Les féministes encombrées par l'activisme révolutionnaire des Femen, Ukrainiennes ou non
La tunisienne Amina Seboui avoue n'avoir pas été agressée par des salafistes
Découverte, l'activiste a reconnu qu'elle n'a pas été agressée par des islamistes début juillet à Paris, comme elle l'avait prétendu.
Le mensonge fait partie de l'arsenal
révolutio- naire. Les para-militaires de la cause féministe s'étaient faites connaître en Franceen mettant en scène à Paris un "happening" violent dans lequel des comparses masculins désignés, cette fois-là, comme militants d'extrême droite, les auraient molestées, alors qu'il n'en était rien.
Aujourd'hui, l'ancienne Femen tunisienne Amina Seboui a reconnu dans une lettre avoir tout inventé de sa supposée agression par des salafistes à Paris, début juillet. Dans ce courrier, daté de mercredi et révélé jeudi 25 septembre par Libération, la militante féministe parle de "mensonge" et fait amende honorable en invoquant ses difficultés personnelles.
La militante avait porté plainte, affirmant que cinq "islamistes" avaient entrepris de lui raser les cheveux et les sourcils. Toutefois, quelques jours plus tard, elle avait été brièvement placée en garde à vue, soupçonnée de "dénonciation mensongère". Mais elle avait jusqu'ici maintenu sa version.
Cinq hommes avaient été poursuivis pour violences volontaires en réunion, commises notamment contre des membres de Femen et contre la journaliste et essayiste Caroline Fourest (photo ci-dessus), qui soutenait leur cause.
En Tunisie, même pas besoin de soulever son T-Shirt. Taguer "FEMEN" sur un mur semble déjà considéré comme un... http://t.co/FL9X2sn9ZA
— Caroline Fourest (@CarolineFourest) 19 Mai 2013
Sous la pression ou non, dans sa lettre, la jeune femme prétend avoir ressenti de la culpabilité après ce mensonge. "Je fais du tort à la cause que je défends si ardemment, à savoir celle des droits des femmes." "Par ce mensonge, je suis consciente que je jette le discrédit sur la parole des victimes de violences sexistes et des intégrismes, quels qu'ils soient", ajoute la repentante, en expliquant son geste par sa jeunesse instable...
Nymphomane et affabulatrice, l'exhibitionniste raconte que "dès l'âge de 17 ans, ma vie a été traversée par le militantisme radical, la prison, les procès, la médiatisation précoce avec le mouvement Femen, que j'ai quitté dans des conditions difficiles, la précarité financière en France et les violences que j'ai subies de la part de ma famille ou de mes ennemis idéologiques", écrit la Tunisienne.
Plusieurs procès en vue
La justice doit justement se pencher sur le cas de cette repentante dans les semaines qui viennent. Elle doit d'abord être jugée le 8 octobre pour dénonciation mensongère. Ensuite, elle devra comparaître devant le tribunal correctionnel pour violences en état d'ébriété après une bagarre en août à Paris.
Amina Seboui avait fait deux mois et demi de détention provisoire en Tunisie en 2013 pour avoir peint le mot "Femen" sur le muret d'un cimetière de Kairouan (150 km au sud de Tunis), afin de dénoncer la tenue d'un rassemblement salafiste, disaient les Femen. Après avoir reçu des marques de soutien des autres Femen, elle avait décidé de quitter ce mouvement féministe en le taxant d'"islamophobie".
La justice devra juger une convertie. Demain, le djihad?
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