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lundi 3 mars 2014

Ukraine: visées américaines sur la Crimée autonome

La Crimée appelle Poutine à l'aide contre l'Ukraine, mais Obama met la pression sur la Russie 

Les Américains soutiennent les insurgés de l'Ukraine
 occidentale

Le Parlement russe a autorisé une assistance militaire à l'Ukraine de l'Est menacée par les insurgés de l'Ouest. La situation s'est tendue un peu plus encore avec la fermeture de l'espace aérien et le rappel des réservistes ukrainiens par le nouveau pouvoir issu de la rue à Kiev,instrumenté par les USA.

L'intox de l'opinion par la presse française est digne de l'époque soviétique 
Le Monde exploite la déclaration de l'Ukraine qui s'est dite "au bord de la catastrophe", dimanche 2 mars, prétendant que c'est "à la suite des opérations de l'armée russe sur son territoire", en Crimée "dont elle semblait perdre rapidement le contrôle". Or, d'une part, la Crimée -où la population est à plus de 80% russophone- a des accords bi-latéraux avec la Russie, et d'autre part, le 1er mars, le nouveau premier ministre de Crimée a appelé le président russe Vladimir Poutine à l'aider à restaurer la "paix et le calme" dans sa république du sud de l'Ukraine, au bord de la Mer Noire. "Prenant en compte ma responsabilité pour la vie et la sécurité des citoyens, je demande au président russe Vladimir Poutine d'aider à assurer la paix et le calme sur le territoire de Crimée", a déclaré Sergiï Aksionov -nommé après la destitution jeudi du gouvernement local par les députés- dans un discours retransmis in extenso par la télévision d'Etat russe. (lien)

Le Monde prétend que "l'Occident cherchait une issue à l'un des plus graves conflits avec Moscou depuis la guerre froide" et c'est une autre manipulation de l'opinion.
A la demande de la Crimée, comme le Mali auprès de Hollande, en Crimée, république autonome pro-russe d'Ukraine, les militaires russes accentuent leur pression sur le pouvoir insurrectionnel pro-occidental de Kiev, soutenu par les Américains et l'Union Européenne, pour des raisons stratégiques de domination de la Mer Noire contre les Russes. Etrangement, le journal Le Monde donne pour preuve d'un supposé "coup de force" russe avec la décision du commandant en chef de la marine ukrainienne de prêter allégeance aux autorités pro-russes de Kiev ! Le Monde rapporte la décision de l'amiral Denis Berezovski, a annoncé sa décision au cours d'une conférence de presse à l'état-major de la flotte russe à Sébastopol, mais n'en tire aucune conclusion sur la volonté légitime du peuple de Crimée de défendre son alliance avec la Russie contre l'ingérence occidentale.

Parallèlement, François Hollande fait son petit supplétif d'Obama en suspendant la participation française aux réunions préparatoires au sommet du G8 de Sotchi en juin, dans quatre mois.

Rejet des militaires ukrainiens de Crimée 

Des militaires russes dans la ville portuaire de Theodosie, le 2 mars.Les forces ukrainiennes de Crimée n'ont pu faire obstacle à l'assistance apportée par les militaires russes sous la protection desquels le pouvoir autonome de Crimée s'est placé. Les Russes protègent en effet les bâtiments publics, les aéroports et d'autres sites depuis les trois derniers jours.

Le gouvernement provisoire de Kiev et la presse occidentale ont mené dimanche une guerre des nerfs contre la Russie et la Crimée. Relayant le Quai d'Orsay, l'AFP participe à cette désinformation des organes de presse hexagonaux en contestant  la chaîne de télévision Russia Today qui  annonce les redditions de troupes fidèles à Kiev.

Des annonces qui font suite à celle de la défection de la frégate Hetman-Sahaydachniy, le navire amiral de la flotte ukrainienne, qui aurait, samedi 1er mars, refusé de suivre les ordres du gouvernement de Kiev et hissé le pavillon russe après une patrouille dans le golfe d'Aden. Kiev a évidemment démenti l'information.

Le ministère de la défense ukrainien a confirmé son occupation de la Crimée en indiquant qu'un millier d'"hommes armés" auraient tenté de bloquer dimanche l'entrée d'une unité des gardes-côtes ukrainiens à Perevalne (près de Simferopol, chef-lieu de la Crimée), afin de les contraindre à rendre les armes.
Selon un "media" local, quelque 400 fusiliers-marins ukrainiens étaient bloqués dimanche matin dans leur base à Feodossia, port à 200 km de Simferopol, Crimée, par un millier de militaires russes pour leur faire rendre les armes.
Des soldats des troupes de marines ukrainiens sont barricadés dans une base à Théodosie, un port de Crimée, et la Russie demande à ces troupes d'occupation de reconnaître la légitimité des autorités régionales favorables à Moscou. "Nous avons des ordres, a dit Dmitro Deliatiskiy, commandant de la base. Nous sommes en train de préparer notre défense."
A Perevalnoye, toujours sur le territoire de la Crimée, près de Simferopol, les occupants ukrainiens de la garnison locale a résisté aux appels à la reddition de la base, formant une chaîne humaine à l'entrée de la caserne et "dépliant un blindé" en signe de défiance. 

La Russie réagit aux atteintes à l'intégrité du territoire ukrainien

Le président de transition des Ukrainiens sécessionnistes de l'ouest du pays, Olexandre Tourtchinov, a annoncé dimanche 2 mars la fermeture de l'espace aérien du pays à tout appareil non civil, et fait de la surenchère estimant que la réponse du chef de l'Etat russe, Vladimir Poutine, à la demande d'assistance de la Crimée s'apparenteraient à une déclaration de guerre à l'Ukraine.  Il tient des propos typiques des pouvoirs illégitimes pour tenter de se maintenir au pouvoir. "Toute tentative d'attaque des installations militaires sera de fait une agression armée directe contre notre pays, et la responsabilité en sera imputée à l'armée et aux dirigeants russes."  Le président ukrainien a en outre demandé à la communauté internationale de prendre de "véritables mesures" pour aider son pays, alors que les tensions s'accroissent dans la République autonome de Crimée, où les russophones sont majoritaires et souverains.

Le journal Le Monde prend fait et cause pour les insurgés sécessionnistes pro-occidentaux
Il se fait le porte-parole du nouveau premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, qui affirme que le pays se "trouve au bord du désastre" depuis les événements du Maïdan qu'il a lui-même créés. "C'est l'alerte rouge. Ce n'est pas une menace, c'est en fait une déclaration de guerre à mon pays, a-t-il dit. Nous appelons le président Poutine à retirer ses forces armées."

Par ailleurs, le Parlement ukrainien a tenu une réunion à huis clos, dimanche matin. Le nouveau secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, Andryi Paroubyi, a livré cette réplique qui démontre que le monde marche sur la tête : le légalisme des insurgés contre l'"agression" des sauveteurs de la Crimée. 

Le rôle détestable des puissances occidentales

Les intérêts stratégiques et politiques des soutiens de l'Ukraine sécessionniste sont transparents. Outre le parti-pris de la presse, notamment de gauche, qui fustigeait l'impérialisme américain du temps des présidents républi
cains, et titrant contre toute vérité "Malgré les bruits de bottes, Kiev tente la voie diplomatique", les vertueux VRP occidentaux de la démocratie ont des visées hégémoniques sur la Mer Noire où ils veulent réduire l'influence russe, et donc aussi en Méditerranée.

Les pro-américains menacent 
François Hollande et de Laurent Fabius, ministre va-t-en guerre des Affaires étrangères qu'on pourrait confondre avec celui de la Défense ont pris la décision dimanche de "suspendre" la participation de la France aux réunions préparatoires du G8 de Sotchi prévu en juin. La diplomatie britannique a indiqué qu'elle suspend également sa participation et les Etats-Unis vont en faire autant. John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, a de surcroît assuré qu'il pourrait y avoir des mesures pour "isoler" l'économie russe en cas d'invasion de l'Ukraine. La question se pose-t-elle vraiment de savoir qui est agressif...

Vaste programme, à la mesure des ambitions américaines. 
Le Danois Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l'OTAN depuis 2009, a quant à lui affirmé que la Russie "menace la paix et la sécurité en Europe" et doit "cesser ses activités militaires et ses menaces" sur l'Ukraine, un ultimatum. "Nous allons discuter des implications pour la paix et la sécurité en Europe, et pour les relations entre l'OTAN et la Russie", a ajouté ce proche de l'administration Bush, avant une réunion des ambassadeurs des 28 pays membres de l'Alliance atlantique sur la crise en Ukraine.

2 commentaires:

  1. A vous lire, on a l'impression que ce sont les américains qui ont attaqué la Russie ! Ca sent l'influence d'E&R votre analyse.

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  2. Vos impressions sont-elles étayées et par quoi?
    Les USA que je sache n'ont pas envoyé de troupes mais pratiquent une ingérence intolérable qui rappelle l'époque où ils étaient pointés comme les "gendarmes du monde". Mais libre à vous de soutenir le néo-impérialisme du démocrate Obama, plus motivé par ses propres intérêts stratégiques que par une aide aux Ukrainiens, insurgés ou légitimistes.
    A sa différence, Poutine répond à la demande d'assistance des Russes d'Ukraine et des Russophones de Crimée menacés par l'insurrection pro-occidentale fomentée par les USA et soutenue par l'OTAN. La balkanisation de cette région ne serait pas à l'avantage de l'Europe.
    Enfin, la Russie a des liens historiques avec l'Ukraine que n'ont ni les USA, ni la France.

    Sans espoir de vous avoir convaincu, j'espère que vous aurez néanmoins apprécié une justification motivée plutôt qu'insultante.

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