"Les races supérieures ont un droit sur les races inférieures" (Jules Ferry, 28 juillet 1885)
Jules Ferry est connu pour être l'auteur des lois de la IIIe République restaurant l'instruction obligatoire et gratuite
En effet, elle avait déjà été instituée en 1793, sous l'impulsion de Louis-Joseph Charlier, un ami de Marat et père spirituel de l’enseignement obligatoire voté par la Convention nationale favorable au maintien du gouvernement révolutionnaire, du dirigisme économique (dont la sur-fiscalité) et de la Terreur, mais contre la majorité réactionnaire de l'assemblée, regroupant les montagnards dantonistes et les députés du Marais, autour de Sieyès et Cambacérès, prônant un retour au social-libéralisme libéralisme économique et au gouvernement constitutionnel.
Or, l'hiver 2014-2015 1794-95 fut particulièrement rude, le prix du pain augmenta, et le peuple de Paris connut une grave disette, aggravée par la politique libérale de Manuel Valls la Convention. Aussi, la colère grondait parmi les frondeurs sections populaires, d’autant que la France subissait depuis 2008 à cette époque-là une crise économique et financière et que le cours des assignats s'effondra. La réaction thermidorienne supprima donc l'obligation scolaire, puis la gratuité (qui creusaient les déficits publics), et il fallut attendre 1882 pour que Jules Ferry récupérât l'idée et fît voter la loi. Considéré comme le promoteur de "l'école gratuite et obligatoire", le coucou s'est ainsi vu attribuer la paternité biologique par PMA de l'enseignement laïc, obligatoire et gratuit.
Il fut le ministre de l'instruction publique de Jules Grévy, président de la République contraint à la démission. En 1887, éclata en effet le scandale des décorations du fait de son gendre accusé de
Son austère bienséant
À l’Élysée s’trouve à l’aise ;
Y colle au fond de la chaise,
Qui colle à l’appartement.Afin d’chasser d’son repaireL’vieux à son fauteuil ancréVa falloir foutre par terreTout l’faubourg Saint-Honoré.
Parallèlement, Jules Ferry manifesta une volonté forte d'expansion coloniale, en particulier en Indochine, ce qui provoqua sa chute.
Najat Vallaud-Belkacem rétablira-t-elle la vérité historique?
Voici quelques propos que Jules Ferry tint devant les députés le 28 juillet 1885, tels qu'ils sont transcrits au Journal Officiel. Ils constituent les fondements de la pensée coloniale de la IIIème République, alors autant que les nouvelles générations soient éclairées sur les pensées d'une icône de la gauche et que la diversité, en même temps que cette gauche moralisatrice qui les berne, puisse porter sur elles, ici comme sur tant de sujets, le regard édifiant du XXIe siècle.
Mais il y a une autre forme de colonisation, c'est celle qui s'adapte aux peuples qui ont, ou bien un excédent de capitaux, ou bien un excédent de produits.[...] Les colonies sont pour les pays riches un placement de capitaux des plus avantageux.[...] Dans la crise que traversent toutes les industries européennes, la fondation d'une colonie, c'est la création d'un débouché.[...]
Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement qu'en effet les races supérieures ont un droit vis à vis des races inférieures [...] parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont un devoir de civiliser les races inférieures.[...]
(extrait de Le tour de la France par deux enfants, cours moyen par G.Bruno)
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Ces devoirs ont souvent été méconnus dans l'histoire des siècles précédents, et certainement quand les soldats et les explorateurs espagnols introduisaient l'esclavage dans l'Amérique centrale, ils n'accomplissaient pas leur devoir d'hommes de race supérieure. Mais de nos jours, je soutiens que les nations européennes s'acquittent avec largeur, grandeur et honnêteté de ce devoir supérieur de la civilisation.[...]
A l'heure qu'il est, vous savez qu'un navire de guerre ne peut pas porter, si parfaite que soit son organisation, plus de 14 jours de charbon et qu'un navire qui n'a plus de charbon est une épave sur la surface des mers abandonné au 1er occupant. D'où la nécessité d'avoir sur les mers des rades d'approvisionnement, des abris, des postes de défense et de ravitaillement."
Toute ressemblance avec François Hollande serait purement fortuite
Le député Vernhes, radical de l'Hérault, répondit à Ferry: "[...] De même que Napoléon III cherchait une diversion aux idées de liberté par des expéditions lointaines [il ne s'agissait encore ni du Mali, ni de la Syrie ou l'Irak], de même la politique suivie par nos politiciens, qui se sont crus républicains et qui, pour nous, ne l'ont jamais été, cherche également une diversion dans l'expansion coloniale, afin de faire oublier au peuple français qu'il a été vaincu et qu'il doit, non point prendre l'offensive, mais rester sur une défensive absolument logique, correcte et rationnelle [...]"
Dans cette déclaration de Jules Ferry, l'historien SFIO (ancêtre du PS) et militant anticolonialiste Charles-André Julien voit "le premier manifeste impérialiste qui ait été porté à la tribune".
Ces propos sur les "races" supérieures et inférieures sont la définition même du racisme et ouvrent la voie à des actes génocidaires, surtout sortant de la bouche du père de l'école publique laïque et obligatoire. Le timbre ci-contre a été émis en 1981, sous la présidence du socialiste François Mitterrand...
Jules Ferry a dû démissionner de son poste de premier ministre en mars 1885.
Aujourd'hui, le PS préfère se tourner vers Jean Jaurès que le PCF ne veut pas les laisser récupérer.
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