ministre", m'a-t-il dit.
"Le préfet Pierre N'Gahane est venu il y a quelques semaines. De nombreuses pistes étaient ouvertes pour le devenir de ce centre. Nous devions nous revoir mi-avril. Et là, on apprend ça, comme ça. Le maire de Beaumont est comme moi : sous le choc. Il a été brutalement surpris. Le gouvernement assumera", s'indigne Jean-Luc Dupont, maire de Chinon.Et la gérante du château d'Isoré, situé à 2 kilomètres de Pontourny, de commùenter: "la centrale nucléaire de Chinon à 2 km, ça ne peut pas être pire."
Pontourny n’est "pas une prison," ni même une caserne.
Alors, le château est-il un établissement de cure ou un centre de vacances ? C’est un "établissement médico-social", où interviendront des psychologues, des enseignants ou chercheurs de l’Education nationale, et des éducateurs. Outre les prestataires extérieurs, le centre compte une trentaine de salariés, pour 25 pensionnaires au maximum. Un seuil de remplissage qui sera atteint début 2017. 
Le directeur du centre, Olivier Chasson, raconte comment, quand il parle au téléphone avec eux, ses futurs "volontaires" manifestent "l’envie de sortir de ce qu’ils sont": "ils parlent d’eux, je parle de moi, on parle de la vie, on se dit des mots simples", assure le GO (Gentil Organisateur), voix posée, crâne rasé et barbe de trois jours. Jusqu’à l’an dernier, Pontourny était un centre d’éducation pour les mineurs étrangers isolés. Que deviendront ces jeunes de l'aide sociale à l'enfance ?

Les jeunes radicalisés sont une aubaine... pour le centre de Beaumont-en-Véron.
 
Le 15 avril dernier, la maire Anne Hidalgo (PS) a brutalement annoncé  la prochaine fermeture du centre éducatif et de formation professionnelle de Pontourny. Il pouvait héberger une quarantaine de jeunes mineurs isolés, mais le seul et unique CEPF qui propose des contrats d'apprentissage aux jeunes qu'il héberge devait fermer ses portes en juin dernier et près de 50 emplois étaient en jeu. 

Il ne pourra plus accueillir que vingt-cinq jeunes en voie de perdition islamiste (avant l'été, il devait être une quarantaine de jeunes à problèmes), mais les jeunes djihadistes en herbe sauveront des emplois : qui a dit qu'ils ne sont pas une chance pour la France ?

Pas d'emplois à sauver en Corse ?
Mais, pas plus que l'Ile-de-France, la Corse ne participera pas à la solidarité régionale. 
Aucun centre de prévention, d'insertion et de citoyenneté n'est implantable dans l'Ile de Beauté.
La Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) pointe en effet le caractère raciste de la violence qui atteindrait un niveau supérieur à celui des autres régions françaises. Six mois après l’annonce de l’ouverture de centres de déradicalisation –officiellement, centres de prévention, d’insertion et de citoyenneté– dans les régions françaises, l'état socialiste a exclu la Corse de la liste de ses implantations.

L'ouverture du CPIC suscite de fortes résistances
Les habitants de Beaumont-en-Véron, où s'ouvre le premier centre de déradicalisation, 
ont manifesté à Chinon, samedi 28 mai 2016:
racistes ou fachos ?
Plusieurs dizaines de riverains de l'association "Radicalement digne de Pontourny" ont déjà manifesté devant l'allée menant au site. "Nous sommes plutôt rassurés en ce qui concerne les personnes qui seront à l'intérieur... Mais ce centre va être une cible pour Daesh", s'inquiète le président de l'association, Michel Carrier.
 
"Les mesures de sécurité sont tout à fait insuffisantes", renchérit un riverain, Frédéric Château qui pointe une clôture "défoncée qui ne peut empêcher ni les intrusions extérieures, ni les fuites de l'intérieur".
Dix-huit caméras surveilleront le site et ses abords 24 heures sur 24, un système infrarouge protégera l'enceinte et les gendarmes pourront intervenir "en quelques minutes" si nécessaire, rassurent les représentants de l'Etat... sans toutefois parvenir à rassurer.  

L'État avance à l'aveugle dans son plan de déradicalisation

Face à la montée de l'islamisme radical, l'ouverture de ce premier centre pionnier paraît dérisoire face aux 11.811 cas qui ont été signalés. Soit 70 % de plus en sept mois.
Face à la montée de l'islamisme radical, l'État avance à l'aveugle dans son plan de déradicalisation. Selon un dernier bilan, près de 12.000 Français ont été identifiés comme des menaces intérieures potentielles sur l'ensemble du territoire du fait d'un présumé repli identitaire apparent, d'une apologie assumée du terrorisme ou de leur hostilité affichée aux institutions de la république laïque. Un bond de 69,8 % des signalements par rapport à février dernier. Le contingent a quadruplé depuis mars 2015, où l'on détectait 3.100 cas. Face à cet effet de masse, conjugué au spectre des inévitables retours en France de combattants français enrôlés par Daesh, la machine à déradicaliser démarre cahin-caha avec l'ouverture du premier Centre de prévention et d'insertion par la citoyenneté (CPIC). 

Le site expérimental du domaine de Pontourny accueillera en chambre individuelle
une vingtaine de "têtes retournées" volontaires, âgées de 18 à 31 ans, garçons et filles mélangés. Ce centre expérimental suscite évidemment peur et colère chez les riverains dans un contexte où les tentatives de déradicalisation donnent peu de satisfaction. Au coeur des prisons, l'agression de surveillants par un détenu de l'unité de prévention de la radicalisation de la maison d'arrêt d'Osny (Val d'Oise) a illustré les failles existantes. Plus généralement, le sociologue Gérald Bronner, qui fera partie des intervenants du Centre de Beaumont-en-Véron qu'il qualifie fièrement de "première mondiale", reconnaît tranquillement que "personne n'a pour le moment trouvé LA bonne méthode".
La radicalisation de jeunes "déséquilibrés", comme ces barbares potentiels sont qualifiés dès lors qu'ils sont passés à l'acte, est désormais prise en compteun an après les attentats du 13 novembre 2015 en France, revendiqués par l'organisation terroriste État islamique. Les équipes mises en place par le gouvernement essaient, tâtonnent et placent beaucoup d'espoir dans la réussite de cette expérience. Compromis entre rigueur et permissivité, le séjour de 10 mois (pourquoi dix et pas neuf) à Pontourny recèle encore des zones d'ombre avant même l'accueil des premiers pensionnaires dans des chambres claires et spacieuses aménagées dans les communs du château et ressemblant à s'y méprendre à celles de résidences pour étudiants.
Vêtus de tenues qui leur seront fournies par l'administration, les résidents disposeront du parc planté d'arbres centenaires, de salles de réunion, d'un foyer et d'une salle de sport.

Les "volontaires" assisteront une fois par semaine au lever des couleurs après leur réveil quotidien fixé à 6h45. "Nous voulons faire un travail avec les symboles de la République et le drapeau en est un", explique Pierre Pibarot, le directeur du Groupement d'intérêt public "Réinsertion et citoyenneté". "C'est une démarche visant à susciter le débat. Il s'agit de développer ou de re-développer leur esprit critique", insiste le ré-éducateur.
Au programme du centre: religion, histoire, philosophie, éducation aux media internet (avec ou sans les sites djihadistes ?]... Chaque "volontaire" bénéficiera d'un accompagnement médical, social et psychologique. Ils devront également s'inscrire à des activités sportives ou créatives et s'investir dans la préparation de leur réinsertion sociale et professionnelle. "La pratique religieuse sera libre pendant le temps personnel", précise Muriel Domenach, secrétaire générale du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR).
Vingt-cinq jeunes en rupture de société pour 2.700 ruraux. 

Elément de langage officiel: marche-arrière toute, la médiatisation du procès serait disproportionnée
 
Pas moins de huit avocats se sont mis sur les rangs pour plaider pendant près de quatre heures.
"Arrêtez de photographier [la crique réquisitionnée par les familles maghrébines pour les bains de mer des femmes musulmanes], je vais monter et en crever un": selon des témoins, c’est "une banale altercation", avec menace de mort, qui a dégénéré à Sisco le 13 août, week-end de l'Ascension, et pour laquelle trois des Marocains en Corse sont jugés à Bastia.
Citant des témoins, l’avocat d’une partie civile, Gilles Antomarchi, rappelle que tout est parti de quelques photos prises depuis le bord de la route. Installé avec sa famille depuis le matin dans une petite crique, Mustapha Benhaddou n’apprécie pas les photos du paysage et le fait savoir bruyamment. Jeudi, le détenu est le seul membre de sa famille présent devant la cour: ses deux frères ne se sont pas présentés, faisant passer par leurs avocats le message qu’ils ne sentent pas en sécurité en FranceMustapha Benhaddou reste flou dans ses réponses, mais assure que des jeunes qu’il interpellait pour qu’ils ne prennent pas de photos leur auraient lancé "Rentrez chez vous, vous n’avez rien à faire ici, les Arabes".

Jiri Neumann, 18 ans, partie civile dans le dossier, le dément fermement. Mustapha Benhaddou dit regretter de l’avoir un peu "secoué et giflé", mais nie tout usage d’un couteau, d’une machette ou d'un fusil-harpon. La rixe s'envenime, quand des villageois alertés descendent porter secours aux jeunes " secoués". Deux d’entre eux ont comparu libres: Lucien Straboni, 50 ans, et Pierre Baldi, 22 ans, employé de la mairie de Sisco.

"Aux armes !", mais rien de grave...
Devant le palais de justice, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées pour les soutenir, portant pour beaucoup un tee-shirt blanc barré d’une tête de Maure, emblème de la Corse, et de l’inscription "Siscu – Simu tutti a fianc’ a voi" ('Sisco – Nous sommes tous à vos côtés").

Pas de quoi fouetter un chat
Le parti indépendantiste Corsica Libera du président de l’Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni avait appelé à ce rassemblement, dénonçant "la prétention grandissante des petits caïds de quartiers" – des termes visant directement les trois frères marocains que le procureur de Bastia, Nicolas Bessone, avait accusés d’avoir provoqué des échauffourées.

Dépaysement refusé
Appelant à la " sérénité des débats", la " sûreté des prévenus" et dénonçant "l’immixtion du politique" dans l’affaire, si anodine qu'elle soit, les avocats d’un des frères marocains avaient demandé le dépaysement du procès, une demande qu’a rejetée le procureur général de Bastia et dont ils ont pris acte sans déposer de recours.
Quelques mois après l’agression de pompiers par des Maghrébins dans un quartier populaire d’Ajaccio le soir de Noël, qui avait été suivie d’une manifestation émaillée de slogans racistes et du saccage d’une salle de prière musulmane, les affrontements inter-communautaires de Sisco avait ravivé les tensions sur l’île et ne pouvaient être tenus pour négligeables.

Le 16 août, le maire de Sisco avait interdit le burkini dans sa commune 
– une décision aussitôt validée ensuite par le tribunal administratif de Bastia, qui a pris le contre-pied du Conseil d’Etat et mis en avant les risques d'affrontements pour justifier sa décision.
On nous assure aujourd'hui que rien de tel ne s'est déroulé et que le maire, le tribunal administratif de Bastia et le Conseil d'Etat se sont égarés. 
Personne n'a vu la trace d'un burkini à Cisco. Une hallucination collective. 
Le burkini, la machette de 30 cm "minimum", une femme seins nus ou le fusil-harpon ne sont qu'élucubration de Marseillaise à peine majeure. "Celle qui en a beaucoup rajouté", décrète le représentant du gouvernement, à la satisfaction de Jean-Sébastien de Casalta, dernier avocat de Mustapha Benhaddou: "Dans cette affaire aussi sensible que confuse, la rumeur a contaminé les témoignages"...

Au final, une tension palpable, mais une cohabitation "sans heurt"
C'est la parole des résidents contre celle des indigènes corses. Non, non, les Benhaddou n'ont pas sorti une batte de baseball d’un coffre de voiture et les fusils-harpons, ils ne savent pas à quoi ça ressemble.  Quant aux journalistes "déséquilibrés" - convertis récents au libéralisme et aux privatisations du domaine public - ils se seraient faits retourner la tête... De futurs pensionnaires volontaires des centres de déradicalisation ?

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