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samedi 6 septembre 2014

Les élus écolos d'EELV voteront-ils contre la confiance au gouvernement Valls 2 comme promis

Qui croire depuis la reculade des "frondeurs" socialistes?

Verdict le 16 septembre: 
Valls engagera la responsabilité de son nouveau gouvernement devant l'Assemblée nationale, 145 après le précédent...
Certains députés Europe Écologie-les Verts ont déjà  choisi d'appeler à ne pas voter la confiance à Valls II. Un coup de menton de plus à gauche, notent les observateurs. En avril dernier, des députés socialistes se disaient tellement courroucés par le plan du Premier ministre prévoyant 50 milliards d'économie et d'austérité qu'ils avaient fait du chantage sur leur vote. Le pacte de stabilité prévoit quatre milliards d'euros d'économies, dont 1,6 milliard du budget de l'État, pour poursuivre l'illusoire réduction du déficit public à 3,8 % du PIB.
Une fronde qui avait conduit le premier secrétaire du Parti socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, à mettre en garde les parlementaires de l'aile gauche du PS sur les conséquences de ce qui était perçu comme un "acte de défiance" vis-à-vis du gouvernement.
Au final, tous -sauf 3- avaient obtempéré (Bapt, Barbara Romagnan, Carine Petit, Isabelle Thomas, Laurianne Deniaud, Mathieu Hanotin, Razzye Hammadi, Régis Juanico, Thierry Marchal-Beck), y compris Arnaud Leroy, Christian Paul, Pascal Cherki, Daniel Goldberg, Fanélie Carrey-Conte, Jean-Marc Germain (époux Anne Hidalgo), Laurent Baumel, Pouria Amirshahi, qui faisaient partie de la liste des 90 signataires du texte réclamant un nouveau "contrat de majorité", avaient finalement décidé de se rallier et d'approuver le plan d'économies soumis au vote de l'Assemblée. "Le gouvernement a répondu à une partie de nos démarches", assura Catherine Lemorton (Haute-Garonne).
Députée socialiste godillot et railleuse

Gérard Bapt quant à lui estima soudain que "les mesures annoncées sont positives". "On n'est ni godillots, ni déloyaux", lança Christophe Borgel qui opta pour "une attitude de confiance exigeante" !
Il y avait eu 67 abstentions : 41 socialistes (dont L. Baumel, D. Batho, F. Carrey-Conte, H. Emmanuelli, P. Amirshahi, Florence Delaunay, JM Germain, D. Goldberg, PA. Muet, Ph. Noguès ou J. Guedj), trois UMP, 17 UDI, deux écologistes (Denis Baupin et Jean-Louis Roumégas), un élu d'Outre-mer, un non-inscrit et Jean Lassalle (MoDem). 
Ont voté contre, les deux coprésidents du groupe EELV (Barbara Pompili et François de Rugy), ainsi que Sergio Coronado, Noël Mamère et Eva Sas. En revanche, 3 députés écologistes ont voté pour (Eric Alauzet, François-Michel Lambert et Paul Molac).

Si donc la position des députés "frondeurs" agite les rangs socialistes, Manuel Valls se déclare serein sur l'issue du vote, au vu de la détermination molle des braillards. Les radicaux de gauche et les socialistes s'étaient couchés devant le Premier ministre, tout comme 10 des 18 députés écologistes. A la fin de ce psychodrame, Manuel Valls avait remercié "la majorité pour son soutien franc, loyal et massif".

Frondeurs PS en meute: Laurent Baumel, 
Christian Paul et J.-M. Germain
Plus tôt, l'exécutif avait déjà fait pression sur sa majorité parlementaire contre un "risque d'enlisement", en cas de blocage sur les textes budgétaires et la réforme territoriale. "Je ne souhaite pas la dissolution mais je ne serai pas le chef d'un gouvernement qui n'avance pas", avait-il averti le locataire de Matignon. Et s'ils n'ont pas voulu "s'opposer à la mise en oeuvre d'une mesure de réduction d'impôts qui va bénéficier à 3,7 millions de ménages modestes", les "frondeurs" avaient déjà prévenu qu'ils ne voteraient pas "en l'état" le projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, qui comporte les premiers allègements de cotisations du pacte de responsabilité avec les entreprises et dont le vote solennel a eu lieu le 8 juillet. 

Deux textes internes à EELV demandent aux parlementaires verts de voter contre la confiance

Le premier d'entre eux, intitulé 'Gouvernement Valls II : l'impossible confiance', est signé par des cadres du parti réputés proches de Cécile Duflot, note  le Journal du Dimanche. Parmi les signataires, on trouve David Cormand, n°2 du parti, ou encore Philippe Meirieu, Jean-Sébastien Herpin, Florence Pelissier, etc.
Et voici ce qu'on peut y lire :
Ce gouvernement a choisi de déchirer le compromis historique de la majorité de 2012 au profit d'une convergence idéologique avec un libéralisme effréné. […]
Notre responsabilité n'est pas de nous compromettre. […] Nous appelons donc tous les parlementaires n'ayant pas abdiqué à changer le réel au profit de la solidarité, de la démocratie, de la justice et de l'écologie, à refuser d'accorder leur confiance à ce gouvernement en votant contre le 16 septembre.
Mais ce n'est pas le seul texte qui appelle à voter contre la confiance. 
Un second, Nous n'avons plus confiance !, circule également dans les rangs écolos. Celui-ci est signé par l'ancien ministre de l'Environnement Yves Cochet, Françoise Alamartine, le maire du 2e arrondissement de Paris, Jacques Boutault, le conseiller de Paris Jérôme Gleizes et l'ancienne porte-parole d'EELV Elise Lowy.
Ils dénoncent "l'orientation du gouvernement Valls II" qui, selon eux, "n’a plus rien à envier aux politiques conduites par la droite". Ils ciblent également le nouveau patron de Bercy Emmanuel Macron :
La nomination comme ministre de l’Economie d’un ancien banquier d’affaires est à cet égard un symbole fort. […] Nous appelons donc les parlementaires écologistes et de gauche à voter contre la confiance au gouvernement.
En avril 2014, lors du vote de confiance sur Valls I, un député écolo sur 17 avait voté contre
six Verts radicaux s'étaient abstenus avec les 41 socia- listes, trois UMP, 17 UDI, deux écolo- gistes, un élu d'Outre-mer et un non-inscrit, Jean Lassalle (MoDem), sur un total de 26 abstentions (11 socialistes, 3 radicaux de gauche, 3 UDI, 1 élu de la gauche démocrate et républicaine, 1 UMP et 1 non inscrit).

Ces 11 députés PS qui avaient refusé leur soutien au gouvernement Valls 1 sont P. Amirshahi, F. Carrey-Conte, N. Chabanne, p. Cherki, JP. Dufau, H. Emmanuelli, Guedj, Ph. J. Noguès, Romagnan, Sebaoun, S. Tallard.

En juillet 2012, 306 députés avaient voté pour (contre 239). En juillet 2012, Jean-Marc Ayrault avait obtenu la confiance par 302 voix, mais 27 députés socialistes n'avaient pas pris part au vote car la plupart étaient devenus membres du gouvernement et ne pouvaient alors ni voter, ni déjà être remplacés par leurs suppléants.

Avaient voté contre le pacte de stabilité, les trois chevènementistes du Mouvement républicain et citoyen (MRC), 192 UMP, 7 UDI, 12 écologistes, 12 députés du Front de gauche ou de leurs alliés ultra-marins et six non-inscrits, dont les deux députés du FN.

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