Les socialistes ont le respect de l'homme et de la fonction présidentiels...
Aquilino Morelle, ancien conseiller de François Hollande, passe à l'attaque de son patron
dans une enquête du Nouvel Obs qui fait sa pub dès la veille.
Celui qui a été congédié de l'Elysée comme un cireur de pompes le 18 avril dernier revient sur son passage au Château, avec l'affaire Trierweiler, sa relation avec le chef de l'Etat - qualifié au passage d'"enfoiré" - ainsi que sur son avenir proche.
Aquilino Morelle publiera bientôt un livre qui, dans la lignée de celui commis par Valérie Trierweiler, décrira l'ambiance élyséenne du début de mandat de François Hollande. Mediapart venait de révéler qu'il avait fait venir un cireur de chaussures dans les locaux présidentiels. Dans la foulée de son limogeage, on apprenait en outre qu'un contrat avait été passé en 2007 avec un laboratoire pharmaceutique, alors même qu'il était inspecteur à l'IGAS (Inspection générale des Affaires sociales).
C'est à se demander si Morelle et Le Nouvel Obs ont passé un deal pour se partager les recettes. Compères en foire de l'édition, comme la concubine licenciée, le laquais fait la promotion de son bouquin, tandis que l'hebdomadaire socialiste compte sur le scandale pour remplir les lunettes de ses sanisettes.
"C'est simple, j'ai été victime d'une élimination politique planifiée", clame l'individu dans les pages de l'hebdomadaire nauséabond, reprenant simplement une confidence déjà faite au Point le 11 septembre dernier... "Je ne peux pas rester immobile toute ma vie. Je dois m'expliquer pour ma femme, mes enfants, mes amis, tous ceux qui n'ont pas compris mon silence… Le dossier est vide, je n'ai rien à me reprocher", assure-t-il ensuite pour justifier la mise de son livre sur le marché. Mais il ne peut s'empêcher d'égratigner avant l'heure François Hollande, qu'il qualifie d'"enfoiré" au détour d'une phrase.
VOIR et ENTENDRE Tanguy Pastureau (RTL) sur Aquilino Morelle:
"J'ai vu François nu, plus bas que terre"
S'appeler par les prénoms est un usage trompeur chez les socialistes. Mais celui-ci, toute acrimonie mise au fond de sa poche et sa chamoisine à chaussures par-dessus, est particulièrement ambigu, puisqu'il tient toujours à signaler sa proximité avec le pouvoir qui lui a botté le train.
"François se comporte avec moi comme avec Valérie (Trierweiler, mais à un autre usage, ose-t-on espérer), incapable d'assumer une rupture qui était aussi d'ordre affectif", croit-il savoir.
"Jamais nous n'avions été aussi proches qu'en cet hiver 2014", se rappelle le conseiller, qui raconte avoir posé sur le bureau du Président l'exemplaire du Closer à l'origine du scandale. "J'ai vu François nu, plus bas que terre, je l'ai ramassé à la petite cuillère. Peu à peu, il s'est relevé. Alors il n'a plus supporté mon regard", raconte-t-il. Telle est l'interprétation psychanalytique de la disgrâce d'un videur de pots du roi. Si tout est du même tonneau...
L'ancien conseiller a repris le chemin de l'IGAS...
L'Inspection Générale des Affaires Sociales est en effet la zone de repli des serviteurs déchus ou en fin de carrière. Cette niche dorée recueille aussi bien François Chérèque, ex-secrétaire général de la CFDT qui reçoit près de 10.000 par mois, que Fadela Amara, ex-ministre à 5.800 € . C'est une promotion recherchée, puisqu'un leader syndical touche 4.500 € (et le 13ème mois, mais sans compter tous les avantages en nature).
Morelle tacle au passage la politique menée par le pouvoir socialiste, tout en se faisant reluire. "Je revis d'une certaine manière. Vendre des billets de 5 euros pour des billets de 500 commençait à m'abaisser intellectuellement. Aujourd'hui, je suis serein." On le serait à moins de 10.000 euros !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):