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mardi 2 septembre 2014

Chasse aux chômeurs: Rebsamen veut radier les demandeurs d'emploi passifs

Vers un harcèlement "vertueux" des victimes des destructions d'emplois de Hollande et Montebourg

La chasse aux chômeurs est ouverte


Mais on est en Wallonie...
"Je demande à Pôle emploi de renforcer les contrôles pour être sûr que les gens cherchent bien un emploi." Cette offensive de François Rebsamen, ministre du Travail sur i>télé mardi matin enflamme les Français respectueux de la souffrance des victimes du soi-disant redressement de l'industrie par Montebourg. La "gauche sociale" tarde à s'indigner à la différence de son emportement contre les propos des gouvernements précédents confrontés au même problème: des gouvernements de "droite", ou considérés comme plus à droite que celui du social-libéral Manuel Valls.

Le ministre de Hollande estime même que leur "sanction" est nécessaire. "Je demande à Pôle emploi de renforcer les contrôles pour vérifier que les gens cherchent bien un emploi", a déclaré le ministre sur i>Télé. Interrogé sur la difficulté de pourvoir à certains postes, évalués à 350.000, et sur la possibilité de changer les règles d'indemnisation du chômage, François Rebsamen a rappelé qu'être "chômeur au sens du bureau international du travail", c'est rechercher un emploi. Et, dans le cas contraire "il faut qu'il y ait, à un moment, une sanction", a-t-il insisté.


Rebsamen ne passait déjà pas pour un malin

Socialiste désinvolte
"C'est négatif pour ceux qui recherchent des emplois d'être à côté de personnes qui ne cherchent pas d'emploi. Donc je demande à Pôle emploi de renforcer les contrôles." A sa portée selon le ministre, cette nouvelle mission de Pôle emploi nécessite un "état d'esprit différent, des convocations et des vérifications (...) Sinon on est radié". "Il n'est pas possible, dans un pays qui est en difficulté, qui veut se redresser, qui porte le travail, d'avoir des gens qui " ne cherchent pas d'emploi, a-t-il ajouté, précisant qu'il y en avait mais que ce n'était "pas la majorité"...

Rebsamen a toutefois  rectifié le tir, soulignant les "problèmes de salaires" et "d'adéquation" rencontrés par certains chômeurs auxquels sont censées répondre les "formations prioritaires" mises en place par le gouvernement. 

Samedi, le ministre du Travail avait de surcroît reconnu "un échec" en matière de chômage depuis le début du quinquennat de François Hollande, le nombre de demandeurs d'emploi sans activité en métropole atteignant le record de 3,424 millions, après neuf mois de hausse consécutive. Plus de 5 millions, si on prend respectueusement en compte la souffrance des Outre-mer.



Des propos "scandaleux et indécents"

La CGT dénonce la volonté du gouvernement d'avoir de "belles statistiques"
Le secrétaire national de la CGT Chômeurs, Jean-François Kiefer, insiste sur le tour de passe-passe de l'augmentation des radiations, comme le souligne également Eric Aubin, membre de la direction de la CGT chargé de l'emploi : "La seule solution que trouve le gouvernement pour faire baisser la courbe du chômage, c'est de sanctionner les demandeurs d'emploi en considérant qu'ils ne recherchent pas activement des emplois.
Le syndicaliste estime par ailleurs que le chiffre de 350.000 emplois non pourvus évoqué par le ministre pour justifier une décision autoritaire et brutale ne s'appuie que "sur des projections" qui ne prennent pas en compte «la nature» des emplois en question, révélant un "manque de sérieux".
La CFDT n'a rien à dire...

Quand le PS s'insurgeait contre la stigmatisation des demandeurs d'emploi

En 2005, le Parti socialiste s'indignait de la chasse aux chômeurs, initiée par le gouvernement Villepin, dénonçant un "harcèlement des demandeurs d'emploi".
Ainsi, par communiqué daté de 2005 et signé d'Alain Vidalies, actuel secrétaire d'État aux Transports, le Parti socialiste fustigeait "la chasse aux chômeurs" initiée par la droite, selon celui qui était alors secrétaire national aux entreprises.

A son tour, le gouvernement socialiste mènera la lutte contre les chômeurs
Voici le communiqué de Vidalies, version démagogue d'opposition
"Pour le gouvernement, la lutte contre le chômage est une lutte contre les chômeurs. En adoptant un nouveau décret visant à renforcer le contrôle des demandeurs d'emploi, le gouvernement confirme que pour lui, la lutte contre le chômage est d'abord une lutte contre les chômeurs. Le Code du travail, dans sa rédaction actuelle, permet déjà aux agents de contrôle de se faire communiquer tous documents et informations nécessaires à l'accomplissement de leur mission. 
Ironie de 2007: plan d'accompagnement des chômeurs
Autoriser ces autorités à croiser les informations qu'elles détiennent avec les documents de l'administration fiscale revient à encourager un véritable harcèlement des demandeurs d'emploi, qui aura pour seul effet d'hypothéquer le contrat de confiance nécessaire à leur réinsertion.
Plutôt que de chercher à rogner par tous les moyens les droits des demandeurs d'emploi, le gouvernement serait bien inspiré de favoriser leur retour à l'emploi et de s'attaquer aux causes du chômage. Alors que la France ne crée toujours aucun emploi et que le chômage baisse depuis sept mois par le seul effet des radiations administratives et des départs massifs à la retraite, cette nouvelle décision, prise en catimini en pleines vacances de Noël, sans la moindre concertation avec les organisations syndicales et les associations de chômeurs, traduit l'incapacité du gouvernement à redonner confiance aux Français."

L'
actuelle ministre de la Santé, Marisol Touraine, y était également allée de son communiqué en mars 2012 : "Pour masquer son échec social, le président sortant refait le coup de la chasse aux fraudeurs !"

En 2012, quand Nicolas Sarkozy faisait déjà face à la crise
François Hollande répondait qu'il ne fallait pas "s'en prendre aux plus fragiles." Aujourd'hui, Rebsamen commente la même réalité, aggravée. 
Comme le souligne le porte parole du PCF, Olivier Dartigolles, à la différence de mon beau Sapin, roi des sombres forêts socialistes, "ce ministre du travail ne commente plus les chiffres du chômage tant il sont catastrophiques et contredisent, mois après mois, les prophéties présidentielles."
"Il s'agit aujourd'hui de contrôler l'activité réelle de Monsieur Rebsamen, François, recruté en avril dernier pour s'occuper de l'emploi. Certains chiffres et résultats enregistrés dernièrement nous font douter de sa capacité réelle et de sa détermination. Le gouvernement et le patronat doivent aujourd'hui rendre des comptes", tacle le porte parole du PCF.

Retour de Roselyne Bachelot au bercail ?


On attend aussi les justifications du journal Le Monde ou de Libération !

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