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mardi 9 septembre 2014

Echecs de Hollande: vers un vote de confiance ou vers la dissolution et la cohabitation ?

A la mi-mandat de Hollande, Valls joue l'avenir de la gauche au pouvoir
Le Premier ministre appelle sa majorité à la responsabilité collective
"Faut pas se crisper", conseille Aubry à Valls
De toute évidence, le vote de confiance que va solliciter le gouvernement le 16 septembre prochain ne s'annonce pas comme une simple formalité pour Manuel Valls. A titre personnel, l'ancienne ministre de l'Ecologie, Cécile Duflot, a fait connaître son refus d'accorder sa confiance à Valls, a annoncé qu'elle ne votera pas la confiance au gouvernement et des députés socialistes "frondeurs" ne font même plus planer la menace de l'abstention. "Nous nous orientons vers une abstention collective et nous pensons qu'il n'est pas possible d'imposer au groupe socialiste une unanimité de façade en raison de l'impasse économique et politique" actuelle, a déclaré cet élu proche de Martine Aubry au côté d'autres animateurs des "frondeurs", Laurent Baumel et Pouria Amirshahi, avant la réunion du groupe socialiste de l'Assemblée.

VOIR et ENTENDRE le parcours de la Ch'tite Martine Aubry, caricature du Judas socialiste:

Vote de confiance : les frondeurs du PS vers "l'abstention collective"

Le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis appelle à la "responsabilité collective", alors que les députés socialistes "frondeurs" faisaient planer la menace de l'abstention, le 16 septembre prochain.
De toute évidence, le vote de confiance que va solliciter le gouvernement ne sera pas une simple formalité pour Manuel Valls. Alors qu'en début de matinée l'anceinne ministre de l'écologie, Cécile Duflot, a annoncé qu'elle ne votera pas la confiance au gouvernement, c'est au tour des députés socialistes "frondeurs" de faire planer la menace de l'abstention.
Une prise de position qui a conduit le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a se bouger. "J'appelle tout le monde à la responsabilité politique" dans "un moment difficile du point de vue politique". Trotskiste un jour, trotskiste toujours, réactive les vieilles scies du PS. Il anticipe déjà le retour de Nicolas Sarkozy, avec le sentiment qu'il "va être sur une ligne d'une rare violence sur le plan économique". Il sait aussi par avance que le Front national "rôde à deux pas du pouvoir." C'était avant la réunion du groupe socialiste à l'Assemblée, à laquelle assiste aussi le Premier ministre Manuel Valls: séparation des pouvoirs oblige !

"Nous nous orientons vers une abstention collective et nous pensons qu'il n'est pas possible d'imposer au groupe socialiste une unanimité de façade en raison de l'impasse économique et politique" actuelle, a répliqué Laurent Baumel, un ancien cadre de la Banque de France (service public) originaire de Charleville-Mézières (Ardennes) et député de  proche de J.-P. Chevènement, d'Henri Weber et de Martine Aubry, aux côtés d'autres animateurs des "frondeurs", tels Jean-Marc Germain, époux Anne Hidalgo, et Pouria Amirshahi ou Christian Paul, avant la réunion du groupe socialiste de l'Assemblée.

V
OIR et ENTENDRE Christian Paul frondeur du PS et proche de Martine Aubry:

A l'extrême gauche, les élus du Front de gauche disent qu'ils ne se posent pas la question d'une éventuelle dissolution et appellent les "frondeurs" à ne pas voter la confiance, comme eux.  "Nous on répondra à la question qui nous est posée. On ne se posera pas la question de la dissolution", a affirmé Marc Dolezdéputé du Nord, lors d'une conférence de presse. "Notre position est déjà prise et ferme; ce sera un vote d'opposition contre un gouvernement qui engage une politique plus droitière que jamais", a prévenu André Chassaigne, député communiste.

Une session parlementaire à haut risque

Duflot ne votera pas la confiance au gouvernement de Manuel Valls
L'ancienne ministre de Valls est plus catégorique. Elle a fait l'annonce de sa détermination alors que s’ouvre une session parlementaire à haut risque pour l’exécutif. Pour faire tomber les incertitudes ce matin sur RTL, elle a profité que les "frondeurs" du PS évoquent aussi une abstention collective ce matin: " Les conditions ne sont pas remplies pour faire confiance à la politique qui est menée ". La députée de Paris -par la grâce du PS- indique ne pas pouvoir voter la confiance "sauf à ce qu’il y ait un grand changement." 
"Je ne crois pas (...) que cette politique va fonctionner", a insisté l'écologiste radicale, prononçant ainsi une sorte de sentence de mort, disant refuser " cette assignation" du gouvernement. Sans pour autant être passée dans l’opposition.

L’écologiste, ancienne ministre du Logement, a fait cette annonce mardi, alors que s’ouvre une session parlementaire à haut risque pour un couple exécutif miné par l'absence de résultats économiques et par l’impopularité record de François Hollande, elle-même entretenue par des "affaires", et par le dévissage du Premier ministre dans les sondages. Dernière en date, la sortie de Thomas Thévenoud du PS . Thomas Thévenoud, secrétaire d’Etat de neuf jours, suite à trois années de fraude fiscale - qualifiée d'"indélicatesse" (sic) - alors qu'il était membre de la commission parlementaire chargée de la combattre, a tout de même choisi, et obtenu, de conserver son mandat de député, évitant ainsi au PS de perdre une nouvelle voix à l’Assemblée.

Le 16 septembre, lPremier ministre engagera la responsabilité de son nouveau gouvernement, sachant que le vote sur sa déclaration de politique générale s’annonce serré à l’Assemblée nationale. Manuel Valls espère rassembler son camp en appelant à la solidarité raisonnée des députés peu assurés de retrouver leur siège en cas de dissolution et en brandissant l'épouvantail des loups du FN "aux portes de Paris. 
Manuel Valls affiche sa confiance sur ce vote du même nom. 
Le danger est portant réél à l’Assemblée, qui a constitutionnellement le dernier mot. Le 10 députés du Front de gauche se situent dans l’opposition depuis plusieurs moisles 18 députés écologistes refusent souvent de voter les textes gouvernementaux et les "frondeurs" de l'aile gauche du PS seraient passés à environ 30. Un total de 58 opposants à la ligne socio-libérale de Valls, présenté comme le vice-président. Après que ses 17 députés ont votés contre la réforme territoriale, les radicaux de gauche restent pour l’instant fidèle à la majorité.
La majorité absolue étant de 290, cette majorité présidentielle ne dispose que d'une voix d'avance (290) membres. Le vice-président Valls fanfaronne néanmoins du haut de ses 30% de sondés à lui faire encore confiance, soit 14% perdus en un seul mois.
Valls avait annoncé la semaine dernière sur France 2 que le discours de politique générale qu'il prononcera devant l'Assemblée engageant la responsabilité du gouvernement par un vote de confiance aurait lieu "en septembre ou en octobre". Pourtant,c'est finalement un vote d'urgence qui a été fixé le 16 septembre.
Ce matin, le gouvernement s’annonce "serein" sur le vote de mardi, comme le certifie Jean-Marie Le Guen ce mardi à Libération.
"L’appel des 100", qui lança le mouvement, comptait un peu plus de 80 députés du groupe SRC (qui comprend les membres du PS et quelques apparentés). Mais lors du vote sur le pacte de stabilité présenté par Manuel Valls, le 29 avril, ils n’étaient que 41 à s’abstenir dans le groupe, ce qui est à ce jour leur record. Et trois, n’appartenant pas au PS mais au MRC, avaient voté contre. Sur les 564 votants ce jour-là, 242 députés SRC avaient voté «pour», ce qui ne suffisait pas à atteindre la majorité absolue de 249 voix. Le vote était passé assez largement (265 pour, 232 contre) grâce à l’appui des radicaux, de quelques écologistes et même d’un UMP, Frédéric Lefebvre.

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