Le Parquet de Bruxelles était au courant "depuis des mois"
Le tueur franco-algérien de 4 personnes du Musée juif, le 24 mai, garde toujours le silence face aux enquêteurs.
Extradé vers la Belgique le 29 juillet et emprisonné dans un quartier de haute sécurité à la prison de Bruges, Mehdi Nemmouche - né à Roubaix en 1985 - doit comparaître vendredi 12 septembre devant la Chambre du Conseil de Bruxelles, une instance qui décide de maintien en détention préventive d'un suspect.
Interrogé samedi, après les révélations sur le possible rôle de Mehdi Nemmouche en Syrie, le Parquet de Bruxelles a admis qu'il est au courant de cette information " depuis des mois". Le parquet fédéral, chargé des affaires de terrorisme, n'a, de son côté, fait aucun commentaire.
Aucun lien direct avec la Belgique
Les informations sorties en France n'auront pas de réelle incidence sur la procédure en Belgique,
Le Monde n'a pas de meilleur document
sur Nemmouche
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précisent des spécialistes de la procédure pénale.
Paris se réserve le droit de les dénoncer à la justice belge et lui permettre ainsi d'enrichir ses investigations, de même que la France a livré son ressortissant.
Pour l'heure, aucun élément ne permet toutefois d'établir un lien entre l'attentat de Bruxelles et l'activisme du djihadiste Nemmouche: les faits présumés de séquestration concernent des otages Français en Syrie. Mehdi Nemmouche n'avait, semble-t-il, aucun lien direct avec la Belgique avant l'attentat qui a fait quatre morts. Bruxelles n'est distant de Roubaix que d'une centaine de kilomètres.
La France pourrait délivrer un mandat d'arrêt européen pour récupérer le tortionnaire islamiste, si elle décidait de le juger pour ces faits. Elle pourrait également demander à la justice belge de le lui remettre temporairement, avant ou après son renvoi devant une Cour d'Assises. Ainsi Nemmouche pourrait être jugé en France pour des faits de séquestration après son procès en Belgique, au terme de sa peine belge. Il pourrait toutefois être également transféré dans l'Hexagone pour y effectuer sa peine aux frais du contribuable français, conformément aux dispositions sur le transfèrement de certains détenus.
Et bénéficier d'une réduction de peine ?
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