Aquillino Morelle, ou le coup de pied de l'âne à son maître François
Le "nègre" de Hollande, "victime d'une épuration ethnique" !
Depuis qu'il a été poussé à la démission, l'ancien conseiller politique de l'Elysée a réglé quelques comptes dans un vrai-faux entretien au magazine Le Point: il affirme ne s'être "jamais" épanché !
François Hollande se prend une nouvelle déferlante. Après la publication du livre "Merci pour ce moment", de son ancienne concubine officielle, Valérie Trierweiler, et avant celui, annoncé pour le 15 octobre, de Delphine Batho, une précédente victime du président respectueux de ses "collaborateurs", c'est au tour de son ancienne plume, Aquillino Morelle, de sortir son silence et de régler ses comptes. Il manque encore la pierre à l'édifice littéraire du quinquennat, celui de Nicole Bricq. Ou de Thomas Thévenoud ?
Dans ce nouveau "caillassage" publié le jeudi 11 septembre, l'ancien conseiller politique du président apporte le témoignage de son vécu dans l'ombre du président Hollande jusqu'au 16 avril fatal. Ami de Montebourg , le "paria de la hollandie" - ainsi l'ont surnommé ses ennemis - s'y défend d'avoir la rage et jure qu'il est "tranquille". Il affirme néanmoins avoir été "victime d'une épuration ethnique" par la Tchéka hollandienne du gouvernement, en référence à la police politique créée sous la direction de Trotski en décembre 1917 pour combattre les ennemis du nouveau régime bolchevique de Lénine, dont les anarchistes, avant d'être renommée 'Guépéou'.
Aquilino Morelle exprime son point de vue sur l'exécutif
Selon celui que le président a jeté comme un Kleenex il y a bientôt cinq mois, ni François Hollande ni Manuel Valls ni Emmanuel Macron ne pourront redresser la France.L'ancien conseiller assure que la conséquence de cet échec sera qu' "Angela Merkel va nous traiter comme nous le méritons, comme des laquais", rapporte "Le Point". Sont visés:
"Hollande et ceux qui l'entourent, Jean-Pierre Jouyet [secrétaire général de l'Elysée et intime du président] et les ministres hollandais. A présent, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils sont entre eux, mais cela va accélérer leur chute."
Morelle se défend d'avoir "jamais" donné un entretien au Point
Aquilino Morelle avait été démasqué par Mediapart qui l'accuse d'avoir "travaillé en cachette pour des laboratoires pharmaceutiques" quand il était inspecteur général des affaires sociales. Le conseiller politique de François Hollande a ainsi été conduit à annoncer sa démission le 17 avril dernier.
Morelle rédigea des discours pour le candidat François Hollande, lors de la campagne pour l'élection présidentielle française de 2012. Le site trotskiste Mediapart affirme en outre qu'en réalité Aquilino Morelle aurait utilisé un nègre littéraire pour les écrire, et de nommer l'ancienne plume Paul Bernard. "Alerté, le président a fini par sortir le nègre des griffes du conseiller en décembre 2012 ", assure le site révolutionnaire.
"Quant je vois les mots employés... mais on est où ?", s'est emporté ce jeudi Stéphane Le Foll, proche de Hollande depuis sa gestion molle du PS et actuel porte-parole du gouvernement, interrogé par France 2 sur les propos de son élégant camarade de l'aile gauche du PS.
"C'est irresponsable, ça n'a aucun sens", s'indigna avec détermination le ministre planeur et touche-à-tout. "Il faudrait que chacun revienne un peu les pieds sur terre", exhorte-t-il désespérément, bien que ce soit précisément le cas de Morelle.
Le petit marquis Gaspard Gantzer,
(promotion Léopold Senghor
de l'ENA, 2004, comme E. Macron),
successeur de Morelle
au Pôle communication de l'Elysée |
Aquillino Morelle a vivement démenti les propos qui lui sont prêtés par Le Point, hebdomadaire qui chouchoute Hollande sans vergogne et que Hollande bichonne. "Je n'ai pas donné d'interview au Point. Jamais", a-t-il réagi jeudi matin. "Les propos qui me sont prêtés sont de la responsabilité de Mme Cabana [Anna Cabana, l'auteur de l'article et pipelette de l'escalier A du pouvoir]", a insisté l'ancien conseiller politique de François Hollande.
Dans ce bourbier médiatique, les vrais-faux entretiens se multiplient, tel celui du rédacteur en chef du Nouvel Observateur, Serge Raffy, autre féal de Hollande, qui se décarcasse pour redorer l'image salie et déchirée de Hollande.
Cerise sur le gâteau, Valérie Trierweiler et Aquillino Morelle étaient cet été en vacances au même endroit, au Sénégal, à quatre jours d'écart sur le même vol AF718, au moment où l'ex-concubine en titre rédigeait ses Mémoires élyséens... On les disait ennemis depuis que courait le bruit qu'il aurait beaucoup manoeuvré pour l'expulser du château, comme Valoche le laisse entendre dans son livre. Par ailleurs, elle décrit l'énarque comme "un petit marquis que le luxe perdra". Allusion au goût de l'ex-plume du lambertiste Lionel Jospin - à l'époque où il était Premier ministre - pour les chaussures bien cirées... Mais les hasards et vicissitudes de la vie les ont visiblement rapprochés.
L'ancien directeur de campagne d'Arnaud Montebourg lors de la primaire socialiste, attablé à la terrasse d'un café de Saint-Germain-des-Prés, pieds nus dans ses souliers en daim, feint de tomber des nues : "Elle était au Sénégal, vous me l'apprenez !" affirme-t-il dans un premier temps. Aquillino Morelle ajuste sa version : "Je l'ai appris alors que j'étais déjà rentré à Paris. De toute façon, je ne suis pas resté à Dakar, j'ai passé mes vacances à Saint-Louis du Sénégal chez un ami. On n'a pas pu se rencontrer."
Aquillino a-t-il participé à l'élaboration de Merci pour ce moment? Le conseiller en communication a-t-il relu les épreuves ? Tout tir-croisé serait le fruit du hasard. Toujours est-il que Morelle peut d'ores et déjà arroser les sondages à venir de Hollande en dégustant la "cuvée du redressement" de Montebourg.
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