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lundi 29 septembre 2014

La gauche pourrait réduire le congé parental pour les mères

Une "avancée" de la "gauche sociale"

Le gouvernement cherche à combler le "trou" de la Sécurité sociale en s'en prenant aux parents.
 
Alors que le congé maternité se justifiait par la grossesse et l'accouchement, le congé parental serait imposé aux pères pour des raisons idéologiques, égalitaires et sociétales. Puisque la maternité est désormais considérée comme un handicap à l'épanouissement individuel de la femme, il fallait pousser les papas à s'occuper de leurs enfants, tribut versé à la théorie du genre
Mais si 97% des mamans d'aujourd'hui pouvaient profiter de cette parenthèse dans leur vie professionnelle pour s'occuper de leur enfant, une conquête des femmes d'hier, il est décidé que désormais les pères devraient consacrer du temps à l'enfant qu'ils n'ont pas porté et que l'entreprise devra reprendre au plus vite ses droits sur ses salariées.

Une "avancée" sociale, façon  réformiste de Hollande, Valls et ses godillots. C'est aujourd'hui que le gouvernement dévoile le budget de la Sécu pour 2015. L'objectif de faire passer son déficit sous la barre des dix milliards d'euros cette année ne devrait pas être atteint. En attendant leur heureles retraités sans défense ont déjà leurs revenus placés en chambre froide; restaient les jeunes en âge de procréer.

Les familles semblent une nouvelle fois dans le viseur du gouvernement. 
Le changement pour le changement est en effet supporté par la famille déjà sanctionnée par la nouvelle fiscalité de Hollande. 
Lundi, les ministres de la Santé, Marisol Touraine, et du Budget, Christian Eckert, devraient proposer de réduire de moitié la durée maximale du congé parental, la faisant ainsi passer de trois ans à dix-huit mois pour les mères, et de baisser la prime de naissance.

Ce coup sous la ceinture programmé en avril n'a jamais été démenti par le gouvernement. Phrase toute faite utilisée en cas de malaise, "le sujet est bien sur la table", a été prononcée dimanche dans l'entourage de François Hollande. Réfugiée dans le flou, la ministre des Affaires sociales a déclaré sur France Inter que des mesures étaient envisagées pour "maîtriser les dépenses de la politique familiale". Réponse ce lundi lors de la présentation du budget de la Sécurité sociale pour 2015.

Jusqu'à aujourd'hui, le congé parental permettait aux parents salariés d'interrompre leur activité professionnelle pendant une durée de trois ans maximum suivant la naissance de leur enfant pour participer à son éducation. Durant cette période, ils perçoivent une aide versée par l'État pour compenser la perte de salaire - d'un montant récemment plafonné à 390 euros - baptisée "complément de libre choix d'activité" (CLCA). Le complément de libre choix d'activité (CLCA) n'existera plus au 1er octobre 2014. Il sera remplacé, à la même date, par une prestation partagée d'éducation de l'enfant (PréParE). Ce changement est une conséquence directe, non pas du trou de la Sécurité sociale, mais de la loi pour l'égalité entre les femmes et les hommes entrée en vigueur le 5 août dernier et présentée en conseil des Ministres le 3 juillet dernier par la ministre Najat Vallaud-Belkacem.


Hollande président fait du Sarkozy?

Demain, concrètement, le congé parental pourrait donc être coupé en deux, soit raccourci à un an et demi pour chacun des parents. Alors que cette parenthèse est utilisée à 97 % par les mères, la nouvelle répartition serait officiellement censée inciter les pères à pouponner. L'idée avait déjà été amorcée dans la récente loi égalité femmes-hommes. Ce texte, voté sans difficulté mais qui n'est pas encore entré en vigueur, doit en effet réduire le congé parental à deux ans et demi pour les familles avec deux enfants, à moins que le second parent ne prenne les six mois restants.

Les revenus principaux amputés

À l'heure où les ménages sont peu enclins à se laisser taper au porte-feuille et à se passer de leur salaire principal pour quelque motif que ce soit, cette mesure apparaît clairement comme un moyen de réaliser des économies
bien que sournoisement présentée comme un pas de plus vers l'égalité hommes-femmes par une Najat Vallaud-Belkacem visiblement investie dans le règlement d'un contentieux des femmes du Maghreb avec les pères de leurs familles nombreuses. La réduction du congé parental pourrait en effet permettre à l'État d'économiser entre 300 et 400 millions d'euros… 

Autre sacrifice des familles sur l'autel des économies de la Sécu: la prime de naissance de 923 euros
Versée au septième mois de grossesse, elle pourrait être fortement réduite pour les familles les plus aisées, dès le deuxième enfant.
Ces coupes sont d'autant plus critiquées que, dans nombre de familles, les femmes sont les premières victimes du chômage, et que les parents pâtissent égalitairement du manque de solutions de garde pour leurs enfants, indispensables pour envisager un retour à l'emploi.

Possible révision à la baisse des 100.000 places de crèche supplémentaires promises d'ici à 2017


En toute cohérence, début septembre, la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) a évoqué ce nouveau coup dur du gouvernement. Et ce week-end, le scénario de la réduction du congé parental a fait bondir les défenseurs de la famille. 

"Le gouvernement veut-il tuer la famille?" 
a interpellé Patrick Chrétien, président de l'association Familles de France, sur BFM.  

"Au nom de l'égalité hommes-femmes,
les femmes perdent encore leurs avantages"», a grondé Christine Boutin, présidente d'honneur du Parti chrétien-démocrate, sur les réseaux sociaux, jugeant également la "démographie française fragilisée". Et du même coup nos retraites, si les générations montantes ne sont pas assez nobreuses pour y faire face.

Une indignation partagée par certaines personnalités de gauche. Ainsi, l'association "Osez le féminisme", étiquetée proche du PS, n'a pas hésité à tacler le projet: "Réduire le congé parental sans penser de mesures compensatoires, c'est faire des économies sur le dos des femmes", ont protesté ses responsables, dénonçant une mesure qui pénaliserait les femmes précaires.


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