Les policiers menottent une "racaille", mais sa bande le délivre...
"Force reste à la loi", une formule à ranger au musée de la démocratie
Un "jeune homme de 19 ans" (donc un électeur adulte ?), soupçonné de trafic de stupéfiants, est parvenu à "s'extraire d'une voiture de police" (donc à s'enfuir), mercredi soir, après son interpellation. Un groupe d'une dizaine d'individus s'en est pris aux policiers de la terrible BAC (brigade anti-criminalité) "afin de favoriser son évasion" (même qu'elle y est parvenu!).
"Les policiers n'ont rien pu faire", écrit La Dépêche du Midi. Il était aux environs de 20 heures dans le quartier Amouroux, l'un de ceux déclarés prioritaires à Toulouse, lorsque les "forces de l'ordre" ont repéré cet homme de 19 ans, déjà très connus de leurs services. Ils ont voulu le contrôler mais il a pris la fuite à pied. Il a traversé la passerelle de la voie ferrée avant d'être rattrapé par les policiers. Il s'est rebellé au cours de son interpellation et les policiers ont dû le plaquer au sol pour maîtriser le forcéné et le menotter.
Une dizaine de voyous suffit à mettre les policiers en échec
Sur lui, ils ont retrouvé une petite balance de précision utilisée au trafic de stupéfiants mais aussi de l'argent liquide. Ils ont ramené le "présumé" trafiquant à leur véhicule banalisé pour le conduire au commissariat. Mais avant de le placer en garde à vue, l'opération de maintien de l'ordre ne s'est pas déroulée, comme dans les livres de l'école de formation de la police.
Une bande d'une dizaine d'individus a encerclé la voiture, bloquant le véhicule de police. Déterminés (façon Valls, oeil noir et sourcil froncé) à faire libérer leur camarade commerçant, ils se sont mis à insulter les trois policiers présents. Des policiers présomptueux (deux des trois) sont sortis pour repousser leurs assaillants et c'est alors que deux des "jeunes garçons" (pour ne pas les confondre avec de "vieux garçons?) ont ouvert la portière de la voiture pour "libérer" l'interpellé.
Bien que toujours menotté, il est parvenu à s'enfuir, sous la protection de ses "jeunes amis". Les fonctionnaires de police n'ont pas fait usage de leurs armes, le petit groupe s'est évaporé dans la nature hostile du quartier et il court toujours, prêt pour de nouvelles aventures. Le dealer, menottes au poignet, n'a pas été retrouvé.
Conditions d'intervention "difficiles"...
Les policiers sont révoltés. Didier Martinez, secrétaire régional Unité SGP FO, a "dénoncé les difficiles conditions d'intervention des policiers de voie publique, de plus en plus régulièrement pris à partie, agressés et malmenés à l'occasion de l'exercice de leur mission, s'agissant d'interpeller les auteurs de crimes et délits".
Selon le syndicaliste de FO, marqué à gauche, "une nouvelle fois, l'absence de signal fort dissuasif et d'une réelle politique significative de fermeté à l'égard des délinquants caractérise ces offensives déplorables qui réduisent à néant le travail et les efforts de la Police Nationale." La politique de "prévention" développée par le pouvoir serait-elle remise en question?
Cette affaire intervient alors que, de leur côté, les policiers municipaux toulousains tirent le signal d'alarme du fait d'agressions répétées à leur encontre (lire par ailleurs).
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